Loire magazine Le magazine du département de la Loire n°160 mars avril 2024 Département de la Loire 2 rue Charles de Gaulle 42022 Saint-Étienne cedex 1 Tél. 04.77.48.42.42 Email: info@loire.fr loire.fr Directeur de la publication : Georges Ziegler, président du Département de la Loire Directeur de la rédaction : Manuel Poncet Rédaction en chef : Peggy Chabanole, Laetitia Chapuis Rédaction : Laetitia Chapuis, Pauline Dejob. Versions braille et sonore Association Donne-moi tes yeux contact@donnemoitesyeux.fr Éditorial Élu(e )s de terrain – un beau métier Élu(e) de terrain, Élu(e) de territoire, Élu(e) de terroir, à portée d’engueulades, aux côtés de chacune et de chacun, relation de ceux qui n’en ont pas, mains tendues à ceux qui sont dans le besoin, à l’écoute de ceux qui n’osent pas demander, c’est un métier. Un beau métier où, pour être efficace, rien ne peut s’accomplir sans l’expérience du terrain, sans ce contact quotidien avec les femmes et les hommes, sans cette connaissance d’un vécu partagé. Dans les domaines de compétences départementales- solidarité humaine, collèges, voirie départementale, sobriété énergétique, accélération numérique, valorisation des patrimoines naturels et bâtis, sécurité civile, soutien à la culture et au sport - il est impératif d’adapter notre politique au contact local, au ressenti des Ligériennes et des Ligériens et de placer au cœur des préoccupations ce qui constitue la trame de leurs jours. Loin des promesses hasardeuses, cet élu de terrain doit privilégier le concret et répondre aux attentes du peuple dont il est un élément. Agir local, agir au quotidien en pensant au futur, œuvrer pour chacun dans la perspective du bien-être de tous. La tâche est difficile, ingrate parfois, enthousiasmante toujours. Dans cette perspective, les aides allouées aux communes, notre partenariat avec les acteurs de l’insertion, nos investissements pour les transitions écologiques avec une mention spéciale pour l’autoconsommation collective que nous voulons mener avec la Chambre d’Agriculture et le MEDEF sont, entre autres, l’illustration de cette union, véritable ciment entre ceux qui font la Loire. Ce département riche de sa diversité, de son inventivité, de sa générosité est une terre d’expérimentation et doit être un exemple de résistance, de volonté et d’esprit d’équipe. Que l’on nous laisse la possibilité d’agir au plan local pour le bien commun. Grâce à cette union, nous surmonterons les difficultés de l’heure. Nous l’avons réussi par le passé, nous y parviendrons aujourd’hui. L’optimisme est un devoir. Avec vous, pour vous, ensemble ! Georges Ziegler, président du Département de la Loire Arrêt sur image Une championne britannique au 14e tournoi international féminin Opposée à Jessika Ponchet en finale du 14e Engie open d’Andrézieux-Bouthéon dimanche 4 février, la Britannique Lily Yuriko Miyazaki est venue à bout de la Française en trois sets (3-6, 6-4, 6-1). Plié en 1 h 41, le match s’est joué devant un court central noir de monde. Ça se passe chez vous Nord Initiatives, événements, inaugurations… Retrouvez toute l’actualité et l’information de votre territoire. Roannais / tourisme La 85e Semaine fédérale de cyclotourisme aura lieu à Roanne fin juillet. On recherche volontaires : 1.500 "cyclo" à loger chez l’habitant Huit mille à dix mille personnes sont attendues cet été en Roannais dans le cadre de la 85e Semaine fédérale de cyclotourisme. « On assimile souvent notre pratique au cyclisme alors que les deux n’ont pas grand-chose à voir, note Jean-François Beyssere, président des Cyclo roannais. Le vélo sert, dans notre discipline, à des fins touristiques. Il n’y a pas de notion de compétition ou de chronomètre ». De peloton, il ne sera donc pas question du 20 au 28 juillet, mais de monde, certainement, sur les petites routes de campagne. Sept circuits ont été fléchés par les organisateurs : le 21 dans le Beaujolais, le 22 du côté de Paray-le-Monial, le 23 dans le Forez… Balisés la veille pour le lendemain et dotés chaque jour de trois points de ravitaillement. Libre aux biclous de parcourir 50 ou 150 km (des chemins de traverse permettront de couper à travers). « Certains seront sur la selle du matin au soir tandis que d’autres privilégieront la visite d’un musée, d’une église, les arrêts dans les petits cafés ». À l’heure de lever le pied, les troupes se retrouveront dans l’enceinte du Scarabée, kilomètre zéro et cœur battant de l’événement, doté d’un grand village exposants. « Nous aurons des représentants de l’univers du cycle mais aussi de la gastronomie », promet Jean-François Beyssere. Des centaines de caravanes et camping-cars prendront place aux abords de la salle, changés pour l’occasion en camping éphémère. « Nous disposons de 21 hectares et de 5.000 places ». Trois internats scolaires seront par ailleurs mobilisés. Les organisateurs comptent également sur l’implication des Ligériens. « Nous cherchons des logements chez l’habitant. C’est une demande forte des participants. » Mille places sont à trouver ; les partants se verront dédommagés de 25 € par jour. Les Cyclo recherchent aussi des bénévoles pour aider à la tenue de la manifestation. Les associations offrant un coup de main seront intéressées aux excédents. Hébergement chez l’habitant : 07.69.82.60.95. Bénévoles : 07.82.39.23.70. Inscriptions : cycloroanne2024.fr Roannais / stages de foot Est-ce que tu viens pour les vacances ? La Foot Dribbleo Academie organise cet été quatre stages de football. Une chance offerte aux 6-17 ans (filles et garçons, licenciés ou non) de progresser dans leur pratique du ballon rond. Deux séances d’entraînement rythmeront le quotidien, élaborées sur les conseils de Sylvain Armand, ancien joueur de L1 (561 rencontres à son actif) et adaptées à chaque tranche d’âge. Les camps se tiendront du 8 au 12 juillet à Renaison et Bellegarde-en-Forez ; du 15 au 19 juillet à Perreux et Soustons (dans les Landes). Les enfants profiteront de ces vacances pour s’adonner également au kayac, à la bouée tractée, au VTT, ou à l’accrobranche. Entre 80 et 495 € suivant la formule (pension complète, demi-pension…) + d’infos dribbleo.com, 06.50.18.99.15. Made in Loire Un yaourt imaginé par… une Agglo Dix ans que Roannais Agglomération s'engage aux côtés des agriculteurs. Son concours a pris la forme d’un steak de viande charolaise distribué en moyennes surfaces, puis d’un espace de maraîchage dédié à la restauration collective. « L’an dernier, j’ai souhaité qu’on puisse également soutenir la filière laitière », déclare le président Yves Nicolin. Comment ? En imaginant un marché (les cantines) pour un produit encore en devenir (le yaourt à boire). « Dans ma jeunesse, les écoliers recevaient tous un verre de lait », se souvient l’élu. L’Agglo se rapproche en 2023 de la Maison Mons, spécialisée dans le fromage et l’affinage, à la tête d’une jeune laiterie de sept ans d’âge (La Laiterie de la Côte roannaise) créée à des fins de diversification. Les échanges sont concluants. L’entreprise imagine un yaourt à l’ancienne, au lait de vache (en provenance de Cordelle et Saint-Cyr-de-Favières) et se met en cheville avec les Confitures du Vieux Chérier. « Car nous ne voulions pas d’un arôme mais d’un coulis 100 % bio », souligne Jules Mons. Embouteillé, le yaourt est livré par roulement dans toutes les cantines de la sous-préfecture et les centres de loisirs intercommunaux. Les retours sont enthousiastes. La famille Mons explique avoir été très sollicitée, depuis, par la restauration collective. Sans donner suite. « Notre modèle est artisanal. Nous fournissons l’équivalent de 500 yaourts par semaine. Et notre prix de vente couvre seulement les coûts de production. Notre unique objectif, dans ce projet, est de donner le goût des vrais produits aux enfants ». + d’infos mons-fromages.com Santé 839 collégiens ont reçu à l’automne le vaccin contre les papillomavirus humains. La campagne de rappel, pilotée par l’ARS et le Département, débutera mi-avril dans les établissements. Charlieu / économie Industrie textile : l’asie n’aura pas le dernier mot Les Tissages de Charlieu font le pari du Made in France. On le dit philanthrope... Il goûte le compliment. Le patron des Tissages de Charlieu s’est donné une mission : produire en France des tissus accessibles et décarbonés. Et pourquoi pas ? On dit que le cœur de Charlieu battait au rythme des métiers Jacquard dans les plis du 20e. Beaucoup n’ont pas résisté à la concurrence asiatique. Mais on tient le coup rue Dorian. 120 ans que les murs se font l’écho du fameux bistanclac. « Nous ne sommes que la partie immergée d'un incroyable iceberg », aime à dire Éric Boël, aux commandes depuis 1997. La pandémie a marqué pour l’usine un tournant. Le 17 mars 2020, alors que décision est prise, contre tout avis réglementaire, de mettre l’outil industriel au service de la production de masques, gareurs et noueurs n’imaginent pas la folie à venir : appels de détresse des services hospitaliers, embouteillage aux portes du site, échanges avec le ministère, rotations d’hélicoptères… Le covid jugulé, l’élan est retombé. Un autre porte désormais l’équipe, placée sous la direction d'Antoine Saint Pierre. Les métiers travaillent pour l’habillement, mais aussi, c’est nouveau, la grande distribution. Soustraite aux regards extérieurs (secret de fabrique), une armée de robots fait dans le tissage 3D : 10 millions de sacs sortent annuellement des lignes, à destination des magasins Auchan et Système U. Le contrat, signé en 2021, a fait de LTC le leader français du marché. Le patron n’a de cesse de pousser le curseur : il faisait appel à des chutes d’étoffes industrielles pour assembler ses cabas. Pourquoi ne pas réemployer les déchets des particuliers ? Une usine de tri vient d’ouvrir à Amplepuis en partenariat avec Synergies TLC. Une autre d’effilochage à Laval. « Pour faire de nos placards des champs de coton ». Les synergies ont permis d’embaucher 70 salariés (ils sont 140) et de booster le chiffre d’affaires (20 millions d’euros) alors