Loire magazine Le magazine du département de la Loire n°161 mai juin 2024 Département de la Loire 2 rue Charles de Gaulle 42022 Saint-Étienne cedex 1 Tél. 04.77.48.42.42 Email: info@loire.fr loire.fr Directeur de la publication : Georges Ziegler, président du Département de la Loire Directeur de la rédaction : Manuel Poncet Rédaction en chef : Peggy Chabanole, Laetitia Chapuis Rédaction : Laetitia Chapuis, Pauline Dejob. Versions braille et sonore Association Donne-moi tes yeux contact@donnemoitesyeux.fr Éditorial Dans la tourmente budgétaire, faire front ! Des recettes qui s’effondrent, des dépenses sociales qui augmentent, le budget du Département est de plus en plus difficile. Comme tous les Départements de France, nous tirons le signal d’alarme. Comment expliquer cette situation inédite ? L’État a supprimé la taxe foncière pour les Départements que nous n’avions d’ailleurs pas augmentée depuis 2011. L’une de nos principales recettes provient désormais des droits de mutation collectés par les notaires. L’État a fait le choix de financer les politiques de solidarité par le marché immobilier. En 2022, le montant des droits de mutation à titre onéreux (DMTO) était de 122 M€. En 2023, il n’était plus que de 96 M€. Ce sont donc 26 M€ en moins cette année. S’ajoutent à cela 150 M€ que l’État nous doit et devrait nous verser pour prendre en charge des dépenses qu’il nous impose et nous fait payer. Le Département présente, malgré cette hausse des dépenses et les menaces qui pèsent sur les recettes, un budget équilibré et rigoureux, au service de toutes et tous. Alors que d’autres, comme par exemple l’État, n’ont pas cette obligation… Engagé, fédérateur et volontaire 915,9 M€ d’euros, c’est le montant du budget voté pour le département de la Loire et ses habitants. Il est rigoureux, pour nous permettre de conserver nos marges de manœuvre et notre capacité d’action, quand la situation le nécessite. Il est ambitieux afin d’accompagner et de soutenir l’emploi, l’activité économique dans les communes et les intercommunalités. Il est axé sur votre vie quotidienne, l’attractivité du département et l’attention portée aux plus fragiles de nos concitoyens. Le Département sera également au rendez-vous des nombreux défis d’aujourd’hui : préservation de la ressource en eau, développement des mobilités douces, transition énergétique : la collectivité fédère encore et toujours les énergies, notamment des communes et des communautés de communes pour impulser des projets innovants et structurants pour la Loire de demain. Enfin, sur un tout autre sujet, je suis heureux de vous donner rendez-vous le 22 juin pour l’arrivée de la flamme olympique. De Charlieu à Saint-Étienne en passant par Roanne, Feurs, Montbrison, Firminy et Saint-Chamond, venez célébrer avec nous cet événement planétaire ! Plus que jamais, nous avons besoin de nous rassembler et d’agir ensemble pour la Loire. Avec vous, pour vous, ensemble. Georges Ziegler, président du Département de la Loire Arrêt sur image La Loire représentée au salon de l’agriculture Présente à Paris du 24 février au 3 mars, la Loire a fait parler d’elle au Salon de l’agriculture. Une vingtaine de producteurs, emmenés par les services du Département et la Chambre d’agriculture, ont pu mettre en valeur, pendant dix jours, le fruit de leur labeur. Rigotte de Condrieu, Pomme du Pilat, rillettes de carpe, saucissons, fourme, boissons... Les visiteurs ont goûté au meilleur du terroir, récompensé de 20 médailles au Concours général agricole. Animations, dégustations, photobooth ont fait de cette première un vrai succès. Nord Initiatives, événements, inaugurations… Retrouvez toute l’actualité et l’information de votre territoire. Roannais / culture Accord parfait Le conservatoire de Roannais Agglomération révolutionne l’éducation artistique et culturelle. Pratiques individuelles et cours d’orchestre ont cédé la place à de nouvelles formes d’apprentissage, ces six dernières années, dans le Roannais. Nommée à la tête du conservatoire intercommunal en 2016, la saxophoniste Pascale Amiot a fait de son institution un lieu de bouillonnement culturel. Son leitmotiv ? Aborder la musique dès le plus jeune âge, promouvoir le collectif et l’intégration (les personnes handicapées accèdent à des parcours personnalisés), et surtout dialoguer avec la scène professionnelle. « Nous recevons des artistes invités sur des thématiques très pointues », explique la directrice. Intermittents éphémères, hôtes en résidence dont la mission n’est pas tant d’accompagner les meilleurs élèves (2 sur 1.000 sont destinés à faire carrière) que d’éveiller le plus grand nombre. « Nous formons les spectateurs de demain à une offre différente de celle de l’industrie culturelle : celle de la création contemporaine », glisse Charlotte Vadon, directrice adjointe. Associés chaque année à un projet, les élèves accèdent aux scènes professionnelles de la saison culturelle, « une expérience à vivre, très différente d’une audition ». Les restitutions ont pour décor l’immense salle du Théâtre de Roanne mais aussi l’espace urbain. « Car nous travaillons pour tous les publics », insiste Pascale Amiot. Le 25 mai, Les Transformateurs et les élèves investiront les cafés, les vitrines et les terrasses du centre de Roanne. Du 5 au 9 juin, João Selva emmènera danseurs et musiciens (dont certains extérieurs à l’institution car le projet est participatif) au prieuré d’Ambierle, dans les cuvages puis au Grand couvert en forêt de Lespinasse. À vivre durant cette folle semaine : lectures de textes, concerts, ateliers danse, art plastique, proposition de cuisine et grand bal. + d’infos 04.77.71.01.74, aggloroanne.fr, loire.fr/ecoledemusique À savoir : 750 élèves suivent les enseignements du conservatoire en danse, théâtre, musique. Les jeunes débutants sont prioritaires sur les adultes, dont la demande va croissant. Grâce au Département, le conservatoire intervient aussi dans les écoles. Deux orchestres tournent en milieu scolaire (vent et cordes) en plus d’ateliers harpe et percussions. Social Loire Les élus du Département débattent régulièrement des politiques menées sur le territoire en séance plénière. Ces assemblées sont ouvertes au public. En mars, les conseillers ont notamment voté l’attribution de 7,9 millions d’euros au transport des élèves et étudiants en situation de handicap dans le cadre du budget 2024. 400 circuits, établis sur le fondement de prescriptions médicales, maillent le territoire. Roannais / insolite En calèche sur les routes de Pradines Testez une balade en escargoline avec l’association Petits sabots et grandes oreilles. Jocelyne Cancel avait, enfant, noué des liens privilégiés avec l’âne de ses grands-parents. Propres à nourrir une fascination pour l’équidé et, plus tard, quelques ambitions professionnelles. Formée en 2004 au métier d’ânier, la Ligérienne envisage faire carrière dans les promenades montées mais son projet capote faute de terrain disponible. Son engagement sera donc bénévole. En 2014, des voisins se proposent de l’aider à soigner une bête mal en point, des liens d’amitié naissent de leur veillée commune. « Nous ne nous sommes plus quittés ». Une association est créée à Pradines sous le nom de Petits sabots et grandes oreilles. Néka, Widji, Maéva, Hulla, Sasha en sont les stars (en plus d’une jument, Ambre). Bichonnés par dix membres très investis, les « baudets » voient régulièrement du pays. L’association se déplace dans un rayon de 20 kilomètres autour du village pour faire de la médiation en Ehpad, avec l’Adapei et propose –ce qui fait toute son originalité– des balades en calèche aux familles. L’occasion pour la génération Z, plus habituée aux écrans, de faire un saut dans le temps. Trois « voitures » attelées et menées par les adhérents quittent la ferme à la demande. Mais il est aussi possible de partir en toute autonomie avec deux escargolines, « du matériel adapté, entre autres, aux personnes à mobilité réduite et aux enfants », précise Jean- François Mace, secrétaire. Menés à la bride par un adulte, l’âne et son convoi se déplacent à travers champs. Un petit plan des environs est remis aux clients. « Peut-être essayerons-nous cette année de baliser les sentiers, glisse la présidente. Car la rando intergénérationnelle est un axe que nous souhaitons développer ». + d’infos Location d’âne et de calèche à la journée : 60 € (25 € pour 1h30). Réservation au 06.06.50.72.31. Petits sabots et grandes oreilles. 1.000 € : la subvention accordée à l’association par le Département. Cyclisme : 85e 8.000 personnes sont attendues du 20 au 28 juillet à Roanne dans le cadre de la 85e Semaine fédérale de cyclotourisme. Les organisateurs recherchent des bénévoles pour aider à la tenue de la manifestation et des logements chez l’habitant. + d’infos cycloroanne2024.fr Roanne / santé Environnement : 15 à 20 dons d’organes par an Le Centre hospitalier de Roanne est habilité au prélèvement d’organes et de tissus. Ce n’est pas le sujet dont on débat aisément autour d’un rôti dominical. Et pourtant, en parler épargnerait à bien des familles d’avoir à effectuer des choix lourds et cornéliens. Contribuerait, aussi, à sauver un grand nombre de vies. La coordination de prélèvements du Centre hospitalier de Roanne a fait du don d’organes un cheval de bataille. Un service est entièrement dédié à l’activité depuis 2008. Habitués à travailler dans l’urgence, les infirmiers coordonnateurs (ils sont quatre à temps partiel entourés d’un médecin et d’un cadre de santé) interviennent d’un bout à l’autre de la chaîne : « De l’identification de l’hypothétique donneur jusqu’à la restitution du corps à l’entourage, en passant par le bloc opératoire ». Écoute et empathie guident ces professionnels tenus d’accompagner des proches en grande souffrance. « Nous sommes tous donneurs par principe depuis 1976. C’est ce qu’on appelle le consentement présumé. Cela dit, nous recherchons systématiquement auprès des familles la non opposition au don du défunt », expliquent les infirmiers. Le législateur leur a délégué de nouvelles compétences. Les ponctions de cornée et d’épiderme relèvent désormais de leurs missions quand cœurs, poumons, os, ligaments, veines, tendons demeurent du ressort des médecins. Deux activités difficilement comparables, les premières, effectuées post-mortem, s’étant démultipliées (une centaine réalisées chaque année) quand les secondes demeurent exceptionnelles. « Nous dénombrons 15 ou 20 prélèvements d’organes par an. Les donneurs ne sont pas les mêmes. Il s’agit de patients victimes d’AVC ou d’arrêt cardiaque dans la plupart des cas. » Les échanges noués avec les médecins (urgences, réanimation, neurologie), l’Agence de la biomédecine et les banques de tissus permettent de s’assurer de la qualité des greffons. Un gage de succès pour les receveurs. + d’infos dondorganes.fr À savoir : chacun est libre de s’opposer au prélèvement de tout ou partie de ses organes et tissus en s’inscrivant sur le Registre national des refus ou en le faisant valoir par écrit auprès de ses proches. 