Rapides et remous artificiels

Blanche écume, noir bouillon. On surfe sur la vague à Saint-Pierrede- Boeuf. Quelque 50 000 sportifs fréquentent chaque année la rivière artificielle aménagée à la construction du barrage sur le Rhône dans les années 80. Long d’un kilomètre, le parcours en boucle compte parmi les plus importants de France (un tapis roulant succède aux 700 m de descente). 10 % de pente et un débit de 12 m³/s contribuent à la formation des rapides de classe 3 (sur une échelle de 5).Bien qu’impressionnants, tous sont accessibles au grand public, en raft comme en hydrospeed. « C’est un peu moins vrai pour le kayak que nous réservons aux experts », confie un membre de la base.

Munis de pagaies ou de flotteurs, petits et grands évoluent seuls (possibilité de louer du matériel et de naviguer de façon autonome) ou sous la conduite d’un moniteur. On s’initie à la lecture de la rivière comme on apprend à gérer ses déplacements. Aux moins entraînés, les courants plus calmes de fin de descente. « Plus on est aguerri, plus on remonte sur le lit », expliquent les encadrants. Jusqu’à débuter par la toute première vague, particulièrement spectaculaire.

Sensations garanties. Nombreux sont les randonneurs, sur les berges, à contempler nageurs et bateaux à la manoeuvre, le site constituant par ailleurs un chouette lieu de balade, en connexion directe avec la ViaRhôna. Espace géré par la communauté de communes du Pilat rhodanien, d’un gîte (la Maison de la Lône), d’un camping et d’un espace détente (location de kayak et paddle sur l’ancien lit du Rhône) assurant l’emploi d’une quarantaine de personnes en saison.