qu’on s’attaque à Charlieu au défi des temps modernes : l’effet de serre. « Nous permettons, se rengorge Éric Boël, l’économie de 70.000 tonnes de CO2 par an ». + d’infos tissagesdecharlieu.com Mobilités / Mably Le Département investit 1,25 M€ dans la réalisation de bandes cyclables le long de la RD27 à Mably et la création d’une piste autour du giratoire rue Pablo-Neruda. Jérémie Lacroix, vice-président délégué aux Mobilités, en a fait la présentation à la presse début février. Charlieu / agriculture Retour du chanvre dans les champs Faire pousser du chanvre dans le Roannais ? C’est l’idée portée par la communauté de communes de Charlieu-Belmont. Les cultures pourraient servir l’industrie textile locale mais aussi la filière bâtiment. « C’est une plante peu exigeante en eau et ne requérant quasiment pas l'usage de pesticides », souligne René Valorge, convaincu et convainquant président, désormais assuré du soutien de Roannais Agglomération, de la Copler, Forez Est, Pays d’Urfé et Vals d’Aix et Isable. « Nous entrons ce printemps dans une phase d’expérimentation. Une vingtaine d’hectares vont être ensemencés sur le périmètre des six intercommunalités. Le travail et les semences des agriculteurs seront pris en charge financièrement par le biais d’un appel à projet. Nous verrons ensuite s’il est possible de trouver un modèle économique ». Centre Grammond / circuits courts Des champignons par milliers Alexandre Poncet fait pousser pleurotes et shiitakés dans le cadre bucolique du Villard. L’entreprise régale une partie de la France. La culture du champignon est technique. Ni parfum de sous-bois, ni craquements de feuilles mortes à Grammond où s’épanouissent hors sol shiitakés (et pleurotes) au rythme hallucinant de 50 tonnes annuelles. « Certains possèdent des grottes, d’autres des caves. Nous travaillons, nous, en bâtiment agricole », confie Alexandre Poncet, tombé dans le champi il y a cinq ans. Le Montrondais est en 2018 responsable développement méthode chez Hafner. 80 % des biscuits du groupe portent sa marque. Mais après 26 années dévolues au sucré, ce fils d’agriculteur sent poindre l’écœurement. L’exploitation d’André Bouchut, dans les monts du Lyonnais, est à vendre. Une visite le décide. Il ne compte plus, depuis, les heures passées sur le Net à s’enquérir des techniques de pousse. L’entreprise compte désormais neuf salariés et sert une clientèle variée : un gros contrat la lie aux Grand frais du Sud de la France. S’y ajoutent grossistes, magasins de producteurs et restaurateurs dont le chef étoilé de La Source à Saint-Galmier. « Nous achetons notre matière première », indique le patron dont les équipes renouvellent par fournées blocs de paille, sciure et myscanthus entreposés en salles de culture. La cueillette est quotidienne (seul le dimanche est chômé) et dédiée en partie à la transformation. « Nous avons créé un laboratoire pour diversifier nos activités. » Déshydratés, en pickles ou en velouté, les champignons se plaisent tout particulièrement en hiver. « L’été est plus problématique. Il nous faut refroidir nos locaux car le shiitake n'apprécie pas la chaleur. » L’exploitant a pour ce faire investi dans du photovoltaïque et prévoit en 2025 la réfection complète de son bâtiment le plus ancien. + d’infos EARL AP Champignons - Le shiitake du Villard Production : 23 chariots de blocs de paille inoculés au mycélium entrent et sortent tous les mardis de l'entreprise Montbrison / politique de la ville Un café des mamans pour rompre l’isolement Le Département n’est pas un acteur direct de la politique de la ville. Il mène cependant des actions sur les quartiers prioritaires. Blanche s’est apprêtée pour la réunion de ce jour. Elle a, comme Samia et Sara, pris l’habitude de retrouver une dizaine de femmes à la salle Volle de Montbrison le temps d’une parenthèse. Sans enfants à gérer (elle a cinq garçons), sans lessive à faire tourner, sans repas à préparer. « Ces moments n’appartiennent qu’à nous », confient les mamans, dont les sorties étaient rares il y a 18 mois avant que deux assistantes sociales du Département, Valérie Chenevier et Marielle Gigandon, ne décident d’une action collective sur le quartier de Beauregard. Leur idée : constituer un groupe de mères isolées, créer du lien et de l’échange dans un lieu sécurisant et repéré (à l’époque le 11 rue Fernand-Léger). Très vite, les rendez-vous mensuels imaginés autour de la parentalité prennent une tournure inattendue. « Aucune n’avait envie de parler éducation ». Les conversations glissent sur la féminité. L’équipe s’empare de la question pour nourrir les rencontres du « Café des mamans » : coiffure, automassage, couture, suivi intime… Ces temps privilégiés sont l’occasion d’apprentissages. Sevgi, Oula, Fatima, Loveth, Oumelki en profitent pour emprunter la navette, repérer une balade au vert, aller boire un café en hyper centre. « Car il y avait des appréhensions et des a priori », note Adeline Crepet, directrice du centre social, associé au projet. « Je suis vivante ». « Je fais un truc rien que pour moi », s’émerveillent les participantes à l’été 2023. Mais l’action sociale ne peut s’éterniser. Les mamans décident d’une suite à donner. Le petit noyau des débuts s’est épanoui, a pris confiance. Alors que s’effacent les services du Département, une nouvelle aventure se dessine avec le centre social et l’animateur du quartier. Le « Moment des femmes » est né en janvier, ouvert à toutes les habitantes du quartier. + d’infos Couture et sport rythment les retrouvailles du « Moment des femmes », un jeudi sur deux de 9 à 11 h à la salle Volle. Renseignements sur place. Nature 153 espèces de papillons de jour ont été répertoriées dans la Loire par la Société des sciences naturelles Loire Forez. Un atlas les recense, réalisé avec le soutien du Département ; il est disponible à l’Écopôle du Forez et à la Maison de la nature. Jeunesse / Loire Le Département entend donner un nouveau souffle à sa politique jeunesse. Plus de 400 étudiants ont été interrogés, en 2023, par les services et les élus, de manière à cerner leurs aspirations et leurs attentes. La démarche conduite par le conseiller départemental Paul Corrieras a fait l’objet d’un exposé, courant janvier, devant tous les Départements de France réunis à Saint-Étienne. Montchal / histoire Neuf morts au Magat : ce maquis oublié du département Il y a 80 ans, l’attaque d’un camp de Résistants dans les montagnes du matin… Combien savent, au passage du Magat, à Montchal, les maquisards tombés ici en 39-45 ? La Loire n’est pas, alors, connue pour ses bastions de Résistance. La guerre a bien enfanté, près d’Arthun, l’excentrique comte de Neufbourg (aux armes ensevelies dans les étangs), et quelques foyers ligériens dévoués au Général, mais rares sont les combattants à vivre retranchés en altitude. Seule la région de Panissières accueille un petit maquis à l'hiver 1944. En fait, des hommes venus du Rhône. Le 10 mars, ils ont franchi les limites administratives, fuyant la Gestapo. La neige les retient dans trois fermes isolées des monts. Les rus sont en crue. Le jour n’est pas encore levé lorsque les GMR (groupes mobiles de réserve), aux ordres du préfet Boutemy, déboulent dans la zone, le 19 mars. 150 uniformes investissent le paysage. La ferme de Maury est la première attaquée. Déluge de feu. Riposte. 33 Résistants arrosent la campagne. Beaucoup parviennent à fuir en direction de Violay mais cinq demeurent sur la route, une balle dans le crâne ou le côté. Quatre, capturés, seront exécutés à Lyon, dans les fossés du fort de la Duchère. C’est cet épisode peu glorieux de l’Histoire – des Français combattant des Français – que commémorent chaque année les habitants de Montchal et Panissières. Un simple dépôt de gerbe les rassemble habituellement (ils furent des centaines en mars 1945) mais exposition et projections vidéo feront vivre samedi 23 mars (80 ans !) la mémoire de ces combats. Le Montbrisonnais Jean-Pierre Réat en a pris l’initiative. Lui qui fut le beau-fils de Marcel Chadebech, dit « commandant Carron », rescapé de la fusillade. + d’infos maquis-azergues.com Samedi 23 mars, de 14 à 19 h salle polyvalente de Montchal. À savoir Le Département organise cette année un concours d’éloquence ouvert aux élèves de 3e dans le cadre de la Journée nationale de la Résistance (27 mai). Élèves de trois collèges et d'une MFR sont invités à plancher sur le thème « Est-ce facile de résister quand on a 15 ans ? » 1.500 euros ont été versés aux établissements pour les accompagner dans leurs préparatifs et notamment la visite d’un site mémoriel. À gagner : un voyage à la prison de Montluc. Partenaire n°1 des interco Loire Forez agglomération Le Département s’est engagé à soutenir 22 projets portés par Loire Forez Agglomération et ses communes. 