2 000 Le Département étend sa collecte de pneus agricoles usagers au Roannais en 2024. 2.000 tonnes de déchets devraient ainsi disparaître du paysage. Mably / initiative Un roman autour de la marine de Loire C’est toute l’époque de la marine de Loire que fait revivre Jean-Louis Dubreuil dans son ouvrage Jean de la Loire, Jean de l’Allier. Rambertes, joutes, charbon… La publication appartient au genre romanesque (son héros connaît de multiples aventures) mais les éléments de contexte sont authentiques. Quatre ans de recherches historiques ont précédé l’écriture. + d’infos En vente au prix de 20 € chez Ballansat à Renaison, à la Fnac et à la librairie Un monde à soi à Roanne, Au Carnet à spirales à Charlieu. Centre Forez / musique Toucher le cœur des gens La Maîtrise de la Loire se produit régulièrement en Ehpad. Reportage à Saint-Galmier. On bat la pulsation ce 25 mars à l’hôpital Maurice-André. La Maîtrise de la Loire y donne un concert pour les résidents. Trois fois l’an, l’école se déplace en Ehpad (établissement d’hébergement pour les personnes âgées dépendantes). Plus qu’un exercice scénique, un moment de communion. La chauffe est partagée. Tapotements, respirations, trilles et vocalises éveillent l’assistance. Le programme, construit avec les élèves, alterne entre compositions féminines et chant participatif. Si le Papillon d’Isabelle Aboulker et Femme, réveille-toi, d’Olympe de Gouges, captent sans peine l’attention, c’est avec le canon de Dominique Beaume, Écoutez le cœur des gens, que les octogénaires paraissent soudain s’animer. Jeunes artistes et public se répondent. « C’est très puissant pour nous qui sommes dans l’espace de scène, confie Cécile Mathevet, enseignante. Nous partageons une espèce de vibration collective, une forme de bain sonore. » Inaya, 12 ans, s’avance pour diriger le chœur. L’adolescente tient parfaitement son rôle. « Ces représentations permettent à nos élèves de prendre un peu de recul sur leurs apprentissages, de se dire "tiens, j’ai franchi une étape". Elles constituent une belle transition avant les vrais concerts ». L’instant n’a pas la solennité des grands spectacles : un simple rideau brique tient lieu de plateau. « Pourtant cela n’a rien d’évident, glisse Cécile Mathevet. Il n’y a pas de spots lumineux en Ehpad pour faire écran. Les 5e échangent des regards avec l’assistance. Cela fait écho à leur propre vie de famille. Il leur faut recevoir et gérer les émotions du public ». Comme celles de ce vieil homme ému aux larmes. « Les personnes âgées n’ont pas forcément un quotidien très facile, constate Stella. Nous leur offrons un peu de notre joie ». + d’infos loire.fr/maitrise Concerts : 24 jeunes choristes Les concerts en Ehpad sont réservés aux classes de 5e et 4e. « En 6e, nos élèves reçoivent la visite d’un directeur d’établissement pour parler du quotidien des résidents ». Panissières / économie L’excellence montée sur roues Spécialisé dans le camping-car de luxe, Notin revendique un fait main de qualité. Trois cents véhicules d’exception, taillés pour la route des vacances, sortent chaque année des usines Notin à Panissières. « Seul nous intéresse le haut de gamme », annonce Guerric Bruand, directeur général de l’entreprise spécialisée dans le camping-car, alerte centenaire. En 1921, les frères Notin ont l’idée d’équiper les forains de remorques d’habitation. Puis il leur faut satisfaire de nouveaux besoins –touristiques- comme se développe la mode des caravanes. Virage est pris, après-guerre, de la motorisation et du confort, voie dans laquelle s’engage pleinement la famille Bruand, passée aux commandes dans les années 70. « Nous tenions aux deux valeurs historiques de fabrication artisanale et de qualité, indique Guerric Bruand. En 2012, nous nous sommes adossés à Trigano, leader européen sur le marché du véhicule de loisir mais n’avons rien perdu de notre identité. Les filiales disposent d’une autonomie quasi-complète en matière de développement produit et commercial ». 20.000 m2 abritent aujourd’hui la marque sur la zone du Roule. Sur le parking, des dizaines de mastodontes en attente de livraison et quantité de places réservées aux salariés tant l’entreprise a pris du volume ces dernières années (elle compte 130 employés). Sur la chaîne de production, les châssis font un pas en avant toutes les cinq heures, habillés de la tête aux pieds par différents corps de métier : ébénistes, menuisiers, électriciens, plombiers, carrossiers… « Nous fabriquons nos propres meubles, glisse le patron. Certains de nos modèles se prêtent en plus à la personnalisation. Un responsable du bureau d’études suit le projet de A à Z ». Une vingtaine de véhicules figurent au catalogue, répartis entre porteurs Fiat, Iveco et Mercedes. Coût de ces petits bijoux : de 90.000 à 400.000 €. + d’infos notin.fr Logement Balbigny 4,8 millions d’euros ont été investis par Deux fleuves Loire Habitat dans le traitement de la résidence Claudius-Roche à Balbigny. Une lourde opération qui a vu la déconstruction de 40 appartements, la reconstruction de 8 pavillons en ossature bois et la réhabilitation de 57 logements collectifs dotés, entre autres, de balcons et d’ascenseurs. Il n’est pas un chantier du bailleur social qui n’intègre désormais de meilleures performances thermiques et ne traite de l’accessibilité. Les élus ont salué la démarche le 26 mars. Forez / social « 2 toits à moi » L’Adapei accueille, pour le compte du Département et de la PJJ (Protection judiciaire de la jeunesse), des enfants placés au profil singulier. « Certains sont victimes de troubles du comportement et n’ont pas trouvé leur place dans les structures classiques comme les foyers », indique Mohand Mamri, directeur du dispositif 2 Toits à moi mis en place fin 2022. 17 ados de 12 à 18 ans dépendent de l’association qui les accompagne au travers de trois structures d’hébergement : une petite maison de ville à Montbrison, des habitations modulaires à Balbigny et des appartements diffus. Une infirmière et deux psychologues assurent un accompagnement personnalisé. + d’infos adapei42.fr Monts du Forez / sécurité civile Il y a 15 ans, l’incendie de Périgneux Professionnels, volontaires, les sapeurs-pompiers sont tous, dans la Loire, formés au feu de forêt. Un risque « courant ». Quinze années ont passé depuis l’incendie de Périgneux. Au soir du 1er août 2009, le brasier mobilise 140 hommes et deux bombardiers envoyés de Nîmes pour asperger les bois. Les flammes se cabrent, s’obstinent. Au sol règne une chaleur d’enfer. Les badauds sont nombreux à filmer ce qui restera comme l’un des plus gros feux de forêt répertoriés dans le département (après Burdignes en 2000 et avant La Valla-en-Gier en 2020). Un scénario catastrophe auquel se prépare continuellement le Sdis (Service départemental d’incendie et de secours). « Les forêts couvrant un tiers du territoire, le risque est chez nous considéré comme courant, indique le capitaine Sébastien Gacon, attaché au pôle ressources. Nous l’intégrons dans nos formations et nos plans d’équipement ». Pas un des 2 800 sapeurs-pompiers qui ne lui consacre au moins trois jours de stage (les temps de formation s’allongent avec les responsabilités prises dans la chaîne de commandement). Le Sdis possède une cinquantaine de véhicules spécifiques, munis de châssis tout terrain et de dispositifs d’aspersion embarqués, et dispose avec l’aéroport de Saint-Étienne Loire d’un “pélicandrome” (les canadairs, dans le jargon des Sdis, portent le nom de pélicans) . « Il est certifié pour accueillir les appareils de la Sécurité civile qui peuvent, à Andrézieux, faire le plein d’eau et de carburant, précise Sébastien Gacon. 