Revivez l'histoire de la marine de Loire

Murs sombres, éclairage focalisé, grandes tablettes tactiles et maquettes.

Bienvenue dans l’espace consacré à la Marine de Loire forézienne au Château de Bouthéon. Le sous-sol de l’ancienne forteresse médiévale du XV^e siècle est consacré à la courte mais riche histoire de la navigation locale. On découvre sur 300 m² une scénographie conçue par l’Atelier stéphanois des Charrons.

Nous sommes accueillis par Pierre, marinier à Andrézieux en 1844. Assis sur un tonneau, il nous introduit au propos tout en taillant une bourde, un outil de navigation. Et nous voilà embarqués dans l’histoire du transport fluvial ! Il faut savoir que pendant plus d’un siècle et demi, les marins ont fait vivre le fleuve Loire, notamment à partir d’Andrézieux-Bouthéon.

Au fil du parcours, nous apprenons tout sur la construction des rambertes, ces bateaux créés il y a plus de 200 ans pour le transport du charbon du bassin stéphanois avant l’arrivée du chemin de fer. Mais aussi sur la navigation, les outils des mariniers, les marchandises transportées et le terrible et meurtrier saut du Perron. Clou de la visite, nous montons à bord d’une réplique longue de 16 mètres et partons pour une navigation virtuelle.

À l’avant de l’embarcation, nous retrouvons notre hôte fictif, Pierre, qui nous conduit jusqu’à Roanne, en compagnie de son compère Antoine à l’arrière. On retrace avec eux le parcours des rambertes qui voyageaient jusqu’à Nantes ou Paris et l'on comprend comment ces bateaux « jetables » y terminaient leur courte vie. En fin de parcours, une animation panoramique récapitule les chiffres et dates de cette folle épopée. Une aventure immersive et numérique… sans se mouiller !

Le Château de Bouthéon est l’un des sites les plus fréquentés du département. Le domaine comprend un centre d’interprétation du Forez, un aquarium sur le fleuve Loire, un espace d’expositions temporaires ainsi qu’un parc animalier et botanique de 12 hectares. Il sert d'écrin, en octobre, à la très belle fête Courge et saveurs d'automne.

Des dizaines de planches étaient, au XVIII^e, nécessaires à la fabrication des rambertes ou « sapines » mises à l’eau dans le Forez pour transporter le charbon et démontées au terme de leur périple, dans le Nord de l’Hexagone. Sous la Révolution, l’activité s'accompagne d'une déforestation de masse. 4 000 rambertes sont enregistrées sur le fleuve en 1838. 40 000 arbres ont été abattus cette même année.