8,45 millions d’euros (M€) seront investis sur la période 2023-2027. Le président Georges Ziegler en a fait l’annonce à Montbrison en janvier. Les fonds serviront à la reconstruction de la piscine Petit bois (St-Just St-Rambert), à la diversification des activités touristiques au col de la Loge ou encore à la création d’une ressourcerie. On parle de 160 M€ investis sur tout le territoire au cours des quatre prochaines années. Sport Les 16 meilleures équipes françaises de sport boules disputeront, les 29 et 30 mars à Chazelles-sur-Lyon, la 4e étape de la Ligue Sport-Boules M1. Un grand événement pour l’association Sports loisirs chargée de leur réception au Pôle sportif. Sud Handicap 14 personnes handicapées habitent à SaintÉtienne la Maison de vie et de partage créée en 2018 par l’association Parm. Saint-Étienne / initiative Le goût des autres L’ouverture d’un restaurant inclusif est prévue en septembre à Saint-Étienne. En cuisine et en salle : des personnes atteintes de Trisomie 21. Il faut ritualiser, expliquer, réexpliquer, distribuer pas mal de câlins. Mais je ne pouvais rêver meilleure façon de transmettre mon amour de la cuisine ». Cinq jeunes commis entourent ce jour Patricia Bonnard, occupée à réaliser une salade d’oranges. « Qui se sent de prendre un grand couteau ? » interroge le chef, un regard pour Alexia et Fabien. Les deux jeunes entreprennent de peler les agrumes. Leurs camarades observent. Trisomiques ou déficients intellectuels, tous sont résidents permanents de la maison Parm qui porte pour ses pensionnaires un projet d’envergure : l’ouverture, en septembre, d’un restaurant. Des initiatives similaires rencontrent déjà le succès du côté de Paris (La Belle étincelle) ou de Rennes (bassin originel des Cafés joyeux). À Saint-Étienne, l’enseigne portera le nom de Chromosome. « L’objectif est double, indique Emmanuel Bailleux, président de l’association éponyme. Penser une activité adaptée, à défaut d’emploi, pour nos jeunes déclarés en incapacité de travail et créer la rencontre avec le grand public ». « Ils sont gourmands, ont le sens de l’accueil. La restauration est faite pour eux », s’enthousiasme Patricia Bonnard jusqu’ici spécialisée dans le catering pour le milieu artistique. « Nous travaillons en cuisine depuis un an. À l’ouverture, nous serons en mesure de sortir un menu quotidien. » Une quarantaine de bénévoles aideront à l’encadrement de l’atelier-école dont les équipiers se relayeront aux fourneaux et au service. L’association prévoit d’investir 200.000 euros dans un bâtiment ancien. « Les recherches sont en cours. Deux lieux ont été ciblés. Les équipes sont prêtes et impatientes », souligne Emmanuel Bailleux. On en salive d’avance. + d’infos Crowdfunding restaurant chromosome Saint-Étienne (helloasso.com), associationparm.com Pilat / insolite Crêperie mobile à vélo Les pentes du Pilat ne sont pas pour l’effrayer. Nathalie Roche de Jerphanion met la dernière main à un tricycle motorisé qui devrait lui permettre, aux beaux jours, d’aller cuisinier crêpes et galettes dans les petites communes du Sud Loire. En reconversion, cette habitante de Condrieu s’est formée aux spécialités culinaires bretonnes dont elle régalera tour à tour les habitants de La Chapelle-Villars et de Pélussin (entre autres). Son credo : penser écolo, bio, contribuer à une dynamique locale et créer du lien social. + d’infos : labicycrepedupilat@mailo.com Routes / Villars Le Président et les élus ont salué, en février, les gros travaux de rénovation conduits au sein du parc routier de Villars (1,3 M€). L’opération a permis d’améliorer la fonctionnalité du site et les conditions de travail des agents (notamment des personnels féminins, dotés de vestiaires), de rénover la chaufferie et de minimiser les consommations d’eau potable par la récupération des eaux de toiture. Les agents gèrent ici 1.500 matériels du Département. Saint-Étienne / exclusivité Ils font parler la poudre Pas question de mettre une arme en circulation avant d’en avoir testé la résistance. Le "BNE" de Saint-Étienne est seul habilité en France à réaliser ce contrôle. Fils de fer barbelé, contrôle d’accès… En semaine, de légères détonations secouent la zone d'activité. Leur provenance ? L’historique Banc national d’épreuve des armes (BNE). Chaque geste, en ces murs anonymes, est l’héritier d’une tradition séculaire. L’histoire débute au temps des mousquets et de la poudre noire. Les armes étant sujettes aux explosions, le magasin royal de la Bastille exige en 1665 des fabricants stéphanois un contrôle poussé de leurs livraisons. La préfecture met au point une méthode pour éprouver ses canons. « On insère une charge supérieure à celle que supportera l’arme en service, explique Jean-Marie Berthel, directeur du BNE. Le procédé est toujours en usage. » Saint-Étienne s'en trouve l’unique dépositaire. Implanté zone de la Molina depuis la fin des années 80, le banc d’épreuve exerce seul son contrôle en France sur la totalité des armes tricolores et d’importation : armes à usage civil destinées à la chasse, au tir sportif et, dans une moindre mesure, équipements de défense des policiers municipaux. Des cargaisons de pistolets, fusils, carabines y progressent en bataillon. 85.225 ont été testés en 2023 dans les gaines de tir souterraines, marqués ensuite du poinçon de l’institution. Mais là ne se limitent pas les activités des 38 salariés de la CCI (Chambre de commerce et d'industrie Lyon Métropole Saint-Étienne Roanne) consacrées, d'une part, à la neutralisation (armes rendues inaptes au tir pour le cinéma, les musées, les collectionneurs…) ; d'autre part à tester la résistance balistique des matériaux. Gilets pare-balles, vitrages, blindages tressautent au bout d’immenses tunnels sous l’impact des balles de petit et gros calibre. Le laboratoire est en mesure de faire varier les vitesses et les diamètres. De simuler, même, l’écrasement de torses criblés de projectiles. Les clients –pour la plupart fabricants- visionnent le rendu depuis une petite salle annexe. Étourdissant. + d’infos banc-epreuve.fr Rive-de-Gier / musique le sacre du printemps Le conservatoire de Rive-de-Gier fait ses cartons. L’institution et ses 320 élèves emménageront les 21 et 22 mars dans 1.400 m2 de locaux entièrement réhabilités en plein cœur de ville (dans l’ancienne école Victor-Hugo). 5,2 millions d’euros (M€) ont été investis, dont 255.597 € apportés par le Département. Saint-Étienne / recherche Matière grise Une centaine d’enseignants chercheurs travaillent au sein du laboratoire Hubert Curien, entité phare de l’Université Jean Monnet. Deux départements composent à Saint-Étienne le laboratoire Hubert Curien : le premier dédié à l’optique, la photonique et l’ingénierie des surfaces, le second axé sur l’informatique, l’intelligence artificielle et le traitement d’image. Deux petits mondes a priori plutôt hermétiques : physiciens d’un côté ; informaticiens de l’autre, que l’université voit travailler ensemble depuis 20 ans. Une réussite. « Cela nous permet d’envisager toutes sortes d’applications très intéressantes », souligne Alain Trouillet, vice-président Formation et relations internationales à l'Université Jean Monnet et membre du laboratoire. Dans le domaine des arts puisqu’intelligence artificielle et acquisition d’images servent à la restauration d’œuvres anciennes (en lien avec le Louvre, notamment) ou dans le champ de l’aérospatial. « Certains travaux portent sur l’impact des radiations sur les systèmes électroniques, confie Alain Trouillet. Un dosimètre à fibre optique mis au point à Saint-Étienne a voyagé aux côtés de Thomas Pesquet lors de sa dernière mission spatiale ». Il s’agit aussi, dans le cadre de liens tissés avec l’américain HID Global, d’aider à sécuriser les pièces d’identité. Grandes écoles (comme l’Institut d’optique) et belles entreprises (comme HEF) gravitent dans le périmètre de cette étonnante « chaudière », sur le campus manufacture. Auquel se trouvent naturellement adossées une vingtaine de formations universitaires dont quatre parcours internationaux. Qu’ils étudient le traitement des images et de la couleur, la réalité virtuelle, l’imagerie 3D, la photonique, ou les radiations, les jeunes Erasmus Mundus vont et viennent au rythme des UE (unités d’enseignement). Délivrés en anglais, les cours changent de site tous les semestres. C’est la Norvège, puis la Finlande, l’Espagne ou le Japon... « Notre expertise est reconnue sur ces cursus, souligne Alain Trouillet. L’UJM figure à ce titre dans le top 10 européen et dans le top 3 français. » + d’infos laboratoirehubertcurien.univ-stetienne.fr, univ-st-etienne.fr Archives / Saint-Étienne Réunis autour du Président Georges Ziegler, les élus ont célébré, vendredi 2 février, la belle réhabilitation des archives en présence du préfet Alexandre Rochatte et de Françoise Banat-Berger, cheffe du service interministériel des archives de France. Pour mémoire, 4,8 millions d’euros ont été investis dans l’opération (dont 2,8 apportés par l’État). C’est dans l’actu Interview Deux journées d’audition auront lieu les 15 et 16 mars à Montbrison ; condition sine qua non pour entrer à la Maîtrise de la Loire. Décryptage en coulisses avec Jean-Baptiste Bertrand, directeur de l’école. Entre 40 et 60 élèves de CM2 postulent chaque année à la Maîtrise de la Loire. Trente, seulement, sont retenus. Comment sont-ils départagés ? Par le biais de quatre épreuves, dont les majeures consistent à présenter une chanson, a capella, et un poème. Nous évaluons également leur rythmique corporelle (plusieurs exercices sont conçus pour juger de leur coordination) et leur technique vocale, histoire de vérifier que leur voix est saine, qu’ils ne rencontrent pas de problème de nodule par exemple. Car les Maîtrisiens sont des sportifs de la voix. Il faut que le corps puisse pratiquer sans risque à hauteur de 10 heures par semaine. Il n’y a pas de lecture de notes, pas de déchiffrage… L’évaluation est conçue pour permettre à tous d’accéder au cursus. Huit enseignants forment le jury. Trois ou quatre élèves de 6e assistent en plus aux auditions. Dans quel but ? Raviver des souvenirs ? Oui, il y a un petit côté initiatique ! C’est aussi très formateur car ils exercent leur écoute critique. Mais le parterre en est d’autant plus impressionnant. Arrive-t-il que certains candidats perdent leurs moyens ? Lorsque c’est le cas, l’équipe désamorce. On invite les jeunes à boire un verre d'eau. Avoir un trou de mémoire n’est pas rédhibitoire. Ce qui importe, c’est la façon de transmettre les chants, les poèmes, les émotions. Jusqu’à émouvoir aux larmes ? Cela s’est déjà produit ! J’ai le souvenir d’une tirade époustouflante de Cyrano de Bergerac. Chaque audition comporte son lot de surprises, de gamins "crevant l’écran", capables de porter un texte mieux que nous-mêmes et d’en faire quelque chose de magique. Les notations sont ensuite croisées avec les résultats scolaires et débattues en commission pour former une promotion… Les candidats sont évalués individuellement mais nous ne perdons jamais de vue la problématique du groupe. Car nous devons constituer un chœur pour sept ans. Ce n’est pas rien. Nous faisons le pari, avec l'Éducation nationale, d’une certaine alchimie. 