22 “pélicandromes” sont ainsi référencés sur le plan national ». Sachant les enjeux liés au dérèglement climatique, les soldats du feu travaillent sur les aspects préventifs. Les échanges sont nombreux avec l’ONF (Office National des Forêts), les associations de forestiers et le Parc régional du Pilat. Mais leur action s’inscrit aussi « in situ » durant les journées à risque. « Nous surveillons la météo, organisons des patrouilles et envoyons des groupes préconstitués dans certains secteurs. Le but : intervenir dès l’apparition des premières flammes ». Les soldats du feu épaulent en outre leurs collègues du pourtour méditerranéen classiquement mobilisés dès les fortes chaleurs. « Nous participons, souligne Sébastien Gacon, aux colonnes nationales de renfort ». + d’infos sdis42.fr Hommage : Saint-Romain-le-Puy Georges Ziegler, Jean-Yves Bonnefoy, Sylvie Genebrier, Yves Partrat et Éric Lardon ont inauguré le 12 avril, la résidence autonomie Annick Brunel à Saint-Romain-le-Puy, un lieu de vie pour les aînés souhaité par l’ancien maire et conseillère départementale décédée ce printemps. Conçu pour répondre à un besoin réel du territoire, « Le Clos Saint-Romain » propose 33 appartements T2, allant de 30 à 33 m², destinés aux personnes âgées de 60 ans et plus, autonomes ou en perte d’autonomie. Il porte désormais le nom de son initiatrice. Balbigny / Véloire Échappée belle Une nouvelle boucle cyclable vient enrichir ce printemps l’offre touristique et sportive déployée autour de la Véloire. Connecté à la voie verte, l’itinéraire F3 « Les perles du Forez » relie Balbigny à la Bâtie d’Urfé en passant par Nervieux (et le château de Sugny), Cleppé, Poncins et Montverdun. Créé, tracé et jalonné par les services du Département (24 677 € ont été investis), le circuit s’adresse à tous, quoi qu’il faille un peu pédaler. Long de 51 km, il s’effectue en 3 h 30. À noter l’existence d’une variante F3 bis, au départ de Grénieux à Nervieux, pour découvrir le village de Pommiers-en-Forez et son prieuré millénaire. + d’infos loiretourisme.com Sud Sport : 14.000 Le nombre de licenciés en basket 5X5 dans la Loire. Le département compte 10 clubs de basket professionnels. Saint-Étienne / initiative Un pôle de loisirs dédié à la balle orange Deux anciens joueurs du Saint-Chamond basket ont monté leur affaire à Saint-Étienne. De leur sport favori, ils ont fait un complexe. Patricia Jacquemont et Jean-Stéphane Rinna ont mis la main au Technopôle sur 2.400 m2 aujourd'hui dédiés à la pratique du basket en 3X3. Elle, ex-capitaine du SCBVG (Saint-Chamond Basket Vallée du Gier), responsable technique des jeunes et prof d’EPS en collège. Lui, ancien pro passé par la Chorale de Roanne et resté 13 années en équipe fanion à Saint-Chamond (le temps d’accompagner le club dans son accession à la Pro B). Démarquage, rebond… La Stéphanoise et le Martiniquais parlent un même langage. Ils partagent en sus de forts liens d’amitié et la volonté d’ouvrir leur discipline au plus grand nombre. Cinq terrains ont été aménagés sous les (très) hauts plafonds de l’ancienne Compagnie des aciéries et forges que fréquentent déjà grimpeurs et footballeurs (Climb up et Urban Soccer sont des voisins). Des tracés spécifiques habillent les sols de dalles thermoplastiques. « Il n’existe pas d’autre site en France homologué pour le basket en 3X3 », annoncent fièrement les associés. Le propre de cette variante ? Un jeu mixte issu des pratiques urbaines, des règles simplifiées. Et des paniers réglables, de 2,10 m à 3,05 m pour que chacun puisse marquer. Le tout en musique, histoire de « mettre un peu d’ambiance ». Loués à l’heure, les espaces accueillent sportifs aguerris comme débutants. « Nous proposons de l’initiation pour les adultes sachant le manque de créneaux loisirs ouverts aux majeurs dans la Loire ». Sans parler des stages organisés à l’intention des jeunes. Alors que Patricia Jacquemont a choisi de rester dans l’enseignement, Jean Stéphane Rinna a tout lâché pour administrer le site. Le duo s’est entouré de deux salariés pour l’aider à gérer les 77 heures d’ouverture hebdomadaire. Sans temps mort. + d’infos infinityballconcept.com Spectacle / Saint-Étienne Alors on en parle Écrit, mis en scène et interprété par deux agents du Département, Sylvie Martinez et Agnès Delaveau, le spectacle Alors on en parle est programmé le 24 mai sur la scène du Zénith de Saint-Étienne (20 h, 25 €). Un lieu d’envergure dont n'aurait pu rêver la petite association des Seintes sans le soutien de la collectivité et de son Président. Comédie, photographie et musique servent la narration toute entière dédiée à la gestion d’un quotidien bouleversé par le cancer du sein. Un récit de vie. À voir ! + d’infos zenith-saint-etienne.fr Made in Loire : des vélos en bambou Berceau tricolore de la petite reine, la Loire compte bon nombre d’entreprises spécialisées dans le vélo. Dont l’une s’est distinguée en 2023 au Concours de machines organisé par les Artisans du cycle. Premier prix, Louis Segré a fait sensation avec son cadre de… bambou. Pas le matériau le plus solide, a priori. Faux, corrige le patron. « On parle souvent du bambou comme de l’acier vert. Il est très utilisé dans le bâtiment en Asie et en Colombie ». Livré par la Bambouseraie d’Anduze, l’expert a sélectionné deux essences pour confectionner ses pièces maîtresses et s’évertue, pour le reste, à se fournir dans l’Hexagone. Ingénieur de formation, Louis Segré a d’abord fait ses armes dans le nautisme ; rien que de très naturel pour ce gamin de La Rochelle féru de course au large (il finit 8e en 2013 de la Mini transat en solitaire). C’est en Roumanie qu’il s’initie aux matériaux composites – « Nous fabriquions des mâts en carbone » – et au Chili qu’il se désintéresse de la voile, tout à sa nouvelle approche du dérailleur. Ses infidélités se confirment à son retour en Métropole. Il confectionne un prototype qui en amène d’autres : pour la famille, les amis. Enregistrée en 2021, son entreprise prend de l’ampleur comme il fait, en 2023, ses adieux à la Charente pour emménager dans le Pilat. Les résidus de ponçage couvrent pour l’heure le sol de la cuisine ; une chance que le stock n’excède pas quatre ou cinq modèles de démonstration. « Chacun de mes vélos est réalisé à la demande et sur mesure ». Tout dépend de la morphologie du client, de l’usage envisagé : vélo de route, de voyage, gravel, VTT… De l’orfèvrerie qui a un coût : comptez 3.500 euros pour l'entrée de gamme. + d’infos gamory-cycles.fr C’est qui ? Gamory cycles fondée par Louis Segré C’est quoi ? Des vélos en bambou (cadres, fourches, porte-bagages) sur mesure C’est où ? Au Bessat, 58 route de Chaubouret Investissement : 16 M € Seize millions d’euros seront investis en 2024 dans les collèges. À La Talaudière, la cour de l’établissement Pierre-et-Marie Curie devrait être végétalisée et accueillir de nouveaux îlots de fraîcheur. Saint-Jean-Bonnefonds / handisport Invitée de marque La deuxième édition des Assises du sport, organisée par le Département, s’est tenue le 25 avril à Saint-Jean-Bonnefonds sur le thème du handisport. L’occasion pour les élus d’accueillir Marie-Amélie Le Fur, triple championne paralympique, présidente du Comité paralympique et sportif français. Détentrice du record du monde de saut en longueur et du 400 mètres, la jeune femme a pu visiter la salle qui porte désormais son nom au pôle sportif du Fay, inauguré ce même jour. Saint-Chamond / politique de la ville Enfants en difficulté : une voie de réussite Les jeunes en difficulté bénéficient de toutes sortes de prises en charge dans les quartiers prioritaires. Sarah (les prénoms ont été changés) a du mal à donner sa confiance. Mais elle sait pouvoir compter sur Élodie Machado. Employée par le Département, l’éducatrice de polyvalence accompagne deux de ses enfants dans le cadre du Dispositif de réussite éducative (DRE), programme conçu à destination des quartiers prioritaires dont l’école constitue la principale porte d’entrée. Un élève en difficulté ? Les enseignants en informent la Ville, porteuse du dispositif qui réunit les partenaires (État, Département) pour statuer sur le coup de pouce à donner. Noam, 7 ans, ne rencontre pas de souci dans les apprentissages. Élève brillant, il a en revanche beaucoup de mal à gérer ses émotions. « Mon fils est très tactile », confie Sarah. Sa sœur aînée, hypersensible, éprouve pareillement de grandes difficultés dans sa relation aux autres. Tous deux bénéficient, grâce au DRE, d’ateliers contes, de suivis psychomoteur et psychologique. Mais la prise en charge peut prendre des dizaines de formes : acquittement de frais de cantine, cours de sophrologie, ergothérapie… « Le DRE a pris en charge des cours de boxe pour une ado, souligne Élodie Machado. Sa pratique en club s’en ressent en milieu scolaire. Tout ce qui peut apporter une plus-value est considéré dans le cadre du dispositif. On recherche toute solution utile. » « Heureusement que vous êtes là », murmure Sarah, par ailleurs très investie à la maison. « Cela ne fonctionne que si les familles prennent leur part », affirme Élodie Machado. Les contrats peuvent être renouvelés dans la limite de deux années. À savoir : Le Département ne finance pas le DRE mais lui dédie d’importants moyens humains. 65 enfants ont bénéficié du dispositif en 2023 sur Saint-Chamond ; une quinzaine ont été accompagnés par les agents référents du Département (éducatrice et travailleurs sociaux). Filière bois / saint-Genest-Lerpt Fibois 42 (association interprofessionnelle de la filière bois) a fêté son 42e anniversaire en mars en présence de Georges Ziegler et Jean-François Chorain. 14 arbres ont été plantés dans le parc du chasseur à Saint-Genest-Lerpt dont l’un parrainé par le Président. 28 végétaux seront encore mis en terre dans le courant de l’année. Tout un symbole. Interview Marielle Garde préside à Saint-Jean-Bonnefonds un club de sport ultradynamique coaché par d’anciens champions. Tour de France, JO, elle-même a tout vu, tout vécu. Vous avez pris la présidence d’Atousports en 2016. Comment définiriez-vous l’ADN du club ? Le partage et la convivialité sont nos leitmotivs. Nous avons 180 adhérents : compétiteurs et simples adeptes du sport loisir. Entraînés par les meilleurs… Qui sont ces médaillés prêts à donner bénévolement de leur temps ? Mon frère, Gilles Guichard, coache les traileurs (séances de fractionné le mercredi soir, sorties nature, plans d’entraînement). Dominique Dos Santos gère l’école d’athlétisme. Yves Laval encadre le triathlon. Nous pratiquons sérieusement, mais sans nous prendre au sérieux. Ce club est d’abord né de liens d’amitié. Vous avez, dans la famille, réussit à haut niveau. Votre frère en course à pied, vous en cyclisme. Pourquoi le vélo ? Parce que mes parents, forgerons à leur compte, n’étaient pas suffisamment dispo pour m’inscrire au foot ou à la gym. J’ai acheté un vélo d’occasion à 14 ans et débuté par les montées chronométrées autour de Saint-Étienne. Comme les résultats étaient bons, j’ai pris une licence à l’Union cycliste de Pélussin. Vos efforts, à l’époque, portent leurs fruits en trois saisons : équipe de France, championnats du monde. En 1984, vous faites partie des quatre athlètes sélectionnées pour les JO. Un bon souvenir. Nous avions fait le tour du Colorado en préparation. L’accueil du public avait été formidable. Le jour J, il y avait une belle ambiance. Et puis en 1987, vous faites le Tour de France et marquez le récit de la Grande boucle pour une histoire de couple ? Oui, car je n’étais pas seule à rouler dans la famille ! Mon mari Dominique aussi. Moi chez les dames, lui chez les pros. Cela dit, n’étant pas logés dans les mêmes villes, nous ne nous étions réellement retrouvés que trois jours avant l’arrivée finale. Le Département (qui soutient Atousports) vous a choisie pour accueillir la flamme olympique le 22 juin à Geoffroy-Guichard… Cela me touche. Les JO portent des valeurs de fraternité qui me sont chères. 