[INITIATIVE] Il y a 15 ans, l'incendie de Périgneux

Professionnels, volontaires, les sapeurs-pompiers sont tous, dans la Loire, formés au feu de forêt. Un risque « courant ».

  

Ce contenu vous est proposé en lien avec l'association "Donne-moi tes yeux".

Quinze années ont passé depuis l’incendie de Périgneux. Au soir du 1er août 2009, le brasier mobilise 140 hommes et deux bombardiers envoyés de Nîmes pour asperger les bois. Les flammes se cabrent, s’obstinent. Au sol règne une chaleur d’enfer. Les badauds sont nombreux à filmer ce qui restera comme l’un des plus gros feux de forêt répertoriés dans le département (après Burdignes en 2000 et avant La Valla-en Gier en 2020). Un scénario catastrophe auquel se prépare continuellement le Sdis (Service départemental d’incendie et de secours).

« Les forêts couvrant un tiers du territoire, le risque est chez nous considéré comme courant, indique le capitaine Sébastien Gacon, attaché au pôle ressources. Nous l’intégrons dans nos formations et nos plans d’équipement ». Pas un des 2 800 sapeurs-pompiers qui ne lui consacre au moins trois jours de stage (les temps de formation s’allongent avec les responsabilités prises dans la chaîne de commandement).

 

Dispositifs préventifs

Le Sdis possède une cinquantaine de véhicules spécifiques, munis de châssis tout terrain et de dispositifs d’aspersion embarqués, et dispose avec l’aéroport de Saint-Étienne Loire d’un “pélicandrome” (*) . « Il est certifié pour accueillir les appareils de la Sécurité civile qui peuvent, à Andrézieux, faire le plein d’eau et de carburant, précise Sébastien Gacon. 22 “pélicandromes” sont ainsi référencés sur le plan national ».

Sachant les enjeux liés au dérèglement climatique, les soldats du feu travaillent sur les aspects préventifs. Les échanges sont nombreux avec l’ONF (Office National des Forêts), les associations de forestiers et le Parc régional du Pilat. Mais leur action s’inscrit aussi « in situ » durant les journées à risque.

 

Nous surveillons la météo, organisons des patrouilles et envoyons des groupes préconstitués dans certains secteurs. Le but : intervenir dès l’apparition des premières flammes.

 

Les soldats du feu épaulent en outre leurs collègues du pourtour méditerranéen classiquement mobilisés dès les fortes chaleurs. « Nous participons, souligne Sébastien Gacon, aux colonnes nationales de renfort ».

 

(*) Le saviez-vous ? Les canadairs, dans le jargon des Sdis, portent le nom de pélicans.

© Sdis 42

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