10 ans : l’âge des candidats. Élèves de CM2, les jeunes viennent de tout le département et de tout milieu social. L’enseignement est gratuit. 1 chanson et 1 poème : leur choix est libre. « Mais il y a des récurrences, sourit Jean-Baptiste Bertrand. De "grands tubes” intemporels comme Belle et Sébastien, L’oiseau et l’enfant… Et des chansons à la mode. Le rap est proscrit car c’est un chant parlé ». 40 % : les garçons à la Maîtrise représentent plus d’un tiers de l’effectif. + d’infos loire.fr/maitrise Abus sexuels : des collégiens avertis Soutenue par le Département, l’association Aispas intervient en collège pour sensibiliser les jeunes aux violences sexuelles. En France, 80 % des enfants victimes d’abus sexuels subissent le joug d’un membre de leur entourage. Parce qu’il est facile d’abuser de liens de confiance… Vous avez, je l’espère, une famille protectrice. Mais sachez-le, c’est interdit par la loi ! » Le jour, brumeux, peine à se lever. La cour de récré s’est vidée. Accueillie au collège Les Champs à La Terrasse, Catherine Astor harangue son auditoire : une trentaine d'ados exceptionnellement dispensés de sport. Les 6e 4, pour beaucoup en jogging, suivent avec intérêt l’exposé de la juriste. Passé le dédain, la gêne et les moqueries (parce qu’il a bien fallu nommer les choses – sexe, vagin, pénis – toujours sujettes aux rires chez les prépubères), un dialogue s’est instauré. L’adulte joue la provocation. « Votre copine vous confie le secret de son agression, qu’en faites-vous ? (…) Ah bon, vous balancez ? Vous êtes des poucaves ? » Alors que certains se prennent à douter, d’autres insistent. « J’en parle à mes parents ». « Vous avez raison, conforte l’intervenante, car on ne parle pas là d’une simple bêtise ». Délit, crime… Combien savent l’enfer de ces atteintes, mêlant violence, contrainte, menace ou surprise ? Aucun visage ne trahit d’émotion. Mais les statistiques sont redoutables. « On recense dans l’Hexagone deux à quatre enfants victimes par classe », indique Catherine Astor à l’intercours. La professionnelle est salariée de l’association Aispas, née à Saint-Étienne dans les années 90 et spécialisée dans la prévention en milieu scolaire. La structure intervient au collège mais aussi au primaire. « Chez les petits, nous nous déplaçons cinq fois par classe. Les messages doivent être progressifs. » Une boîte aux lettres, déposée près du tableau, recueille l’indicible. Il n’est pas rare d’y trouver messages et dessins porteurs d’une grande détresse. Aispas dispose de cellules d’écoute. « Nous recevons toutes les victimes, qu’il y ait prescription ou non, que l’affaire soit classée ou pas », précise Chloé Chapelon, vice-présidente. Chacune se voit proposer un suivi psychologique, accessible sur les communes de SaintÉtienne, Roanne et Montbrison, et des conseils juridiques. « Car il coûte beaucoup aux gens de se dévoiler, souligne Sylvie Barjon, psychologue de métier, fondatrice d’Aispas. Effectuer des démarches leur est ensuite extrêmement pénible. L’idée reste de leur faciliter la tâche ». 80 dossiers occupent à ce jour salariés et bénévoles, dont un tiers lié à des mineurs. + d’infos aispas42.fr, 04.77.34.15.06. Investissement : 46.000 €, la subvention que verse annuellement le Département à l’association Aispas. Dossier Loire, terre de pêche Le Département investit dans la préservation des étangs, classés Espaces naturels sensibles. La démarche est environnementale, économique, touristique et patrimoniale. On se les figure plus qu’on ne jouit de leur spectacle. Retranchées derrière digues et buissons, des centaines d’étangs trouent le sol de la plaine. Creusées sous l’impulsion des comtes du Forez, ces pièces d'eau furent d’abord le domaine réservé des moines. Au XIIIe siècle, les robes de bure se dotent, via la pisciculture, d'un moyen d’égayer les jours maigres (on jeûne 100 fois l’an au Moyen-Âge). Quand vient l’heure du choléra. Accusés d’abriter le mal, ces milieux humides sont asséchés. Les deux tiers disparaissent. 350 perdurent. Un trop petit nombre pour imaginer soutenir la comparaison avec la Dombes ou la Sologne. Mais suffisant pour constituer encore un enjeu patrimonial. « De nombreuses espèces d’oiseaux nichent dans les roselières, sur les îlots ou encore dans des nids fabriqués à partir de végétaux aquatiques. Les étangs sont de vrais réservoirs de biodiversité », indique Marie-Hélène Petit, chargée de mission au Département. La collectivité, copropriétaire de l’étang David avec la commune de Saint-Just Saint-Rambert, de l’étang des Plantées à Saint-Marcellin-en-Forez et, c’est tout nouveau, de l’étang de la Ronze à Craintilleux, a choisi de concourir à leur préservation et tend la main aux privés. Les propriétaires, en conventionnant pour cinq ans avec le Département, accèdent à des aides techniques et financières « notamment calculées en fonction de la surface en ceinture de végétation », explique Marie-Hélène Petit. Ils s’engagent, en contrepartie, à respecter quelques principes de « bonne gestion ». Par exemple, à ne pas réaliser de travaux pendant la période de nidification. 31 sont ainsi liés par contrat avec l'institution (91 étangs au total). 587.000 € ont été engagés sur la période 2018-2023, dont une partie destinée à la mise en assec. « Une pratique conseillée tous les cinq à dix ans. On ne remplit pas l'étang après la vidange et la pêche automnales. Cela permet aux vases de se minéraliser, aux graines de plantes enfouies dans la vase de germer. L’étang n’en est ensuite que de meilleure qualité. La pratique est courante dans la Dombes mais peu répandue dans le Forez. Nous souhaitons l’encourager ». Pourquoi il n’y a plus d’eau dans l’étang David ? L’éclairage de Daniel Fréchet, vice-président délégué à l’eau et à l’environnement L’étang David a été vidangé puis pêché fin janvier. Depuis, l a terre est à nu. Pourquoi ? Parce que nos suivis scientifiques ont mis au jour, à l’été 2023, la présence de Jussie rampante, une espèce exotique envahissante, capable d’étouffer la végétation environnante. Un premier chantier d’arrachage s’est tenu à l’automne avec 15 bénévoles, des agents du Département et des services techniques de la commune. Professionnels et bénévoles ont sorti de l’eau trois tonnes de végétaux. Insuffisant ? Nous avons nettoyé à la main les deux tiers de la surface colonisée sans pouvoir tout enlever. C’est pourquoi nous avons opté pour une stratégie plus radicale. L’étang a été mis en assec. Une entreprise interviendra mécaniquement en juin pour faire disparaître toute trace de Jussie. Nous effectuerons ensuite une repasse mensuelle jusqu’à l’automne. La remise en eau pourrait donc intervenir en fin d’année ? Oui, nous espérons ré-empoissonner au printemps 2025. Tout dépendra des résultats de notre veille. Le site est très apprécié des Ligériens. Les attentes seront fortes… 60.000 personnes fréquentent annuellement le site. C'est pourquoi nous nous devons d’être exemplaires. Daniel Fréchet, vice-président délégué à l’Eau et à l’Environnement « La pisciculture étant moins pratiquée car moins rentable et l’entretien des étangs demeurant très coûteux, il existe un fort risque de déprise. Nos actions ont pour but d’aider au maintien de ces écosystèmes ». 350 : on dénombre 350 étangs dans la plaine du Forez, répartis en trois grandes « plaques » autour de Feurs, Arthun et Mornand (1 500 hectares). La plupart sont privés et servent de domaines de chasse. 1 à 2 m d’eau : les étangs, créés par l'homme (donc artificiels), sont peu profonds. 3 tonnes : la quantité de poissons (carpes, tanches, gardons et brochets) pêchée chaque année à l’étang David. La pisciculture est un gage de biodiversité et permet de valoriser la carpe forézienne en rillettes. 4 : le nombre de programmes « étangs » déjà menés par la collectivité. les premières aides remontent à l’an 2.000. Pêche attitude : rendez-vous à Saint-Just-Saint-Rambert La Maison départementale de la pêche et de la nature a ouvert ses portes, courant 2023, en bordure de l’étang David. Un nouvel espace muséal où passer un moment en famille. L'accès se fait par un petit chemin en terre. Au canal du Forez succèdent bois et prairies. C’est à pied que l’on s’avance, « que l’on s’immerge dans l’environnement », aime à dire Vincent Garnier, directeur de la Fédération de pêche. Le galbe miroitant de l’étang David borde la propriété ; de lointains cancans confirment sa proximité. La Maison de la pêche et de la nature a pris corps à Saint-Just Saint-Rambert dans une ancienne ferme en pierres et en pisé. À l’intérieur, un parfum de neuf et de modernité (il a fallu dix années de réflexion, 15 mois de travaux et 1,7 millions d’euros, dont 180.000 versés par le Département, copropriétaire du bâtiment avec la commune, pour aménager l'ensemble). Les curieux se familiarisent en ces lieux avec la pêche, un loisir apprécié puisqu’embrassé par près de 20.000 personnes dans la Loire. Pêcheurs au profil… plutôt jeune. « Nos adhérents, en moyenne, n’ont pas 40 ans, glisse Vincent Garnier. Beaucoup s’intéressent aux carnassiers et aux leurres. » Vous n’êtes familier ni des uns ni des autres ? L’occasion vous est donnée de mieux comprendre. La scénographie se veut ludique et immersive. Petits et grands, casques de réalité virtuelle sur le nez, embarquent quelques instants sur les eaux de Villerest, font l’expérience d'un float-tube, s’essayent aux nœuds .. L’espace a son aquarium, empli de beaux spécimens. « Car beaucoup ne savent pas différencier carpes, sandres et brochets », sourit Vincent Garnier. Les pêcheurs aguerris accèdent, eux, à d’autres niveaux de connaissances, par le biais de bornes interactives. « Chacun est acteur de sa visite ». L’ensemble permet de balayer la diversité des milieux aquatiques : petits cours d’eau où pêcher la truite sauvage (dans le Pilat et le Forez), fleuve Loire, grands barrages ; réputés pour leurs carnassiers. « Nous accueillons des pêcheurs de la France entière à Grangent et Villerest ». Deux expériences complètent l’offre culturelle et touristique : un « explore game » à tester en extérieur près de l’étang David (sac à dos et tablette sont remis à l’achat de l’activité) et une balade commentée numérique et autonome. Trois bonnes raisons de mordre à l’hameçon. + d’infos Peche42.fr 50 route de Chavagneux à Saint-Just Saint-Rambert (parking extérieur au site). Ouvert 7 jours /7 durant les vacances scolaires (fermé le mardi et vendredi le reste du temps). Heures d’été : 10 -12 h et 13 h 30 -18 h. Heures d’hiver : 13 h 30 -17 h. Tarif visiteur : 6 €, gratuit pour les moins de 7 ans. À savoir : La pêche est le deuxième sport le plus pratiqué en France derrière le football. La Fédération de pêche propose tout au long de l'année diverses animations de découverte et de promotion du loisir autour de l'étang David. À vos côtés Maisons de santé : l’union fait la force Le Département soutient la création de Maisons de santé pluridisciplinaires, un modèle en plein boom, rapport aux nouvelles aspirations médicales. Deux parcelles loties entourent à Essertines-en-Châtelneuf cabinets de généralistes, de kinés, d’infirmiers, implantés en secteur résidentiel. Le pool a son jumeau, 8 km au nord, à Saint-Bonnet-le-Courreau. Prises ensemble, ces deux entités forment la Maison de santé des Ollagnes : 14 professionnels, 2.400 patients. 