1ère apparition Le cyclisme féminin sur route fait son entrée aux Jeux olympiques en 1984 à Los Angeles. L’épreuve mobilise 45 partantes sur 79 km. Connie Carpenter remporte la course, suivie de Rebecca Twig. Marielle Garde finit 20e au sprint derrière Jeannie Longo (6e). Pépinière Marielle et Dominique Garde se sont rencontrés à l’Union cycliste de Pélussin. En 1981 et 1982, la structure est désignée meilleur club amateur français. Reliques La présidente a conservé son vélo de 1987 (celui qui fit le Tour de France). Il est actuellement exposé au Musée d’art et d’industrie de Saint-Étienne dans le cadre d’une programmation dédiée aux Jeux olympiques. À voir également, sa tenue de cérémonie de 1984. C’est dans l’actu Là-haut sur la montagne Une centaine d’éleveurs pratiquent la montée en estive dans la Loire. Hautes Chaumes et Pilat accueillent les troupeaux en quête d’herbe fraîche. Leurs cloches, à l’été, tintent sous les crêts. 500 Grivettes et Noires du Velay courent le massif aux côtés de Cyril Côte. L’éleveur de La Terrasse-sur-Dorlay (L’Agneau du Pilat) a contractualisé avec une cinquantaine de propriétaires. « Nous démarrons en juin du côté de L’Œillon où les brebis trouvent quantité de genêts en fleurs, puis nous nous déplaçons vers le crêt de la Chèvre en quête de mousse, de lichen et d’herbe tendre. » Quand vient l’automne, le troupeau, confié à la garde de deux patous, a gagné le crêt de Botte. Les brebis, bien nourries, ont pris du muscle et bon nombre de mères portent le germe de futurs agneaux. « Car la fraîcheur favorise la reproduction de nos béliers », sourit l’heureux éleveur. Quinze professionnels investissent à son image le relief du côté de Chaussitre, Salvaris et Panère. Ils sont dix fois plus nombreux dans les monts du Forez où l’on compte, l’été, 6.000 hectares de landes exploitées de manière individuelle, sous forme de coopératives ou syndicats. Vaches et brebis se partagent les champs de bruyère. Rien de comparable avec les Alpes mais on encourage localement ces estives aux fonctions paysagères. « Cela nous permet de maintenir les milieux ouverts et de préserver une certaine biodiversité », indique Justine Vallet, chargée de mission pour le Parc du Pilat. « Nous accompagnons les agriculteurs sur les taux de chargement (le nombre d’animaux à l’hectare, N.D.L.R.), les périodes de pâturage, la protection des tourbières. Ils s’engagent sur des pratiques extensives. Leur manque à gagner est compensé par la PAC », détaille Elodie Perret, employé par le parc Livradois Forez. Certaines communes portent même des programmes de reconquête. Rachetant des bois pour en faire des pâturages au col du Béal ou de Baracuchet. Jugée passéiste dans les années 80, la transhumance recouvre force et crédit avec le réchauffement climatique. À 1 400 mètres d’altitude, point d’herbe grillée par la sécheresse. « Sans compter que nos terrains de plaine nous servent pour l’hiver », glisse Cyril Côte. S’il n’existe pas, dans la Loire, de folklore traditionnel (beaucoup portent sur la question un regard pragmatique et nombre transhument en bétaillère), quelques événements se veulent festifs. La fête du mouton revient une année sur deux à l’estive de Garnier (le 21 juillet 2024, à Saint-Bonnet-le-Courreau, conduite de chiens de troupeau, démonstration de tonte). Côté Pilat, Cyril Côte invite petits et grands à le suivre dans ses pérégrinations (le 9 juin pour la montée à l’estive – 11 km), et de juin à septembre sur le temps d’une journée. Excellente façon d’apprendre à compter les moutons. + d’infos Balade du berger avec l'Agneau du Pilat de juin à septembre sur réservation. Départ à 9 h 30 du col de l'Œillon ou de la Jasserie. Retour à 15 h 30. ecopaturagedupilat.fr Le saviez-vous ? La transhumance est depuis décembre 2023 reconnue au Patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco. Dossier JO La Loire entre en jeux 100 hommes et femmes se relayeront le 22 juin pour porter la flamme olympique dans la Loire. Parmi eux, des athlètes confirmés aux chances de médaille soutenus par le Département. Partie le 16 avril d’Olympie en Grèce, débarquée le 8 mai à Marseille, la flamme olympique sera de passage dans le département samedi 22 juin ; un honneur accordé par deux fois à la Loire au siècle dernier (en 1968 et 1992). Vous n’étiez pas présent ? Occasion vous est donnée d’acclamer à nouveau ce symbole de l’Olympisme ; façon d’entrer en célébration, un mois avant l’ouverture des Jeux. 180.000 € ont été déboursés par le Département dans la perspective de cette grande fête. À Charlieu, Roanne, Feurs, Montbrison, Firminy, Saint-Chamond, Saint-Étienne, les relayeurs, escortés de motards et véhicules ouvreurs, parcourront chacun 200 mètres sur le ruban d’asphalte. 100 hommes et femmes ont été désignés pour se mouvoir en petite foulée, le bras levé : choisis par les partenaires officiels de Paris 2024 (Coca-Cola, Caisse d’épargne, Banque populaire) mais aussi la Ville de Saint-Étienne et le Département. « Nous avons souhaité mettre en avant un jeune suivi par nos services, un de nos agents et quatre parcours de vie inspirants, glisse Jean-Yves Bonnefoy, vice-président délégué aux Sports, ceux d’Anne-Frédérique Royon, Lorette Charpy, Jean-Michel Larqué et Mélanie Berger-Volle ». Connue pour son action en Résistance, cette dernière, âgée de 102 ans, s’avancera en fin de journée à Saint-Étienne pour saluer les résidents de la Cité des Aînés. « La flamme, en cet endroit du parcours, fera un décroché », détaille Olivier Melin, directeur des Sports. C’est à Geoffroy-Guichard que convergeront petits et grands pour assister au clou du spectacle. 24 personnalités issues de la société civile, choisies par le Département, constitueront l’ultime haie d’honneur (au rang desquelles Élisabeth Coupat, sélectionnée pour les JO de Lillehammer et Nagano, Marielle Garde ou Pierre Bayard, président du comité handisport). Entrée dans le stade Geoffroy-Guichard, la torche en émergera pour embraser une immense vasque. Sous les acclamations de la foule ? « Nous ne savons pas combien de spectateurs seront présents : la mobilisation dans sa forme est inédite », détaille Olivier Melin. Mais du monde, il devrait y avoir tant résonne dans la Loire l’universelle devise : « Plus vite, plus haut, plus fort- ensemble ». Jean-Yves Bonnefoy, vice-président délégué aux Sports « Nous souhaitons, à travers cet évènement, offrir aux Ligériens un moment de partage unique, un moment rempli de joie et d’émotions ! » Olivier Melin, directeur sports et jeunesse La Loire est-elle un département sportif ? Oui. Beaucoup pensent naturellement au foot et à l’ASSE mais le territoire entretient également des liens très forts avec le basket. On pratique localement le handball, le volley mais aussi l’athlétisme, le cyclisme, les sports de combat, les boules, les sports de nature... Toutes les disciplines sont plus ou moins représentées, le rugby demeurant le parent pauvre des grandes pratiques collectives. Le nombre de licenciés atteint globalement les 200.000. Un chiffre qui ne tient pas compte de la pratique individuelle, extérieure aux clubs. Beaucoup se découvrent des prédispositions au collège et au lycée… 24% des élèves sont inscrits à l’UNSS (Union nationale du sport scolaire) ce qui fait de la Loire le 1er département de l’Académie en nombre de licences. C’est un axe de travail très important pour nous. Les tarifs étant très accessibles, il est possible de toucher tout le monde. Le sport de haut niveau bénéficie d’un accompagnement spécifique ? Nous aidons entre 70 et 80 clubs inscrits aux championnats de France selon les années, sachant que nous disposons dans la Loire de trois pôles d’entraînement de haut niveau : les Pôles France de gymnastique et de course d’orientation et le pôle espoir cycliste. Seuls trois départements d’Auvergne-Rhône-Alpes ont choisi d’accueillir la flamme : la Loire, la Drôme et la Haute-Savoie. L’agglo de Vichy a seule candidaté dans l’Allier 80 : les meilleurs athlètes du département bénéficient d’un accompagnement de la collectivité sous forme de subvention 4.000 € : six sportifs membres de la team élite disposent en plus de 4.000 € pour les aider à préparer les jeux Lorette Charpy (gymnastique), Amanda Ngandu Ntumba (lancer de poids et disque), Anne-Frédérique Royon (para-équitation), Loïc Vergnaud (para-cyclisme), Sya Dembelé (break dance) et Axel Bourlon (para-haltérophilie). Le stade Geoffroy-Guichard accueillera six matchs de football du 24 au 31 juillet Relais de la flamme : hier, dans le feu de l’action À lui, la course de demi-fond. À elle, le ski alpin. Antoine Vincendon et Michelle Colly furent parmi les privilégiés qui portèrent, en 1967, la flamme des Jeux de Grenoble. Souvenirs. Il faisait beau, ça sentait le Réveillon ». De cette nuit aux parfums de cannelle, il revit encore chaque détail, chaque émotion. Un cliché en noir et blanc, tiré de son buffet, nous rend l’instant familier, quoi que vieux d’un demi-siècle. Choisi pour exhiber la flamme le 29 décembre 