LOIRE ALTITUDE

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La vie devant soi(e)

On vit toujours de l’industrie textile dans la Loire. La preuve en images à Charlieu, avec Veraseta, dernier soyeux versé dans le haut-de-gamme.

Les crépis délavés se succèdent avenue de Charnay. Point d’enseigne ronflante en façade. Il n’est que le claquement sec des métiers pour trahir la présence en ces lieux d’un atelier. Une petite plaque. Une modeste serrure et l’on tombe tout de go sur le bureau du directeur. Aussi dépouillé que le reste du bâti. Étonnant tant le nom de l’entreprise-Veraseta résonne en bout de chaîne dans les hautes sphères du luxe. 100 ans que l’on performe ici dans le tissage du taffetas de soie

Fournisseur de l'Élysée

L’histoire débute avec l’arrière grand-père, initialement versé dans le commerce puis la fabrication textile. La marque prend corps sous l’influence du grand-père dans l’immédiat après-guerre : vera seta, ou « vraie soie » en langue romaine. « Car il était latiniste », sourit Franck Lorton, actuel PDG. La maison règne sur un marché de niche : la décoration haut-de-gamme sur mesure.

Le nom de ses clients ? Jacques Garcia, Pierre-Yves Rochon, Juan-Pablo Molyneux, architectes d’intérieur mandatés par les plus grandes fortunes mondiales, l’Elysée, le Palais Bourbon ou le château de Fontainebleau.

 

« Nous avons collaboré avec le Ritz, quelques grands joailliers, parfois la hautecouture (la maison Dior est cliente) ou le cinéma (songez aux costumes et décors de Marie-Antoinette de Sophia Coppola ou à la série The Gilded Age sur HBO)».

 

18 employés font la force de cette PME créditée d’un chiffre d’affaires de 2,3 millions d’euros par an. Cinq dépendent du showroom parisien. Les autres oeuvrent tête baissée et doigts agiles sur l’un des 20 métiers charliendins hérités des Trente glorieuses. « Nous n’avons jamais abaissé nos standards, souligne Franck Lorton. Cela nous demande du temps-il faut une journée pour tisser 9 ou 10 mètres- mais c’est un gage de qualité ». Un savoir-faire qui lui vaut depuis 2007 le titre d’Entreprise du patrimoine vivant.

Bon à savoir

Veraseta tisse quelque 20 000 m de soie chaque année. La moitié de son chiffre d’affaires est réalisée à l’export. L’entreprise travaille avec les États-Unis, l’Australie, le Japon et le Moyen-Orient.

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