40 MSP ont ainsi vu le jour ces douze dernières années dans la Loire, dont une vingtaine mises sur pied avec le soutien du Département. Les jeunes professions médicales ne jurent plus que par le modèle, récusant ce que furent les choix de vie de leurs aînés. « C’en est fini des journées à rallonge et des cabinets indépendants, observe Yves Partrat, vice-président délégué à la Santé. Les jeunes préfèrent s’entourer. » Et pour cause : heureux colocataires, ils partagent plannings, outils de gestion, analyse de la pratique et projet de santé. « La permanence des soins n’est plus un problème. En cas d’absence, un collègue prend la relève. Nous profitons de nos jours de congé de manière sereine », confie Audrey Marcoux, généraliste à Essertines, conviée à s’exprimer entre deux patients ce lundi. C’est jour de réunion pour l’équipe qui profite d’une pause casse-croûte pour discuter campagnes de vaccination, de sensibilisation et cas difficiles. « Notre fonctionnement ressemble à celui d’un petit hôpital, en mieux », s’enthousiasment les membres assis à table. Idéal, d’autant que ces pôles s’avèrent des outils de lutte efficace contre la désertification médicale. « Ils pèsent dans le choix d’installation des nouveaux diplômés, relève Sylvain Dardoullier, conseiller départemental en charge des MSP. La preuve : après avoir financé un grand nombre d’implantations, nous sommes désormais sollicités pour des projets d’extension ». 2,7 millions d’euros ont été versés par le Département depuis 2018 au profit de bâtis communaux ou intercommunaux. « Nous ne finançons pas les privés, précise Sylvain Dardoullier. Notre politique s’inscrit dans le cadre de la solidarité territoriale. Les murs doivent rester propriété de la commune dix ans au moins ». Là n’est pas la seule clause à respecter. « Les projets de MSP doivent avoir obtenu l’agrément de l’Agence régionale de santé ». Façon de garantir le sérieux du projet, la juste répartition territoriale et la présence minimale de deux médecins. « À défaut de quoi, les bâtiments demeurent souvent des coquilles vides. » Deux MSP sont actuellement en création à Saint-Just-la-Pendue et Saint-Julien-Molin-Molette ; deux ont pris de l'ampleur à La Pacaudière et Feurs, une est en cours d'agrandissement à Saint-Bonnet-le- Courreau. Un bourg… en pleine santé. Sylvain Dardoullier, conseiller départemental délégué aux Maisons de santé pluridisciplinaires En matière de santé, le Département refuse le fatalisme. Grâce à son soutien aux MSP, nous agissons pour inciter les internes et les jeunes médecins à s’installer Les professionnels de santé travaillent et vivre dans la Loire. de manière coordonnée au sein des MSP. En chiffres 200.000 € : la somme versée par le Département pour la création d’une MSP n’excède pas 200.000 € (ce plafond est abaissé à 100.000 € dans le cas d’une extension). 2 :un comité de pilotage décide de l’attribution des fonds. Constitué d’élus et de techniciens, il se réunit une à deux fois par an. 667 : le nombre de médecins libéraux en exercice dans la Loire au 1er janvier 2023. 69 % : sept médecins sur 10 exercent aujourd’hui en groupe (d’après une étude nationale de la Drees, publiée en octobre 2022). 17 % le font dans le cadre d’une MSP. À votre service Portrait d’agent : homme de lettres Coordonnateur de la cellule courrier, Damien Di Rosa manipule des centaines d’enveloppes au quotidien. Il assure le lien entre l’usager et les services. De l’institution, il connaît chaque entrée, chaque adresse, chaque agent (ou presque). Habitué à manipuler les plis destinés aux 3.000 salariés. Damien Di Rosa est coordonnateur de la cellule courrier. Vous écrivez une lettre au Département ? Il en est l’un des premiers destinataires. Quelque 1.300 enveloppes transitent chaque jour par le Secrétariat général : 350 à l’arrivée, 900 au départ. Le quadra est le plus ancien du service. C’est sur les conseils de sa mère, inquiète de l’imaginer vendangeur puis saisonnier, qu’il se présente en 2000 rue Charles-de-Gaulle, vêtu d’un costume et de chaussures d’emprunt. La collectivité l’embauche comme huissier vaguemestre. Son job ? Sillonner les étages, les bras chargés de correspondance et veiller au bon déroulement des séances publiques. « Je me tenais à l’époque au milieu du fer à cheval (salle Lucien-Neuwirth, N.D.L.R), se souvient-t-il. Avec la dactylo. On faisait passer les petits messages entre élus, on gérait les micros, l’enlèvement des rapports adoptés, le protocole… » Il ne court plus les couloirs, occupé à d’autres tâches : gestion, management et, quand le devoir se présente, mise en case et numérisation. Les courriers ouverts en matinée sont désormais scannés pour gagner plus vite les services. En 2018, l’instauration de l’envoi en nombre a permis à la collectivité de restreindre ses frais. « Nous avons réalisé 25.000 euros d’économies en supprimant les écritures manuscrites et un format d’enveloppe, deux préalables au tri postal automatisé », indique l’agent, comptable de chaque dépense, incollable en matière de tarifs. Le système, cela dit, ne fonctionne que dans le respect des règles d’adressage. On fait la chasse, dans le service, aux oublis et manquements. « Le but reste de limiter les retours à 6 % ». Rompu à l’exercice par des années de pratique, Damien Di Rosa sait disposer d’un œil expert. Des capacités employées au profit des usagers. « Hors de question qu’un courrier reste en souffrance, affirme-t-il. Nous nous devons d’apporter une réponse à nos correspondants. Ce qui m’anime, c’est de rendre service ». + d’infos : loire.fr/3000agents 1 : vous comptez écrire au Département ? Une seule adresse pour joindre l'institution : 2 rue Charles-de-Gaulle, 42.000 Saint-Étienne. Pensez à bien mentionner le service ou votre interlocuteur. 10.500 : le nombre de courriers numérisés chaque année pour être transmis dans les services. 9 : le nombre d’agents employés au service courrier. « Une vraie famille », confie Damien Di Rosa. 4.000 : le nombre de mails reçus dans l'année et traités par le coordonateur de la cellule courrier. Aménagement : ceux qui plantaient des arbres Le Département a la main verte 170 arbres ont été plantés cet hiver le long des routes départementales (dont 21 sur la commune de Commelle-Vernay) et 150.000 € investis afin de conforter le patrimoine arboré du Département. 7.000 végétaux bordent aujourd’hui les axes de la collectivité. Leur entretien représente un enjeu sécuritaire (d’où certains abattages programmés lorsque l’état sanitaire le nécessite) mais aussi historique, l’arbre d’alignement étant un symbole du savoir-faire routier français repris dans toute l’Europe. « Dans la Loire, ce patrimoine est en déclin, indiquent les services. Il est passé de 60.000 sujets à 6 523 en l’espace de 100 ans. » Véritables zones refuge pour la biodiversité, érables et platanes font l’objet de plans de gestion, notamment dans la plaine du Forez et le Roannais, connus pour leurs châteaux et leurs anciennes routes royales, friands de ce type de plantations. Social : assistants familiaux Une association les fédère Le Département emploie quelque 450 assistants familiaux dans la Loire, chargés d’accueillir les enfants placés par les services sociaux. Bien souvent isolés dans leurs tâches quotidiennes, ces professionnels bénéficient du soutien d’une association, l’Afal, tirée du sommeil en 2022. L’information et la formation guident ses nouveaux dirigeants, bien décidés à favoriser l’échange et le partage d’expérience. «Nous n’avons rien du syndicat, déclarent Edwige Vincent, présidente et Serge Bief, vice-président. Ce qui nous intéresse, ce sont les postures professionnelles. Nous essayons de répondre aux questions des collègues en matière d’assurance, de législation… » L’association tient des permanences une fois par mois à Roanne, Saint-Étienne et Montbrison et dispose d’un standard téléphonique. Elle ambitionne de regrouper ses membres (57 adhérents pour l’heure) et plus largement toute la profession lors de grandes journées thématiques. La première s’est tenue en décembre autour des informations préoccupantes. La deuxième aura lieu en mars autour du handicap. + d’infos 07.86.30.08.67, 06.19.18.06.34. Terroir : 20 ans Le concours des produits fermiers fête ses 20 ans. Les efforts conduits en matière de développement durable comptent désormais pour 3 points (sur 20) dans l’appréciation du jury présidé par Sylvain Roux. Dévoilement du palmarès le 3 juin. + d’infos loire.fr/concours Toute l’actualité du Département loire.fr/actus 323 communes Vos villes et villages Découvrez les initiatives des communes ou collectivités près de chez vous. Loire / cadre de vie : le pouvoir des fleurs C’est un label envié remis chaque année aux « Villes et villages fleuris ». 