1967, Antoine Vincendon reçoit à Saint-Chamond la torche des mains d’un copain de la Grand’grange, Étienne Bonnefoy. Pour la première fois dans l’histoire des jeux d’hiver, les organisateurs ont souhaité un relais long et festif (7.200 km, 5.000 porteurs). La flamme est entrée dans la Loire par la vallée du Gier. Il est 19 heures lorsqu’Antoine s’en empare rue de la République, flanqué d’une dizaine de jeunes de l’Entente athlétique. La compagnie progresse au rythme de 3’20 ou 3’30 au kilomètre, sans risque d’essouffler ce spécialiste du 1 500 mètres, 17 sélections en équipe de France, passé à un cheveux des JO de Melbourne (« J’avais battu Michel Jazy deux fois début 1956 ! Et puis j’ai manqué les championnats… ») À 37 ans, en 1967, Antoine Vincendon est encore champion de la Loire sur 400 mètres. Même s’il ne fréquente plus assidûment la piste (son temps est dédié à l’entraînement des jeunes), l’employé des Manufactures réunies de tresses et lacets conserve une forme… olympique. Les habitants assistent nombreux au spectacle ; les rues sont illuminées, les premiers rôles ont le regard fixe, concentré. À la montée, rue du Rivage, le Couramiaud baisse un peu le bras. C’est que la torche de cuivre pèse son poids. Il s’en défait square Lamartine au profit de Claudius Rey, membre du Ski club. Alors que la flamme s’échappe en voiture par la côte de Langonand, les héros du jour se retrouvent derrière le zinc. « Pour fêter l’événement. Un peu comme pour la fin d’une épreuve. Ce n’est qu’après qu’est venu le sentiment de fierté », confie-t-il. Le 31 au matin, la flamme est à Chalmazel. À cette altitude, les relayeurs doivent composer avec le manteau neigeux. Toute jeune skieuse, Michelle Colly a fait le voyage depuis Chazelles-sur-Lyon mais progresse ici en terrain connu ; c’est dans le Forez que son oncle, président du club, a coutume d’emmener les ados pour leur inculquer l’art de la glisse. Christian Marcoux (futur moniteur de l’ESF) a profité d’une permission pour se joindre au cortège. Les fuseaux noirs font bloc jusqu’au téléski de Chapouilloux. Porté à la cîme par André Combreas, le symbole de l’olympisme accède là à l’une des plus belles vues du département. Antoine Vincendon fut pendant 40 ans président de l’Office municipal des sports. À votre service Portrait d’agent Défenseur des plus fragiles Mickael Berthier veille à ce qu’aucun majeur en situation de faiblesse ne demeure en danger dans la Loire. Son titre : inspecteur de protection des adultes vulnérables. Le dossier qui l’occupe ce jour est d’ordre financier. Un octogénaire imprudent s’est délesté de 180.000 € au profit de tiers malintentionnés. Ces derniers répondront de leurs actes devant la Justice mais l’affaire pose question. La victime était-elle bien entourée ? A-t-elle encore toutes ses facultés ? Il appartient à Mickael Berthier de s’en assurer. Son rôle : garantir, dans la Loire, la protection des adultes vulnérables. Le champ couvert par la notion est vaste : cibles de violences, de maltraitances, marginalisés, radicalisés, surendettés… L’agent reçoit et centralise toutes sortes d’informations préoccupantes. « Cela va de choses extrêmement graves aux situations de personnes en difficulté.» Rares sont les citoyens à le saisir directement. Un voisin un peu perdu, une femme en danger… Les alertes remontent le plus souvent par le biais d’assistantes sociales ou de professionnels de santé. « Mais il existe tout de même une adresse mail générique pour me joindre. Chacun peut en l’avoir l’utilité ». À lui d’évaluer le bien-fondé des requêtes. « La moitié finissent classées sans suite ». Confronté à des faits pénalement répréhensibles, Mickael Berthier saisit immédiatement le Procureur de la République. Il peut aussi missionner ses collègues du Département pour obtenir une évaluation sociale. C’est sur la base de ces bilans qu’il opte (ou non) pour des mesures d’accompagnement personnalisé. « Le Département peut, si les demandeurs le souhaitent, gérer directement leurs ressources de type RSA (Revenu de solidarité active) ou AAH (Allocation aux adultes handicapés) ». Dans le cas contraire ? « Il m’arrive de solliciter des mises sous protection (tutelle, curatelle, N.D.L.R.). » En poste depuis 18 mois, l’agent déclare ne pas connaître la monotonie. « Chaque situation est unique. C’est parfois troublant, toujours passionnant ». Différent de ce que furent ses années à la protection de l’enfance et dans l’action sociale (22 ans qu’il travaille pour le Département) mais fait de mêmes valeurs. « L’idée générale reste d’aider son prochain, sourit le quinqua. Cette fibre m’a toujours animé. La bienveillance, dans nos métiers, est essentielle ». + d’infos loire.fr/adultevulnerable, adulte-vulnerable@loire.fr, 04.77.81.66.15. 2 : deux agents dépendent, au Département, de l’inspecteur de protection des adultes vulnérables : une assistante administrative et un chargé de mission. « Seul, je ne parviendrais pas à tout gérer », glisse Mickael Berthier. 935 : le nombre d’informations préoccupantes transmises au Département en 2023. La moitié ont fini classé sans suite (du fait, notamment, d’absence de papiers d’identité sur le territoire français). 450 évaluations sociales ont été sollicitées par Mickael Berthier. 3 L’inspecteur de protection des adultes vulnérables travaille avec les trois tribunaux de proximité de Saint-Étienne, Montbrison et Roanne. Culture  20.000 dessins de Piem confiés au Département : une œuvre conservée aux Archives de la Loire Plus de 20.000 dessins, sur papier et sur calque, ont rejoint ce printemps les collections de la rue Barrouin, placés en dépôt par les héritiers du célèbre caricaturiste. Un "petit trésor" pour qui se passionne pour le dessin de presse. Décédé en 2020 le jour de son 97e anniversaire, Pierre de Barrigue de Montvallon, dit Piem, avait travaillé près de 35 ans pour Le Figaro avant de se faire connaître du grand public dans l'émission Le Petit rapporteur animée par Jacques Martin. Nommé Commandeur de l'ordre des Arts et des lettres en 2006, retiré à Notre-Dame d'Oé en Touraine, il avait redécouvert son département d'origine, la Loire, et sa ville de naissance, Saint-Étienne, à l'occasion de la Fête du livre organisée par Jacques Plaine. La mise en dépôt a officiellement été entérinée lors de la commission permanente d'avril 2024. Les croquis doivent faire l'objet d'un inventaire, d'une numérisation et d'une mise en ligne. Environnement Rendez-vous en nature : des animations gratuites pour tous Cinq Espaces naturels sensibles (ENS) ouvrent leurs portes au public cet été : la forêt de Lespinasse, l’étang David, les Deux becs, Salvaris et – c’est une première- la forêt de la Morte. Imaginés par les services du Département, des dizaines de rendez-vous offrent aux familles de (re)découvrir ces coins de nature. Bricolages, contes, pêche au coup, grimpe dans les arbres, atelier cabanes… Toutes les animations sont gratuites. Mais la réservation est obligatoire. Inscription possible jusqu’à la veille du rendez-vous. + d’infos 04.77.43.71.16, loire.fr/rdvnature Média : Loire magazine Loire Magazine est un journal qui vit et se renouvelle. Vous en êtes lecteur ? Venez nous faire part de vos remarques, vos critiques, vos attentes, le temps d’un déjeuner. Nous partagerons avis et ressentis autour d’un plateau-repas 100% local offert par le Département. Trois dates vous sont proposées, en fonction de votre lieu de résidence : mardi 4 juin de 12 à 14 h à l'antenne de Roanne (31-33 rue Alexandre Raffin), mercredi 5 juin de 12 à 14 h à l'antenne de Montbrison (53 rue de la République), jeudi 6 juin de 12 à 14 h à l'hôtel du Département à Saint-Étienne (2 rue Charles de Gaulle). Inscription sur loire.fr/lectorat Toute l’actualité du Département loire.fr/actus 323 communes Vos villes et villages Découvrez les initiatives des communes ou collectivités près de chez vous. Loire / économie Un soutien affirmé à la filière bois Loire Forez Agglomération et le Département de la Loire ont signé en mars un troisième plan de soutien à la filière forêt-bois pour la période 2021-2027. Les deux collectivités entendent « favoriser les circuits courts de "la forêt à la maison", valoriser le bois au titre d’éco-matériau et créer la ressource de demain par un reboisement adapté au réchauffement climatique ». La forêt couvre 37% du territoire de Loire Forez Agglomération, fait travailler 1 227 personnes et génère un chiffre d’affaires de 253 millions d’euros. De quoi justifier l’aide conséquente du Département. 