Loire magazine Le magazine du département de la Loire n°162 septembre octobre 2024 Département de la Loire 2 rue Charles de Gaulle 42022 Saint-Étienne cedex 1 Tél. 04.77.48.42.42 Email: info@loire.fr loire.fr Directeur de la publication : Georges Ziegler, président du Département de la Loire Directeur de la rédaction : Manuel Poncet Rédaction en chef : Peggy Chabanole, Laetitia Chapuis Rédaction : Laetitia Chapuis, Pauline Dejob. Versions braille et sonore Association Donne-moi tes yeux contact@donnemoitesyeux.fr Éditorial Préserver la cohésion ! Élu de terrain et de proximité, j’ai toujours préféré l’action au fatalisme, l’optimisme à l’inertie et ceci malgré un contexte national et international pesant. Même si l’espoir peut être faible, il est nécessaire d'entreprendre. Cette volonté constante de répondre en proximité aux attentes du quotidien des Ligériens est portée par l’ensemble des conseillers départementaux. Malgré des moyens limités, nous œuvrons pour la qualité de vie des habitants de la Loire et l’attractivité de ce beau département. L’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques en France a été un événement historique, fédérateur et un vecteur d’attractivité important. Dans la Loire, nous avions à cœur de faire vivre les Jeux de Paris 2024 et les teinter de vert, notre couleur symbolique. Le 22 juin, vous avez été plus de 60.000 à participer au passage de la flamme réunissant dans un même élan toutes les générations. L’important n’était pas seulement de participer, mais de se rassembler. Nos communes étapes se sont illuminées au passage de la flamme olympique pour célébrer ce moment d’unité et de cohésion si important en ces temps. Un choix fort et volontariste qui fait sens pour notre collectivité cheffe de file des solidarités ! Septembre c’est aussi la rentrée scolaire, un moment particulier pour les élèves, leurs parents et le corps enseignant, et rite porteur de sens pour la République. C’est parce que l’école est si fondamentale pour l’avenir de notre société que nous investissons tant pour elle avec le plan pluriannuel d’investissements dans les collèges. Dans toutes ses autres politiques, le Département agit au quotidien pour des services publics de qualité, garants de la cohésion sociale indispensable à notre société. Et ceci dans les villes comme dans les villages. C’est un choix politique assumé qui se traduit au quotidien par des actions à court, moyen et long terme. Et surtout avec une vision globale pour notre département, toujours dans le souci d’en faire bénéficier le plus grand nombre. C’est notre rôle d’être là pour tous les Ligériens, d’agir en proximité, d’apporter des réponses au plus près des besoins ; parce que nos ambitions ne sont pas des paroles en l’air mais bien des actes au quotidien ; parce que nous nous sommes engagés à agir pour chacune et chacun des habitants de notre beau département, nous continuerons nos investissements et nos aménagements ! Avec vous, pour vous, ensemble. Malgré la difficulté, le meilleur se construit au quotidien. Georges Ziegler, président du Département de la Loire Arrêt sur image Flamme olympique : une ferveur populaire Près de 60.000 personnes ont suivi, le 22 juin, le passage de la flamme olympique dans la Loire. C’est sur le parvis du stade Geoffroy-Guichard à Saint-Étienne, passée la pluie, que s’est avancé Jean-Michel Larqué, ex-capitaine de l’ASSE, pour embraser le chaudron au terme d’une journée riche en émotions. Pari réussi pour les élus du Département qui souhaitaient fédérer les habitants autour des valeurs du sport et de l'olympisme. « Des milliers d'enfants, de femmes et d'hommes de la Loire pourront dire "j'y étais" », s’est félicité le Président Georges Ziegler. Ça se passe chez vous Nord Initiatives, événements, inaugurations… Retrouvez toute l’actualité et l’information de votre territoire. Saint-Léger-sur-Roanne, économie : maisons de poupée Très populaire aux États-Unis, l'habitat miniature se développe en France. Sébastien Gallo en est l’ambassadeur en Roannais. Cuisine, salon, mezzanine : tout y est resserré. Léger, optimisé. Les "tiny houses" invitent au dénuement. Prisées dans le cadre de séjours touristiques, ces nouvelles formes d’habitat gagnent en attrait dans la Loire. Sébastien Gallo en fait commerce à Saint-Léger-sur-Roanne. Originaire du Nord Isère, cet ancien salarié était jusqu’ici spécialisé dans l’accompagnement à la réinsertion et la reconversion. Et puis, l’envie de goûter lui-même aux conseils si souvent dispensés en rendez-vous professionnel… Il se lance au passage de la quarantaine, pas totalement étranger aux métiers de la construction. « J’avais déjà rénové une maison, dessiné les plans de ma résidence en ossature bois ». Les tiny ne diffèrent pas tellement dans leur conception. Sauf à considérer les questions de poids. « On parle d’habitations mobiles, montées sur