49 communes arborent, dans la Loire, cette précieuse appellation décernée par l’Agence régionale de tourisme (ART) sur proposition de l’ADT (agence départementale). Mais elles ne sont pas seules à bénéficier d’un accompagnement et d’un programme de formation –gratuit- visant à « guider les municipalités dans la conciliation entre qualité de vie et urgence climatique » : 77 « inscrites » ont travaillé en 2023 sur les espèces exotiques et envahissantes, la végétalisation durable des espaces verts et la végétalisation des cimetières. Trois ont obtenu cette année leur première fleur : Veauche, La Fouillouse et Notre-Dame-de-Boisset ; deux la très convoitée troisième fleur : Le Crozet et Riorges. À noter que seules deux municipalités occupent toujours le haut du tableau (4 fleurs, du ressort exclusif du Conseil national des villes et villages fleuris) : Saint-Galmier et Chambœuf. + d’infos https://pro.loiretourisme.com, 04.77.59.96.84. Noailly / agriculture : la vache ! « C’était un rêve, et il s’est réalisé ». Aurélie et Jean-Louis Margotton ont vu l’une de leurs vaches sélectionnée en mars par le Salon de l’Agriculture. « Royale », 4 ans, et son petit veau, « Victoria », ont fait le trajet jusqu’à la porte de Versailles pour être admirées du tout Paris. Un grand honneur pour l’élevage de Noailly (110 Charolaises et une ferme pédagogique), seul retenu dans la Loire pour incarner l’excellence agricole aux côtés d’une quarantaine d’exploitations françaises. Loire / insolite : festival des cannes Dix Ehpad (établissements d’hébergement pour les personnes âgées dépendantes) ont été sélectionnés pour participer au Festival des cannes 2024. Cinq scénaristes professionnels travaillent avec les résidents à l’écriture de scénarios dont les dialogues seront joués par ces mêmes résidents face caméra dès la fin mars. Le réalisateur, Philippe Crozier, a prévu d’étaler les tournages jusqu’en juillet. Les courts-métrages seront finalisés à l’automne. Rendez-vous sera alors donné sur le tapis rouge ! Loire / logement : 1 % En 2025, il ne sera plus possible de louer un logement énergivore de classe G (et de classe F en 2028). Le bailleur social 2 Fleuves Loire Habitat ayant anticipé cette évolution réglementaire, moins de 1 % de son patrimoine est aujourd’hui concerné. + d’infos loirehabitat.fr Le Département vous répond Vous avez une question sur l’une de nos missions ? Un professionnel de notre collectivité vous renseigne. L’Alzheimer de mon père progresse rapidement. Je pense à un Ehpad mais je ne sais pas où chercher, ni quoi exactement. Où puis-je trouver de l’information ? @loire.fr Des professionnels de la Maison Loire Autonomie, du Centre hospitalier de Roanne, de la Ville de Roanne, du DAC Loire organisent chaque trimestre des réunions d’information sur l’entrée en Établissement d’hébergement pour les personnes âgées dépendantes (Ehpad). Les prochaines auront lieu de 14 h 30 à 16 h 30 le 11 mars à la mairie de Roanne et le10 juin au Centre hospitalier de Roanne. Entrée libre. Sans inscription. + d’infos loire.fr/apaetablissement Ma voisine soutient qu’un décès sur 5 chez les moins de 4 ans est dû à un accident domestique. Est-ce vrai ? @loire.fr Oui, et la noyade est l’une des principales causes d’accident. Le bain doit faire l'objet d'une grande vigilance. Entre 1 et 4 ans, l’enfant est particulièrement exposé. Il découvre l’autonomie, il est attiré par l’eau et n’a aucunement conscience du danger. Quelques secondes et quelques centimètres d’eau suffisent pour que la noyade ait lieu. + d’infos sdis42.fr J’entends beaucoup parler du moustique tigre. J’ai peur qu’il ne s’installe chez moi. Comment éviter une invasion ? @loire.fr Cet insecte affectionne les réservoirs d’eau stagnante où il s’installe pour pondre massivement : arrosoirs, coupelles, gouttières, pneus usagers. Faites régulièrement le tour de votre logement (notamment après la pluie). Les pièges ne sont utiles que lorsque tous les gîtes larvaires ont été éradiqués. Le moustique tigre vivant (et piquant) dans un rayon de 150 mètres autour de son gîte, il peut être utile de sensibiliser vos voisins. + d’infos agirmoustique.fr Toute l’actualité du Département loire.fr Tribunes libres Groupe Union pour la Loire Parce que la loire gagne à en faire toujours plus Notre département, nous ne le répéterons jamais assez, est riche de ses spécificités patrimoniales, culturelles, géographiques, mais aussi gastronomiques. La Loire gagne à être connue ! Notre Collectivité a une part de responsabilité pour soutenir toutes ces richesses. Certes, nous agissons souvent au-delà de nos compétences dites obligatoires, mais nous le faisons car nous sommes conscients de l’importance d’accompagner l’ensemble des acteurs œuvrant à la valorisation de la Loire et à la qualité de vie dans nos 323 communes, petites et grandes. Un engagement sans faille pour le bien-vivre dans la Loire Notre territoire est multiple. À la fois urbain, semi-urbain et essentiellement rural. Fort de ce constat, nous avons engagé depuis longtemps une politique d’aide en faveur des communes. Totalement optionnel, ce choix politique permet d’accompagner l’ensemble des collectivités ligériennes dans la réalisation de projets qui améliorent la qualité de vie partout, tout en créant de l’économie et de l’emploi. Ce système gagnant-gagnant favorise l’installation et le maintien des habitants dans nos communes, même les plus reculées. Le passage de la flamme olympique, un évènement exceptionnel qui conjugue sport et fête populaire Parce que les Jeux olympiques d’été en France et dans la Loire n’arrivent qu’une fois par siècle, le Département a tenu à se joindre à cette immense fête populaire et sportive, symbole de paix entre les peuples. Avec le passage de la flamme olympique, du nord au sud de la Loire, nous avons voulu que les Ligériens s’approprient un peu ces JO et ces moments de joie. Encore une fois, c’est en dépassant le cadre strict de nos missions que nous montrons une image de la Loire forte, reconnue, innovante et créatrice. Clin d’œil à la torche olympique, qui sera vue mondialement, et qui est fabriquée… chez nous, à Châteauneuf. Valoriser l’agriculture ligérienne au plus haut niveau 2024 restera aussi une date forte puisqu’elle marque la présence, pour la première fois, de notre Collectivité au Salon international de l’agriculture (SIA). Présenter ce que la Loire fait de mieux, en proposant les produits les plus goûteux de nos terroirs, en mettant en avant la qualité des animaux élevés dans nos exploitations agricoles, et en faisant reconnaître que la Fourme de Montbrison est le meilleur fromage du monde, que l’Andouille de Charlieu rend intelligent le plus gourmand des gourmets, et que les vins de la Loire « Aux Trois Vignobles », savent réjouir les palais les plus délicats : voilà l’objectif du Département au SIA. Les actions que nous menons pour faire rayonner notre agriculture sont le fruit de notre volonté politique de défendre la Loire, et ceux qui nous nourrissent et font briller nos savoir-faire. Parce que la Loire gagne à être connue, nous nous engageons pour elle, pour ceux qui la font vivre, la défendent et l’exportent ! Nous nous engageons à travers des choix politiques forts car ils valorisent notre beau département. Soyons fiers de la Loire. Antoine Vermorel-Marques, président du groupe Union pour la Loire, député, Le groupe de la droite, du centre et des indépendants Groupe loire en commun En accord avec le conseil constitutionnel, le groupe Loire en commun défend la république sans privilège ni préférence À l’issue du vote de la loi dite « immigration » en décembre, notre groupe avait interpellé, à l’appui de la démarche engagée par 32 Départements en France, le Président Ziegler, afin de lui demander de refuser d’appliquer le principe de préférence nationale pour nos aînés, alors que la loi le prévoyait pour l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA). L’APA est une aide universelle, que l’on soit pauvre ou riche, uniquement conditionnée au fait d’habiter régulièrement dans notre territoire et d’avoir une dépendance médicalement constatée. En janvier, fidèle au rôle qui est le sien, le Conseil Constitutionnel n’est pas tombé dans le piège politique qui lui a été tendu, en censurant un tiers de cette loi inique et en refusant de restreindre l’APA. Cette décision rend justice à toutes les personnes âgées ayant besoin d’être accompagnées. Elle a confirmé la légitimité de notre indignation face à la tentative de transformer une prestation de solidarité en outil de régulation migratoire. Avec 44 articles contestés sur 86, soit plus de la moitié, cette loi était un marché de dupe entre le Gouvernement, la droite et l’extrême droite. Quand une dizaine d’articles seulement sont jugés « conformes », c’est l’irresponsabilité des parlementaires qui ont voté la loi qui éclate au grand jour. Pour avoir vu clair, nous avons été accusés par certains de vouloir être hors-la-loi. Ironie du sort, le Conseil Constitutionnel confirme que nous étions dans la légalité depuis le début et que c’est bien cette loi qui est antirépublicaine et indigne. Dans notre République démocratique et sociale, il n’y a ni privilège ni préférence, mais une Nation fondée par des droits universels. Le groupe « Loire en commun » Échappée belle Un dimanche après-midi à Saint-Jean-Saint-Maurice Village de caractère, terre de peintres, Saint-Jean-Saint-Maurice-sur-Loire jouit d’une exceptionnelle vue sur le fleuve. Le site est occupé depuis Neandertal. Joignez-vous à la noce. On assiste, depuis le donjon de Saint- Jean-Saint-Maurice, aux étreintes de la Loire et du ris Serpentin. Le spectacle n’est pas donné à tout le monde (il faut, pour en bénéficier, s’élever sur 17 mètres) mais vaut assurément d’endurer les affres du vertige ; ne rechignez pas devant l’escalier en colimaçon ! Le panorama, sublime, porte ici, c’est rare, les stigmates de 60.000 ans d’Histoire. Les curieux considèrent, au Sud, le manoir Renaissance de la Mure Chantois et l’ancien chemin