22 km de voiries forestières ont été créées en 2012-2020 et 345 hectares reboisés entre 2015 et 2023 avec l’appui de la collectivité. Sainte-Croix-en-Jarez / patrimoine Un prix pour la Chartreuse Le projet de restauration de l'église de Sainte-Croix-en-Jarez a remporté en mars le prix du mécénat populaire de la Fondation du patrimoine. Une aide de 5.000 € lui sera accordée pour récompenser la « collecte et mobilisation exemplaire » menées par la commune, le Parc naturel régional du Pilat et l'Association de Sauvegarde de Sainte-Croix-en-Jarez. Site le plus visité du parc, la Chartreuse fait l’objet de gros travaux. Deux bâtiments sont ciblés par la campagne : l’ancien ermitage mais aussi le chœur et la sacristie de l’église médiévale. Montant du chantier : 218.000 €. Roanne / insolite : du roller à la patinoire Exit les patins, bonjour les rollers. La patinoire de Roanne s’ouvre à d’inédites pratiques cet été. L’agglomération a fait le choix d’un nouveau revêtement de sol pour exploiter l’équipement aux heures chaudes de l’année. Une idée empruntée à la ville de Bourges qui devrait occasionner une dépense de 120.000 euros (achat de patins compris). Du 25 mai au 4 août. La Ricamarie / culture 0€ L’emprunt d’ouvrages à la médiathèque de la Ricamarie est désormais gratuit pour tous les habitants de la Métropole et des cantons environnants. La municipalité espère ainsi « rendre accessible au plus grand nombre la culture, la lecture et les loisirs ». Le Département vous répond Vous avez une question sur l’une de nos missions ? Un professionnel de notre collectivité vous renseigne. J’aimerais améliorer la fonctionnalité de mon logement et créer une terrasse agréable pour l’été. Où puis-je trouver des conseils ? @loire.fr Le Département de la Loire met à disposition des architectes-conseils pour vous accompagner gratuitement dans vos projets de construction, réhabilitation ou réaménagement. Ils sauront vous apporter un premier niveau de conseil technique et réglementaire ainsi que vous orienter vers les bons acteurs. Contactez la Maison départementale de l’habitat et du logement la plus proche de chez vous pour obtenir un RDV. + d’infos et planning loire.fr/architectes J’ai constaté la présence de frelons asiatiques dans mon jardin l’an dernier. Comment lutter contre cette espèce invasive ? @loire.fr Plus de 200 signalements ont été recensés dans la Loire en 2023. Afin de réduire la pression de ces insectes sur les abeilles domestiques et de limiter les risques liés à leur présence dans les milieux urbains, les vergers et les vignes, le Département participe à l’achat de pièges distribués aux communes. Chacune en a reçu huit ce printemps. Ils sont destinés à capturer les fondatrices avant qu’elles n’installent leur colonie. Le Planning familial de la Loire a fermé ses portes. Je ne sais pas à qui m’adresser pour parler contraception. Vers qui puis-je me tourner ? @loire.fr Le Planning familial n’était pas le seul centre de santé sexuelle à recevoir du public dans le département. Vous pouvez toujours bénéficier de conseils au sein des hôpitaux de Saint-Étienne, Saint-Chamond, Firminy, Roanne et Montbrison. Lieux d’accueil, d’information et d’écoute, ces centres proposent des consultations gratuites et anonymes pour les mineurs et les personnes sans couverture sociale. Le Département soutient leurs missions d’information, de conseil et de dépistage. + d’infos loire.fr/santesexuelle Toute l’actualité du Département loire.fr Tribunes Groupe union pour la Loire Remise en cause de la décentralisation : un budget empêché et une autonomie réduite 916 millions d’euros : c’est le montant du budget 2024 que nous avons voté pour la Loire et ses habitants. Il est le fruit d’un travail responsable et rigoureux, qui n’évite pas l’écueil des difficultés financières que toutes les collectivités connaissent et subissent. Ce budget est frappé par l’augmentation croissante des charges que nous avons à supporter. Il se heurte enfin au diktat de l’État œuvrant coûte que coûte à l’asphyxie de l’échelon départemental. Des décisions imposées par un État prescripteur mais pas payeur Depuis les transferts de compétences de l’État vers les Départements (PSH, APA, RSA), qui devaient s’accompagner d’une prise en charge à l’euro près, nous constatons un reste à charge au-delà de 50 %. Nous dénonçons sans cesse ce non-respect de la compensation pourtant encadrée par la loi. Ajouter à cela, les augmentations régulières des prestations sociales, également décidées par l’État et assumées par les départements, le pouvoir (re)centralisateur nous est redevable de 150 millions d’euros par an. Un chiffre qui interroge autant qu’il agace car, en plus d’être mauvais payeur, l’État nous invite insidieusement et avec insistance, à arrêter purement et simplement nos politiques dites « optionnelles », comme les aides aux communes, aux agriculteurs, au sport, à la culture… Face à une telle irresponsabilité qui nuirait à l’attractivité de notre département, nous maintenons le cap. Nous défendons et défendrons encore, la Loire et les Ligériens ! De l’État décentralisateur à l’État fossoyeur de la décentralisation Qu’il semble loin à présent l’esprit de la décentralisation ! En effet, cette volonté de proximité de l’action publique au profit de chaque habitant est depuis quelques années battue en brèche par un pouvoir où les « technos » et l’administration ont pris le dessus. Lourdeurs administratives, abus de normes parfois contradictoires, et méconnaissance des spécificités locales, participent à l’éloignement du citoyen de la chose publique. Après nous avoir retiré l’autonomie financière, l’État grève encore nos recettes, et aggrave volontairement nos capacités d’actions au service de tous. Il ne faut pas confondre décentralisation et déconcentration ! Notre collectivité n’a pas vocation à être une agence de l’État, encore moins un guichet des prestations sociales. Le Département, une collectivité ancrée, de proximité et d’avenir Si les solidarités font parties intégrantes de notre ADN, nos missions ne se limitent pas au social. Nous sommes garants de toutes les solidarités, pour offrir la meilleure vie possible en proximité, et réduire, partout, les fractures territoriales. Que l’État cesse d’attaquer le Département, cette collectivité historique, chère aux Français, qui a démontré son utilité autant que son rôle indispensable. Nous partageons avec les Ligériens, le projet commun de la liberté comme base, de l’égalité, comme moyen, et de la fraternité comme but. Antoine Vermorel-Marques, président du groupe Union pour la Loire, Député, Le groupe de la droite, du centre et des indépendants Groupe Loire en commun Budget 2024 : l’occasion manquée des choix courageux L’Assemblée départementale a adopté fin mars un budget 2024 faisant l’objet de contraintes inédites. Pour la première fois dans l’histoire du Département de la Loire, l’augmentation forte des dépenses, couplée au tassement des recettes, entraine une situation d’épargne négative qui n’augure rien de bon pour l’avenir de notre collectivité et notamment sa capacité à investir. Tous les voyants financiers sont au rouge. Partout en France, les Départements se retrouvent étranglés, asphyxiés financièrement, principalement en raison de l’envolée des dépenses sociales obligatoires, résultant parfois de décisions gouvernementales ne s’accompagnant pas du transfert des moyens nécessaires au profit des Départements. Dans ce contexte pour le moins délicat, nous sommes à la croisée des chemins. Lors du débat budgétaire, nous avons appelé l’exécutif à faire des choix, à faire preuve de courage politique, pour prendre des décisions difficiles et douloureuses, en assumant un recentrage de l’action départementale sur les compétences obligatoires et fondamentales de notre institution, dans les domaines des solidarités humaines et territoriales, pour lesquels les besoins sont déjà immenses et sont amenés à croitre inexorablement. Pour cela, il est urgent d’engager sans délai, sans tabou ni dogmatisme, une révision des politiques publiques départementales et des investissements programmés, pour réorienter et hiérarchiser des priorités. Avoir le courage de « moins faire », pour « mieux faire » au regard de la réalité de nos moyens, au lieu de tout « mal faire » : c’est ce vers quoi nous pencherions pour préserver une action publique départementale de qualité au service de la Loire et des Ligériens. Le groupe « Loire en commun » Disparition Annick Brunel, élue sur le canton de Montbrison depuis neuf ans, Annick Brunel était aussi maire de Saint-Romain-le-Puy. Conseillère départementale spéciale chargée de l’Autonomie, Annick Brunel est décédée le 6 mars à l’âge de 66 ans des suites d’une longue maladie. Élue en 2015 sur le canton de Montbrison aux côtés de Jean-Yves Bonnefoy, celle qui exerçait par ailleurs les responsabilités de maire de Saint-Romain-le-Puy était partout considérée comme un modèle de « douceur et de combativité ». « Son décès à la veille de son 67e anniversaire nous a bouleversé », a dit le Président Georges Ziegler en ouverture de l’assemblée départementale le 28 mars. « Notre tristesse et notre émotion sont immenses. En tant que responsable de l’action sociale, Annick ne cherchait pas la lumière, préférant l’action. Travailler avec elle, c’était donner sens aux valeurs de proximité et d’humanisme. Le Département perd une femme de grande valeur, une femme de consensus, engagée de tous les instants pour le bien commun. Nous ne l’oublierons pas ». Stéphanoise de naissance, Annick Brunel avait noué des liens particuliers avec Jean-Yves Bonnefoy, son binôme départemental : « Rien ne nous prédestinait, en 2015, à vivre cette aventure. Nous avions traversé ce mandat ensemble, apprenant des tas de choses. Réélus en 2021, nous avions trouvé une belle complémentarité au service des Montbrisonnais », a confié le vice-président délégué aux Sports. Une minute de silence a été respectée le 28 mars, en sa mémoire. Échappée belle Lespinasse, forêt enchantée Propriété du Département, la forêt de Lespinasse s’étend sur près de 470 hectares en Roannais. Chênes et charmes y règnent en maître depuis la guerre des Gaules. Sans doute Perrault n’eut-il jamais imaginé y perdre son Petit Poucet tant il est de lumière sous la ramure de Lespinasse. Pas le genre des forêts d’épouvante. Mais qui ne songerait aux Contes de ma mère l’Oye en ce lieu millénaire au charme indéniable ? Propriétés du Département depuis 1968, 470 hectares de feuillus (chênes et charmes dans leur grande majorité) se prêtent à l’accueil du public sur les communes de Noailly, Saint-Forgeux-Lespinasse et Vivans. 