de ronde (les remparts furent démantelés en 1626 par les troupes de Richelieu). À l’ouest, la maison dite « du cadran solaire ». À l’est, l’église XIIe et, passé le fleuve, l’oppidum de Joeuvres. « 4.000 personnes résidaient ici au Ier siècle avant Jésus- Christ », indique Nathalie Rabeyrin, présidente des Amis de Saint-Jean-Saint-Maurice-sur-Loire. La colline n’est plus que boisements constellés de fermes éparses (accessibles en 30 minutes de voiture via le pont de Villerest). Mais rencontre une petite notoriété dans le cercle des antiquaires et des musées. Des recherches ont permis d’exhumer deux statuettes celtes de la terre figurant un cheval et un sanglier. Au septentrion, le récit fait appel à l’imagination. Notre guide évoque deux sites préhistoriques engloutis en 1983. « L’un fut fouillé avant l’édification du barrage. Il aurait abrité des hommes de Neandertal attirés par la présence de saumons, la douceur du climat et le relief en surplomb ». Ces fragments d’histoire ne font pas seuls l’attrait du bourg. Un charme particulier opère en ces ruelles ; l’effet de la pierre rose peut-être ? « De la rhyolite de Villerest », précise Nathalie Rabeyrin. Propice à la contemplation, le site vit de nombreux artistes planter leur chevalet sur les pavés. « On ne compte plus les levers et couchers de lune peints par les plus grands, sourit Nathalie Rabeyrin. Voyez les huiles sur toile d’Emile Noirot, Jean Puy, Jacques Burnot... » De quoi inspirer les locaux avec la tenue d'une manifestation annuelle – la Loire en couleur- organisée les 17 et 18 mai (le rassemblement d’une cinquantaine de peintres) et la création d’une pépinière des métiers d’arts. Céramiste, métallier, potier, tapissier ont à Saint-Maurice leur atelier. L’arrêt y est fortement recommandé. Y aller En voiture, à 50 minutes de Saint-Étienne, 15 minutes de Roanne Visiter L’association des Amis de Saint-Jean-Saint-Maurice organise des visites guidées du site. Le discours est adapté suivant les groupes (scolaires, peintres amateurs, non-voyants ; les membres ont été formés par Accesens). Comptez 2 h 30. Tarif unique : 3 €. Renseignements au 06.10.68.47.74.ou sur les-amis-42155.com Se restaurer Côte à côte (à Saint-Maurice) 04.82.77.08.22. Le Four de Saint-Jean 04.77.62.96.04. Se loger Plusieurs gîtes, yourtes et chambres d’hôtes dont La petite mésange, Ô fil 2 l’eau, Les pittoresques (lespittoresques.fr), L’eau du puits (leaudupuits.fr) Les rêveries de l’escargot (les-reveries-de-lescargot.fr) + d’infos saintjeansaintmaurice.fr Vigie : le château de Saint-Maurice, construit sur le rocher, exerça longtemps un rôle de sentinelle sur la Loire. Le donjon servit de grenier à blé. Église : ne manquez pas les peintures XIIIe du chœur de l’église Saint-Maurice. Mises au jour en 1912 et 1923, elles proposent une lecture illustrée des grands passages de la Bible. Également, vitraux du maître verrier Théo-Gérard Hanssen. Record. : Saint-Jean-Saint-Maurice-sur-Loire est la commune affublée du nom le plus long dans le département. Elle résulte de la fusion de deux bourgs, actée dans les années 2000. La « rue de l’Union » effectue le trait d'union entre les deux. Toutes les sorties dans la loire loirestory.com Le bon plan de la médiathèque Préparez l’arrivée du printemps avec la médiathèque Le printemps annonce le réveil de la nature et avec lui l’arrivée des premiers bourgeons. Le jardinier n’a plus le temps de se tourner les pouces : que vous soyez déjà un as du jardinage ou que vous débutiez tout juste dans cette pratique, la Médiathèque numérique de la Loire et ses ressources disponibles gratuitement seront vos meilleures alliées printanières ! N’hésitez pas à suivre à votre rythme les cours de jardinage et à consulter les nombreux magazines qui vous accompagneront pour planter vos graines, faire grandir vos plants… mais aussi transformer vos productions en bons petits plats. Les e-books et films disponibles vous permettront de prolonger votre découverte du monde végétal et des écosystèmes. Une profusion de ressources… à cueillir immédiatement ! + d’infos Coups de cœur accessibles en ligne et des centaines de références gratuites sur mnloire.fr Par ici les sorties ! Nos 10 coups de cœur Musique : « tant que vivra le blues » « Les mots ne sont jamais les mêmes, pour exprimer ce qu’est le blues ». Guitares et pianos se donnent la réplique du 5 au 16 mars dans le cadre du Roanne blues festival. Où l’on aime se chauffer dans les bars du territoire. « Six établissements partenaires accueillent duos et one-man bands », précise Patrick Vidil ; « des artistes de qualité », souligne le programmateur, bien qu’il n’en coûte rien aux spectateurs. « Les entrées ne sont payantes que les 15 et 16 mars salle Fontalon ». Là, sur scène : des pointures venues d’Allemagne, d’Italie ou d’Amérique : No money kids, Noreda graves, Handsome Jack, Henrik Freischlader. « Nous ne nous cantonnons pas au vieux blues classique. Les jeunes ont la primeur ». Les concerts en live font le sel de cet événement à taille humaine ; on enregistre à Roanne près de 1 500 entrées. Du 5 au 9 mars et les 15 et 16 mars, 5e Roanne blues festival. Tarif salle Fontalon : 25 € la soirée, 45 € les deux. 06.18.43.07.07, roannebluesfestival.com Œufs de Pâques : cache-cache gourmand Que serait un weekend de Pâques sans chasse aux œufs ? Nombreuses sont les structures, chaque printemps, à proposer de grandes et belles animations. Un exemple ? Dimanche 31 mars, au Château de Saint-Marcel-de-Félines. Munis d’une boîte de six œufs vide, petits (et grands) fouilleront pelouses et bosquets du parc Renaissance en quête de sphères colorées. À découvrir également : deux œufs d’or et quelques confiseries. Sachet de chocolats remis aux participants en fin de partie. Petite buvette pour le goûter. Dimanche 31 mars, ouverture des grilles à 15 h (accès à la billetterie dès 14 h), 10e chasse aux œufs au Château Saint-Marcel-de-Félines. Tarif : 3 € par enfant, 1 € par adulte. 04.77.63.54.98, domainesaintmarceldefelines.fr Foire économique : bonnes affaires Des années que Montbrison n’avait plus eu de foire économique. Un manque que prétend combler Spacom events les 19, 20 et 21 avril avec près de 7.000 m2 d’exposition. Les stands, au nombre de 180, seront installés gymnases Daval et Soleillant mais aussi dans le cadre extérieur et verdoyant du Jardin d’Allard. Espace restauration entre les murs de l’Orangerie. Les organisateurs espèrent 20.000 visiteurs. Une chance de faire quelques bonnes a ffaires. Du 19 au 21 avril, foire économique au Jardin d’Allard, Montbrison, entrée gratuite, spacom-events.fr Jeunesse : un p’tit bout de culture Les bout d’choux ont leur festival en mars au Chambon-Feugerolles. Deux semaines d’ateliers et de spectacles pensés pour les 0-7 ans sur le thème du voyage. L’occasion de cuisiner, créer et s’émerveiller en famille. Ne manquez pas le conte musical Lilipuce (16 mars), d'une douceur toute poétique. Du 16 mars au 3 avril, festival p’tit bout de culture, Le Chambon-Feugerolles (ludothèque, centre social, espace Albert-Camus…), tarif : 1 €, de nombreux ateliers sont gratuits. 04.77.40.30.20, lechambon.fr Animation : à vos marques, prêts, jouez ! Jeux de société, d’échecs, mécanos, légos, tir à l’élastique, cerfs-volants… Le Lions Club Saint-Étienne Europe Trois Vallées organise un week-end jeu les 16 et 17 mars à Saint-Étienne. L’organisme caritatif s’entoure de professionnels et de spécialistes pour garantir l’accueil de quelque 1.500 participants. Les bénéfices de la manifestation seront intégralement reversés à l’association Handisport. Samedi 16 (de 11 à 19 h) et dimanche 17 mars (de 10 à 18 h), jeux en fête, Salle Omnisport, Plaine Achille, Saint-Étienne, tarif : 3 € la journée, 5 € les deux, gratuit pour les moins de 10 ans Opération citoyenne : engagés par nature Marre de croiser plastiques en tous genres et vieilles cannettes au cours de vos balades digestives ? Prenez part au grand nettoyage de printemps organisé samedi 16 mars par la Fédération de la chasse, en association avec pêcheurs et randonneurs. Ceux-ci ont fait de la lutte contre les dépôts sauvages l’enjeu d’une collecte annuelle. 62 points de rassemblement fédèrent les volontaires. À Saint-Martin-la-Plaine, Cleppé, Vêtre-sur-Anzon, Saint-Paul-en-Cornillon... Samedi 16 mars, 8 h 30, 14e opération « j’aime la nature propre », participation gratuite, avis aux bénévoles, 04.77.36.41.74, jaimelanaturepropre.fr Printemps des poètes : tout en rimes Arpentez les couloirs du Prieuré de Pommiers les 16 et 17 mars en compagnie du Roannais Christian Chavassieux. Auteur de science-fiction, (Mausolées et Les Nefs de Pangée) et d’écrits historiques (L'affaire des vivants), le romancier portera sur la pierre un regard inédit. « Entre poésie et savoir, pour comprendre la singularité de ces lieux, et atteindre, si possible, un certain état de grâce », espèrent les agents du site, propriété du Département. L’événement est proposé dans le cadre du Printemps des poètes. L’abbaye de Charlieu invite, elle aussi, à un temps d’écoute poétique les 16-17 et 23-24 mars toute la journée. Samedi 16 mars et dimanche 17 mars à 15h, printemps des poètes au Prieuré de Pommiers, gratuit, 04.77.65.46.22, prieuredepommiers.fr Café-théâtre : tout nouveau tout beau La préfecture de la Loire compte un nouveau café-théâtre. Installés dans les murs de ce que fut le Cabaret Métamorphosis, rue Michelet, les Trois ducs ouvrent leurs portes le 13 mars. Portée par C’Kel prod’, la salle de 120 places souhaite faire la part belle aux artistes locaux et têtes d’affiche en rodage. Au programme : des comédies, du théâtre d’impro, des one-man shows. L’humoriste Alexis Tramoni aura les honneurs du spectacle d’ouverture. Bar et restauration sur place. Mercredi 13 mars, Les trois ducs, 48 rue Michelet, Saint-Étienne. Aventure en famille : contre la montre Peut-être faites-vous partie des 3 millions de fans de l’émission Pékin Express. Envie de vivre l’expérience ? Le Crocoule Mag organise une course inspirée de ce programme télé les dimanches 26 avril et 21 mai au départ d’Ambierle. Les équipages, constitués de 3 à 5 personnes par véhicule, auront pour mission de rallier quatre communes des Monts de la Madeleine, tout en triomphant d’énigmes et d’épreuves. Les premiers à revenir sur site seront déclarés grands vainqueurs du jeu. Joli lot à la clef. Dimanches 26 avril et 21 mai, crocoule express, course sur la journée, de 6 à 99 ans, tarif : 50 € par véhicule, réservation au 06.46.68.45.52, crocoule.org/evenements Festival : décollage immédiat Dépaysement assuré du 15 au 17 mars au Centre des Congrès de Saint-Étienne. Ils voyagent. Nous rêvons. 