60.000 visiteurs se glissent annuellement sous les frondaisons qu’évoquait déjà Jules César dans ses Commentaires sur la guerre des Gaules. Nombreuses sont les familles à emprunter le chemin du Chêne président, large et engageant, adapté aux PMR (personnes à mobilité réduite) pour saluer l’historique gardien des lieux (29 mètres de haut, 3,60m de circonférence, solitaire au milieu de sa clairière aménagée en théâtre de verdure). D’autres lui préfèrent les « traversantes » -comme le sentier du Cerisier- ou la boucle VTT. Les ambiances diffèrent selon que l’on demeure en lisière ou que l’on pénètre l’âme de l’ENS (Espace naturel sensible) mais chants des mésanges, martèlements des pics et craquements des feuilles accompagnent partout les randonneurs. On ne saurait trop vous conseiller d’entrer par le Grand couvert (ainsi nommé en raison de sa charpente caractéristique), ouvert en juillet-août pour l’accueil touristique, où jeter un œil aux expositions temporaires et s’enquérir du riche programme d’animations proposé par les agents du Département : contes, bricolages, grimpe dans les arbres... Prenez ensuite le temps de découvrir les nombreuses curiosités du site : étangs, mares et biotopes exceptionnels. Chanceux, vous apercevrez peut-être l’une des espèces emblématiques de l’ENS : Triton crêté, Sonneur à ventre jaune, Lucane cerf-volant ou Damier de la Succise. « Un papillon visible au printemps dont nous favorisons la reproduction entre les plants de Succise des prés », glisse Vincente Drevet, chargée de mission milieux naturels. Bien que traversé de petits vallons et ponctué de légères côtes, le relief n’est pas celui des forêts d’altitude. Nul risque de vous perdre. Plan du site et balisage accompagnent vos errances, mieux que ne le ferait une poignée de cailloux blancs. Y aller En voiture, à 15 min de Roanne. Aux abords du village de Saint-Germain-Lespinasse, sur la commune de Vivans. Accès depuis la RD41 et la RD48. Suivre les indications « forêt départementale de Lespinasse ». Trois entrées principales pour accéder au site : Le Grand couvert, l’aire des Pierrards et le carrefour de l’Évangile. Visiter À pied ou à vélo. Cinq sentiers balisés permettent de découvrir la forêt : le circuit du Chêne président (1 h), le chemin du Cerisier (1 h), le circuit du Chevreuil (2 h 30), le circuit du Sanglier (4 h) et un circuit VTT (1 h 30). Deux pontons de pêche aménagés sont accessibles aux PMR sur l’étang des Pierrards et l’étang de Bouletière (accès possible en voiture). À la belle saison, ouverture du Grand couvert du mercredi au dimanche. Le Département propose plusieurs animations l’été (Les rendez-vous nature). Se restaurer Dix aires de pique-nique ont été aménagées sur tout le site. Accès à l’eau potable sur l’aire du Grand couvert. Le Relais de la Borde (Vivans) 04.77.64.13.47, L’Auberge du Vieux puits (Vivans) 04.77.64.17.22. + D’infos loire.fr/rdvnature Toutes les sorties dans la Loire loiretourisme.com Souvenir des mines : propriété de grandes familles aristocratiques jusqu’au XIXe siècle, la forêt de Lespinasse échoit aux Houillères de la Loire dans les années 20. Quelques parcelles sont alors plantées de conifères pour soutenir les galeries minières du bassin stéphanois. Quelques pins sylvestres subsistent encore au milieu de la chênaie-charmaie. Forêt de plaine. : située à 300 mètres d’altitude, Lespinasse est une forêt de plaine. Ce type de couvert se rencontre plus fréquemment en Bourgogne ou dans le massif parisien. Espaces ludiques : de nombreuses aires de jeux pour enfants se trouvent dans les bois. Trois seront réaménagées à partir de 2025 : l’aire des Pierrards, l’aire de l’Évangile et l’aire de Bouletière. Le bon plan de la médiathèque L’arrivée de l’été marque l’ouverture de la saison des festivals. Pendant plusieurs mois, de nombreux concerts et événements musicaux sont organisés sur tout le territoire ; le 21 juin, c’est à l’occasion de la Fête de la musique que nous pourrons vibrer au rythme des musiciens. Pourquoi ne pas prolonger cette expérience grâce à la Médiathèque numérique de la Loire ? Les cours en autoformation vous proposent des initiations ou perfectionnements variés en guitare, chant, piano, batterie… De son côté, la Vidéo à la demande met à votre disposition de nombreux films et documentaires consacrés à des parcours musicaux marquants ou à des stars de la musique (Le Pianiste, Ma vie avec Liberace, Dalida, Marley, Amy…). La MNL vous donne également accès à MusicMe, qui regroupe plus de six millions de titres en écoute et téléchargement gratuits, ainsi qu’à des milliers de documents issus des activités de la Philarmonie de Paris (concerts, conférences…). Ouvrons grand nos oreilles ! + d’infos Coups de cœur accessibles en ligne et des centaines de références gratuites sur mnloire.fr Par ici les sorties Nos 10 coups de cœur Faites l’expérience ! exposition C’est une de ces expos ludiques et didactiques qu’affectionne la Rotonde. Le centre de culture scientifique, technique et industrielle de l’École des mines se penche ce printemps sur le pouvoir de l’attraction. Aimants : comment fonctionnent-ils ? En quoi sont-ils utiles au stockage informatique, aux données bancaires ? On s’émerveille comme on s’instruit cours Fauriel : par la pratique. Une quarantaine d’expériences attendent les jeunes (dès 8 ans). Magnets, éoliennes, IRM, le magnétisme emplit nos vies. Vous pourriez être surpris. Jusqu’au 13 juillet, ouverture les mercredis et samedis en période scolaire exposition magnétique, Soucoupe, La Rotonde, 158 cours Fauriel à Saint-Étienne, tarif adulte : 6 €, enfant : 4 €, réservation obligatoire, places limitées. larotonde-sciences.com Voyage : en voiture messieurs, dames Quatre autorails et une « loco » diesel arpentent chaque été la ligne Bonson-Sembadel, désertée en 1986 par la SNCF. 25 km, exploités par une quinzaine de bénévoles, sont ouverts à la circulation entre Estivareilles et Craponne. L’occasion d’explorer la campagne au rythme dodelinant du rail d’antan. Deux dates à ne pas manquer en 2024 : le 18 mai (navette entre le musée d’Estivareilles et celui d’Usson-en-Forez pour la Nuit des musées) et le 26 mai : l’association affrète pour la Fête des mères un train spécial équipé d’un wagon restaurant. Déjeuner à bord sur réservation. Circulation les mardis, jeudis, samedis et dimanches en juillet/août, Chemin de fer touristique du Haut Forez, 04.77.50.82.03, tarif : 7 € l’aller-retour Estivareilles/Usson, cheminferhautforez.com Festival : à fond la fourme Du sport oui mais de l’animation surtout ! Le Bike and fourme festival prend ses quartiers les 29 et 30 juin à la station de Chalmazel. Grand rendez-vous des VTTistes avec neuf randonnées tous niveaux au départ de Pierre-sur-Haute (merci le télésiège), l’événement est aussi musical. Fini de transpirer ? Mettez-vous à l’aise devant une part de fourme à l’écoute du Celtic social club, d'Eloiz, de Rouquine ou de Debout sur le Zinc (six concerts programmés dès 18 heures). Bikathlon (vélo-tir), tir à l'arc, draisiennes, pétanque, randonnée gourmande, championnat de barbecue ajoutent à la convivialité du rendez-vous ouvert à tous. Que vous croquiez l’instant en mode athlète ou dilettante, foncez ! 29 et 30 juin, Bike and fourme Festival, station de Chalmazel, bikeandfourme.fr Animation sportive : match à domicile Faut-il encore le présenter ? Le Kid’s tour est de retour ce printemps dans la Loire. Les structures de jeu de l’ASSE se déplacent de commune en commune avec le soutien du Département. Baby-foot géant, ballon sauteur, tir de précision, labyrinthe : les jeunes sportifs s’éclatent sur près de 2.000 m2 aménagés. À noter la présence de la mascotte Pantéo qui fait toujours son petit effet. Trois dates à retenir : le 25 mai à Chalmazel, le 1er juin à Saint-Just-Saint-Rambert et le 8 juin à Commelle-Vernay. Les 25 mai, 1er et 8 juin de 9 h 30 à 17 h 30, ASSE Kid’s tour, animations gratuites. loire.fr/kidstour Art de rue : saltimbanques et compagnie Spectacles de rue, musique au bourg, théâtre, cirque, acrobaties… Point de chapiteau pour les Monts de la balle où l’on joue depuis 25 ans à ciel ouvert. Verrières-en-Forez prête ses rues, ses places et ses pelouses les 18 et 19 mai. Les artistes sont partout et le public applaudit en masse (6.000 spectateurs en 2023). Il faut dire qu’une vingtaine de compagnies professionnelles font l’excellence de la manifestation plébiscitée par les familles. C’est beau, c’est chouette, c’est grand ! Samedi 18 et dimanche 19 mai festival des Monts de la Balle,, Verrières-en-Forez, erntrée à prix libre, lesmontsdelaballe.org Visite : insolite et gourmand Visitez, du côté d’Ambierle, l’ancien tunnel de la Collonge. Défait de ses rails, empli… de meules fromagères. La Maison Mons ouvre ses caves au public le 31 mai. On découvre en souterrain le travail de sélection et d’affinage, on parle export (l’entreprise rayonne à l’international) mais aussi projets pensés dans l’ultraproximité en Roannais : laiterie, centre de formation… Pour amateurs de bonne chère. Dégustation d’un vin et d’un fromage. Vendredi 31 mai de 15 h à 16 h 30 tunnel de la Collonge, Ambierle, tarif : 16,50 €, 04.77.71.51.77, mons-fromages.com Spectacle : histoire vécue C’est dans un quotidien bouleversé par l’annonce d’un cancer du sein que nous entraîne Sylvie Martinez. Diagnostiquée en mars 2017, cette dernière a pris la plume pour dire les traitements, leurs effets, le corps mutilé, le regard des autres, la solitude, l’espoir... À son amie, Agnès Delaveau, comédienne amateur, elle a confié le soin de raconter sur scène. Le spectacle Alors on en parle associe la comédie, la photographie et la musique par le truchement du groupe Reborn to be wild. Benoît, Cédric, Fred et Sylvain interprètent six chansons (dont deux issues de leur répertoire). Le récit d’un combat victorieux. Vendredi 24 mai à 20h, Alors on en parle, Zénith de Saint-Étienne, tarif : 25 €, zenith-saint-etienne.fr Musique : 9 concerts sur l’herbe Des scènes en plein air, de la bonne musique, des animations de rue. Portée par l’association Atout monde, la Rue des artistes investit le parc Nelson-Mandela du 14 au 16 juin. Directeur artistique, Mustapha Kerroua revendique un « festival populaire à taille humaine ». La programmation éclectique fait la part belle à l’émergence. Mais il est aussi à l’affiche plusieurs groupes confirmés dont de belles exclusivités. « C’est à Saint-Chamond que Julian Marley (fils de Bob) et Massilia Sound System donneront leurs premiers concerts dans l’Hexagone », annonce le directeur. La billetterie est ouverte, l’association a besoin de soutien et les tarifs sont des plus accessibles. Trois bonnes raisons de réserver sa place. 