28 films ont été sélectionnés cette année par les organisateurs du festival Curieux voyageurs. Visionnez les carnets de route d’aventuriers à pied, à vélo, en bateau, partis explorer les coins les plus reculés des États-Unis, de Lettonie, d’Amérique du Sud, du Mozambique… L’événement est riche en à-côtés : matinée prise de vue animalière, conférence-débat, expositions, ateliers…. Vendredi 15, samedi 16 et dimanche 17 mars, 45e festival curieux voyageurs, Centre des congrès de Saint-Étienne mais aussi auditoriums de l’EMLyon, de l’École des mines et planétarium curieuxvoyageurs.com Ici aussi ! Destination Japon Cosplay, retrogaming, bodypainting… Passez un« Week-end au soleil levant » les 9 et 10 mars en compagnie de l’association Lire à Montagny. Dédicaces et concert le samedi avec Les Enfants de Dagon. De 10 à 18 h, salle Henri-Valfort, Montagny, 3 € la journée, gratuit pour les moins de 12 ans. Si c’est pas baroque… Les 9es Rencontres musicales en Loire célèbrent les arts rayonnants de Louis XIV. Découvrez les œuvres de Lully, Charpentier, Molière, De Lalande… jouées sur instruments anciens. Les 8, 12 et 24 mars Saint-Étienne et Saint-Genest-Lerpt, à partir de 15,50 €, gratuit pour les moins de 12 ans, rml42.blogspot.com Enlivrez-vous La médiathèque de Crémeaux accueille une trentaine d’auteurs samedi 27 avril dans le cadre de sa deuxième « Rencontre autour du livre ». Du roman de terroir au manga en passant par la BD ou l’essai historique. Présence de caricaturistes, photographes, relieurs… De 9 à 19 h, salle Abbé Grosbost à Crémeaux,entrée libre Concerts L’Ensemble vocal de Roanne répète en prévision de deux concerts programmés dimanche 28 avril et samedi 4 mai. Ces dates raviront les amateurs d’œuvres anglaises, du XVe siècle à nos jours. Le 28 avril à 18 h à l’église Saint-Pierre-de-Renaison, le 4 mai à 20 h à l’église Sainte-Anne de Roanne. L’agenda complet de vos sorties sur loire.fr/agenda À table à La Fouillouse Le pamplemousse, le litchi et la coco par Ludivine Sain, la route bleue à La Fouillouse Pour 4 personnes temps 3h30 Ingrédients Pour la pâte à baba : 8 g de levure fraîche 70 g de lait entier froid 150 g de farine 7 g de sel fin 10 g de sucre semoule 2 œufs 40 g de beurre pommade Pour le sirop d’imbibage : 400 g de jus de pamplemousse 400 g de jus de litchi 1 zeste de pamplemousse 50 g d’alcool de Soho 24 gouttes d’huile essentielle de jasmin Pour le confit de pamplemousse/litchi : 125 g de purée de litchi 250 g de jus de pamplemousse 4,5 g de pectine jaune 5 g de sucre semoule 2 g d’agar agar 4 feuilles de gélatine Pour la mousse coco : 150 g de purée de coco 45 g de sucre 12 g de poudre à crème ou maÏzena 1 feuille et demie de gélatine 200 g de crème montée 5 g de Malibu La préparation La pâte à baba : Diluer la levure dans le lait froid. Dans une cuve de robot coupe ou thermomix, mettre farine, sucre, sel, mixer et ajouter les œufs en deux fois, mixer 20 secondes. Ajouter le beurre pommade. Mouler dans un moule à savarin de 20 cm de diamètre en silicone. Laisser reposer 2 h à température ambiante jusqu’au ras du moule. Cuire 25 min à 185°C. Laisser refroidir et démouler. Le sirop d’imbibage : Mélanger tous les ingrédients sauf le soho et le jasmin. Faire bouillir et laisser refroidir à 80°C. Ajouter le Soho et le jasmin, verser sur le baba pour l’imbiber. La quantité de sirop peut être supérieure selon la taille du baba et le moule utilisé. Le confit de pamplemousse/litchi : Ramollir la gélatine dans l’eau froide. Chauffer la purée et le jus, ajouter la pectine et l’agar agar, mélanger au sucre semoule, faire bouillir 3, 4 minutes. Ajouter hors du feu la gélatine ramollie. Couler dans un plateau, laisser refroidir un peu avant de mettre au frigo. Le lendemain, tailler des ronds ou des cubes selon l’envie. La mousse coco : Dans une casserole, chauffer la purée de coco. Dans un cul de poule, mélanger sucre et poudre à crème, verser la purée de coco, cuire jusqu’à ébullition, débarrasser, ajouter la gélatine et le Malibu. Refroidir, fouetter l’appareil, monter la crème et incorporer. Mettre en poche. Le dressage Mettre le baba sur assiette, dresser les confits de pamplemousse dessus, pocher la mousse coco en points un peu partout, zester un pamplemousse, ajouter des morceaux de litchi et copeaux de coco. Tout en haut de l’affiche Laurent Lufroy Danse avec les loups, Nikita, Enter the void, Cobra verde… Les meilleures affiches de cinéma portent la signature de Laurent Lufroy. homme aussi discret qu’estimé. ligérien de surcroît. Son nom ne vous dit rien ? Son travail, assurément. Amélie Poulain, The Artist, Taxi… Laurent Lufroy est l’auteur de 800 affiches de cinéma. Des visuels de légende. Le bonhomme n’a pas d’existence sur le Net ; pas de site, pas d’adresse. L’on pourrait croire à une chimère mais l’échange de cette mi-janvier nous le rend bien réel. Il est 15 heures. Début de journée pour cet animal nocturne, d’attaque seulement passé le déjeuner. Paris bruisse sous ses fenêtres. Il a depuis longtemps quitté la Loire pour Montmartre. Le hasard a placé son atelier au 15 de la rue Lepic, à l’étage du Café des deux moulins, au décor starisé par le film de Jean-Pierre Jeunet. 20.000 planches dorment en ses placards, projets d’affiches écartés ou censurés dont il pourrait, un jour, faire un bouquin. « Parce que 90% d’entre eux avaient ma préférence ! », glisse-t-il avec entrain. On imagine le premier chapitre de cette anthologie consacré à son entrée dans le métier. En 1985, jeune étudiant en Arts appliqués, il participe au concours d’affiches de la Fondation Gan pour le cinéma. Les candidats planchent sur La Forêt d’émeraude, présentée hors compétition à Cannes. Le visuel du Ligérien échoue en finale mais séduit Laurent Pétin, patron d’ARP. L’agence règne alors sans partage sur le marché du 7e art. On met à l’épreuve son crayonné sur Maladie d’Amour et Jaune Revolver. Concluant. Laurent Lufroy est à 19 ans propulsé dans la sphère hollywoodienne. « La culture de l’affiche avait quelque chose de très français, les majors nous déléguaient la tâche en confiance », raconte-t-il. Le gamin traite avec les plus grands noms de l’industrie cinématographique : Michael Chimino, John Huston, Kevin Costner et, de ce côté-ci de l’Atlantique, Alan Parker, Ridley Scott, Godard, Fellini… « Mais j’étais trop jeune pour apprécier pleinement ces rencontres… », confesse l’aimable quinqua, visage rond et souriant. L’homme réserve désormais l’usage de son talent. S’il n’entretient plus tellement de liens avec le continent américain (« les studios font désormais tout faire en interne »), nombreuses sont les sollicitations venues d’Espagne, d’Italie ou de Chine. Mais c’est en France qu’il partage avec la profession plus que des contrats, des liens d’amitié. Gaspard Noé, Albert Dupontel ont son admiration et son oreille. « Il nous arrive de travailler la nuit autour de quelques bières. J’apprécie leur compagnie autant que leur univers. » Son propre style est affaire de perspective. « J’ai fait six ans d’histoire de l’art, rappelle-t-il. J’essaye de focaliser le regard. Cela passe par les contrastes, les lumières. » L’artiste défend la pondération. « Il faudrait tout raconter d’un film en une image. Mais non ! Il faut choisir une direction. La frustration est essentielle ». Est-ce son côté révolutionnaire punk qui séduisit Luc Besson ? Peut-être. Lui qui fit l’impossible pour le voir réaliser le visuel de Léon. « C’était en 1993. Je sortais de huit années de boulot intensif, se souvient le Ligérien. Je n’en pouvais plus. J’avais décidé d’un tour du monde dont s’alarmait Gaumont. Nous avions convenu de reprendre contact un peu avant la sortie en salles ». Le coup de fil le cueille alors en Nouvelle-Calédonie. Il faut au Ligérien établir une petite liste de matériel, envoyé en colis par DHL. « Je travaillais encore à la main, à l’acrylique et aux petits pinceaux ! » Tenté un temps par la mise en scène, puis la distribution (Tarnation, de Jonathan Caouette, a marqué son incursion dans le milieu), le bonhomme sait aujourd’hui préférer la création en solitaire. Son agence porte le nom des habitants de Saint-Chamond, « Couramiaud ». Un clin d’œil au territoire qu’il retrouve une fois l’an pour visiter famille et copains d’enfance, dont Pierre Haon, ancien capitaine de l’ASSE, croisé sur les bancs du collège Jean-Rostand. Il sera le 12 avril (20 h) au Veo Grand Lumière invité d’une masterclass autour du film Rosalie, le 13 après-midi à l’écomusée d’Usson-en-Forez dans le cadre d’une exposition consacrée à l’affiche de cinéma et le soir au Ciné Rex de Montbrison. J’étais trop jeune pour apprécier ces rencontres. En 5 dates 2 avril 1966 : naissance à Saint-Chamond. Il étudie au collège Jean-Rostand à Fonsala puis à La Martinière à Lyon et à l’École supérieure des arts appliqués de Paris. Août 1985 : débuts avec l’agence ARP. Il y reste quatre ans avant de monter sa première agence, Yéti, avec un associé de Saint-Chamond. Novembre 1993 : tour du monde. « Mes deux plus belles années », confie-t-il . À son retour en 1995, il s’établit sous le nom de « Couramiaud ». 1990 : nomination aux César pour l’affiche de Valmont. Le titre lui échappe. L’année suivante, il figure de nouveau dans la sélection pour Nikita avant la brusque suppression de la catégorie par Canal+. 1996 : reçoit 5 prix dans le cadre d’une cérémonie organisée par JCDecaux.