14, 15 et 16 juin, 27e festival la rue des artistes, parc Nelson-Mandela à Saint-Chamond, billet un jour : 15 €, pass deux jours : 25 €, camping éphémère à Fonsala (4 €/personne et par nuit, petit déjeuner compris), laruedesartistes.fr Rendez-vous : à VTT dans les Bois Noirs L'Espace VTT du massif des Bois noirs et le VTT Club des Bois noirs organisent, les 29 et 30 juin, leur 22e BNO (Bois noirs oxygène) dans les monts du Forez. Ou comment faire la promotion du plus grand espace VTT de France. Accessible à tous, le rendez-vous comprend quatre circuits tout terrain de 10, 20, 30 et 50 km, deux grands raids de 80 et 100 km et -c’est nouveau- trois circuits de gravel de 40 à 70 km. Deux formules repas sont disponibles : menu hot-dog ou assiette de poulet basquaise. Sortie nocturne gratuite le samedi soir. 29 et 30 juin, Bois Noirs oxygène, Champoly, tarifs circuits : de 4 à 15 €, boisnoirs.fr Événement : the place to beer Il aura suffi d’une édition pour installer le Marathon de la bière dans le paysage ligérien. Lancé en fanfare en 2023 (2.500 coureurs, 300 bénévoles), l’événement, tant sportif que festif, promet de fédérer massivement les 18, 19 et 20 mai. Côté courses, trois formats, labellisés par le Fédération française d’athlétisme : 10 km, semi et marathon ; des itinéraires conçus pour valoriser les sites emblématiques tels que Bâtie d’Urfé (avec la traversée des jardins) et Prieuré de Champdieu. « Nous incitons très fortement les gens à se déguiser», précise Nicolas Falatik, co-organisateur. Dress code pour la Pentecôte : les jeux antiques et l’Olympisme. Que serait un marathon de la bière sans petite mousse ? Si blondes, blanches et brunes seront de mise aux ravitaillements, accompagnateurs et curieux auront également tout loisir de goûter aux spécialités locales dans le cadre du Salon du Made in Loire. Également, dégustation de produits locaux sur le stand du Département. Courses enfants le samedi, concert le dimanche et rando gourmande le lundi. À vos marques. Les 18, 19 et 20 mai, marathon de la bière, espace des Jacquins à Montbrison, courses enfants : 5 €, adultes : entre 28 et 72 €., lemarathondelabiere.com Ici aussi ! Mythique 2 CV Le Club des Amis de la 2 CV organise un grand rassemblement du 18 au 20 mai à l’hippodrome de Saint-Galmier. Ouverture au public le dimanche. Une centaine de véhicules de collection seront présents. Dimanche 19 mai de 14 à 18 h. Hippodrome de Saint-Galmier, entrée gratuite Avant le tour… Le Département accueille deux étapes du Critérium du Dauphiné. Première incursion des coureurs en terre ligérienne le 3 juin avec une arrivée au col de la Loge, via Saint-Georges-en-Couzan et Chalmazel. Le 5, partis de Saint-Germain-Laval, les meilleurs cyclistes mondiaux s’affronteront dans un contre-la-montre individuel de 34,4 km à destination de Neulise. criterium-du-dauphine.fr Mise en appétit En juin, le festival Futurs possibles transforme Goutelas en « Zone Alimentaire Désirable ». Que désire-t-on pour notre alimentation ? Comment juger de notre impact sur le vivant ? Conférences, débats, spectacles, rencontres, pique-nique… Du 6 au 9 juin, château de Goutelas, festival à prix libre hors repas et spectacles, chateaudegoutelas.fr Voix d’opéra On donne La Bohème à l’Opéra ! Gabrielle Philiponet et Matteo Desole incarnent Mimi et Rodolpho dans l’œuvre de Puccini les 14, 16 et 18 juin à Saint-Étienne. Co-produit avec le Théâtre des ChampsÉlysées, le spectacle associe en plus la Maîtrise de la Loire. Venez applaudir les jeunes chanteurs sur la scène du Grand Théâtre Massenet. Tarif : de 10 à 63 €, opera.saint-etienne.fr L’agenda complet de vos sorties : loire.fr/agenda À table ! Melba de la mer, par Pierre-Alban Trambouze, L’aventure à Roanne 6 personnes 50 min Ingrédients 60 cl de crème fraiche à 35% 300 g de poisson (saumon) 1 citron jaune zesté Aneth Baies roses 2 courgettes Huile d’olive Sel, poivre, tabasco Tomates séchées Têtes d’asperges vertes Germes de pois blancs Première étape : Tailler le poisson en cubes, les mettre dans une casserole et mouiller d’eau à hauteur. Ajouter l’aneth hachée et les baies roses concassées. Porter à ébullition et laisser cuire une dizaine de minutes. Égoutter le poisson une fois cuit, le mettre au réfrigérateur. Réaliser un fumet de poisson avec la peau du saumon, quelques herbes et le citron zesté. Laisser cuire 20 minutes, filtrer. Ajouter de la crème fraiche, laisser réduire. Une fois la crème réduite, la mettre au réfrigérateur. Deuxième étape : Monter la crème au batteur pour obtenir une crème fouettée ferme. Émietter le poisson froid. Une fois la crème montée, incorporer le poisson, assaisonner de sel, poivre et quelques gouttes de tabasco. Ajouter les zestes de citron jaune. Mélanger délicatement, mettre la préparation en poche à douille. Réserver au réfrigérateur. Troisième étape : Laver les courgettes à l’eau claire. À l’aide d’un éplucheur à légumes, tailler des bandes dans la longueur de la courgette. Assaisonner de sel, poivre, aneth hachée et huile d’olive. Dressage: Disposer une cuillère de crème de poisson sur le fond de l’assiette. Dans un cercle inox, mettre une ou deux bandes de courgettes contre la paroi du cercle. Garnir l’intérieur à l’aide de la mousse de poisson jusqu’à hauteur. Décorer avec les têtes d’asperges, les germes de pois blancs, les quartiers de tomates séchées. L’astuce du chef Mettre la cuve du batteur au réfrigérateur 20 minutes environ avant de monter la crème, et battre progressivement et non à grande vitesse dès le départ. Portrait César Troisgros, nouveau chef de famille. César Troisgros a pris la tête du Bois Sans Feuilles à Ouches, auréolé de trois étoiles Michelin. Le jeune chef de 37 ans imprime sa marque sans emphase. Il est des vies qu’on ne choisit pas, des destins plus grands que soi. Lassé, adolescent, de s’entendre lire son avenir – un futur culinaire, assurément –, César Troigros avait imaginé percer dans l’ingénierie du son. Il est aujourd’hui à la tête de l’une des plus grandes brigades de France. L’affaire ne doit rien au hasard, pas plus qu’à un quelconque sens du devoir. Plutôt à son parrain, président de la chaîne Relais et Châteaux dans les années 2000. « Il avait mis le sujet sur la table, ce que mes parents n’osaient pas faire. L’occasion pour moi de réaliser que j’avais de l’amour pour ce métier ». Lunettes noires, barbe sombre, il a, ce samedi, délaissé les fourneaux pour les fauteuils du lounge, impeccable dans son tablier blanc. Une forme d’autorité, de rigueur, émane de sa personne. L’incarnation de la perfection. Son CV reflète sans surprise l’itinéraire des grands : Institut Paul-Bocuse, stages chez Rostang (Paris), les frères Roca (Gérone), Thomas Keller (Californie) ; d’autres encore auraient pu faire un atout de sa technique si l’actualité n’avait joué en leur défaveur. En 2011, César Troisgros projette un séjour au Japon quand le séisme de Fukushima contrarie ses envies d’ailleurs. « Je ne m’étais pas vu travailler avec mon père, confie-t-il. J’occupais à Roanne un poste de chef de partie mais je pensais cette situation provisoire. Les mois ont passé. Je suis resté. » Le déménagement sur la commune d’Ouches en 2016 le voit s’élever, prendre des responsabilités. Depuis quelques mois, le trentenaire dirige seul la brigade. Michel (le père) a pris du recul, en confiance. César travaille son style. Quel est-il ? « Équilibre, simplicité, vivacité, pureté. Ma cuisine n’est pas démonstrative ». L’homme émince et fricasse à l’instinct, libre comme le furent son grand-père, Pierre, et son oncle, Jean, d’innover. « Dans les années 1960, chacun avait tendance à reproduire les plats d’Escoffier. Leur père avait dit : ‘Allégez, raffinez, changez !’ » Une recette, un credo. « On ne s’est jamais rien interdit, déclare César. La limite demeurant de faire plaisir au client ». Le Roannais confie tâtonner, se laisser guider, filant la métaphore musicale (ses rares moments d’oisiveté le voient jouer de la guitare, lui, le fan de rock’n roll) : « Un menu gastro ressemble à un album de musique. Pierre Boulez (compositeur contemporain originaire de Montbrison), c’est magistral mais c’est trop complexe. On n’y revient pas deux fois. Notre oreille n’est pas assez développée pour l’apprécier. Alors qu’un album des Rolling Stones s’écoute en boucle. Les trois accords de Start me up suffisent à faire danser des stades entiers. C’est la même chose en cuisine. Avec trois ingrédients, le champ créatif est infini. » Le cadet des Troisgros sait devoir exceller en son domaine (la Maison compte 3 étoiles Michelin depuis 1968). Confirmé par le Guide rouge, il ne fait pas montre de fierté : « Je m’inscris dans la continuité ». Le décor, dans son dos, confine au sublime : essences de bois, immenses baies vitrées... La famille évolue ici en huis clos. Dans l’entourage de César : une fillette de deux ans, un bébé bientôt, mais aussi père, mère, sœur et frère (Léo a repris la Colline du Colombier). « Même si le partage du commandement n’est pas toujours évident, travailler à cinq a des avantages. L’un de nous est forcément présent pour accueillir les clients. C’est une grande force ». En 5 dates 5 novembre 1986 : naissance à Roanne. César Troisgros descend d’une famille de cuisiniers : Jean-Baptiste, fondateur de l’Hôtel moderne à Roanne en 1930, Pierre, passé aux fourneaux en 1950, rendu célèbre par sa recette de saumon à l’oseille (fruit d’une collaboration avec son frère Jean) et Michel. 17 février 2017 : ouverture du Bois sans feuilles. Cette aventure décide le chef à s’ancrer dans la région. 3 août 2021 : naissance de sa fille. Février 2023 : César prend les commandes de la cuisine. 2024 : la Maison fait une apparition dans l’émission Top chef, une première. « Une expérience plutôt intéressante », confie le restaurateur.