remorque, capables de prendre la route. Leur chargement total ne peut excéder 3,5 tonnes ; leur largeur 2,55 mètres. On ne se rend pas compte, au quotidien, de la masse des choses. J’ai passé quelques soirées à effectuer des calculs, à réfléchir au moindre détail ». Un prototype de 23 m2 occupe aujourd’hui sa pelouse. Une première mouture mise à prix 50.000 €, livrée installée prête à vivre. Mais l’entrepreneur a bon espoir d’en bâtir deux ou trois autres dans les deux ans à venir. Non qu’il existe, dans la région, un puissant courant minimaliste (rares sont les foyers à vouloir s’affranchir du superflu) mais parce qu’il s’y trouve une demande émergente pour du logement à bas coût. « L’accès à l'habitat traditionnel est de plus en plus contraint, glisse Sébastien Gallo. Même les communes et les agglos commencent à envisager la piste "tiny" pour de l’habitat social ». Un « petit » marché en devenir. + d’infos : js-tiny.fr Saint-Germain-Laval, routes : un nouveau centre d'entretien Le Centre départemental d’entretien et d’exploitation de Saint-Germain-Laval a fait l’objet de gros travaux entre mars 2023 et février 2024. Le Département a versé 1,2 million d’euros pour la construction d’un abri à sel d’une capacité de 800 tonnes, d’une centrale à saumure, d’une nouvelle base de vie et de garages remis aux normes. Un chantier salué fin juin par le Président Georges Ziegler et le vice-président aux Mobilités Jérémie Lacroix. Made in Loire : or en barre Cocorico ! Détruite par les flammes en 2019, Notre-Dame de Paris a retrouvé son coq fin 2023 ; dessiné par l’architecte en chef des Monuments historiques Philippe Villeneuve, gruté en bout de flèche, et doré par… un Roannais ! Engagé de longue date aux côtés de l’atelier Arcoa (entreprise des Hauts-de-Seine attributaire de l’appel d’offres lancé par l’établissement public Rebâtir Notre-Dame de Paris pour les peintures murales et les dorures), Stéphane Roussel fréquentait encore gargouilles et pinacles courant janvier, tenu d’opérer quelques finitions à 96 mètres du sol. « Il faisait froid, le temps était venteux », se souvient-il. Mais que n’aurait-il donné pour mettre la main au "chantier du siècle" ? Le jeune homme s’imaginait en 1977 percer dans le graphisme avant qu'une tournée de la capitale ne scelle son destin. Paris fourmille alors d'ateliers. L'un capte son attention. L’enseigne artisanale fait dans la dorure. Son caractère éclatant séduit l’enfant. Trois ans d’apprentissage et un CAP font de lui l’un des meilleurs ouvriers de France. Récompensé en 1983 au concours de la Fondation Biron, il se paie le luxe de choisir ses collaborations et organise son retour dans la Loire. C’est en campagne, au milieu des paddoks, qu’il s'installe, ne cherchant ni la foule ni la célébrité. Sa cible : les Monuments historiques. « Je voulais travailler pour des lieux de prestige ». De collaborations en appels d’offre, le Ligérien se déplace en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient. De nombreux chantiers portent sa patte : publics (Assemblée nationale, Opéra Garnier, Hôtel de la Marine…) comme privés (église russe de Genève ou résidence du roi d’Arabie Saoudite à Monaco). « L’or a quelque chose de magique, confie-t-il. Mais il faut dix ans pour maîtriser la technique. Et beaucoup donner de soi ». + d’infos : stephane-roussel-dorure.com Budget : 88.000 € Deux anciennes gares (Saint-Just-la-Pendue et Bussy-Albieux) ont été revendues en 2023 par le Département. L’opération a rapporté 88.000 € à la collectivité. Saint-Léger-sur-Roanne, culture : un salon du livre en roannais Une quarantaine d’auteurs seront présents les 5 et 6 octobre à Saint-Léger-sur-Roanne à l’initiative de l’association Culturons demain. Au commencement étaient deux hommes : Rémy Rondelet et Denis Beauchamp. Édités dans le genre romanesque et regrettant tous deux l'absence de salon littéraire en Roannais. Deux ans que le vide a été comblé à Saint-Léger-sur-Roanne avec le soutien du Département. La petite commune de 1.200 habitants a désormais son association, Culturons demain, son événementiel (une quarantaine d’auteurs mobilisés) et son public : 700 à 800 visiteurs enregistrés chaque automne en octobre. « C’est un vrai succès, constate Rémy Rondelet. Les auteurs apprécient la dimension humaine de notre manifestation. Ici, nous prenons soin des gens. La bienveillance est essentielle pour leur donner envie de revenir et susciter l’intérêt des poids lourds de l’édition. Car si nous recevons entre 400 et 500 candidatures pour 45 places, il nous faut encore chasser les têtes d’affiches ». L’engagement bénévole des fondateurs ne se limite plus à l'organisation d'un prix littéraire et de quelques tables de dédicaces. « Nous nous sommes pris au jeu de nos statuts visant à promouvoir la culture », indique Rémy Rondelet. Forte de 39 membres actifs, l’association possède aujourd’hui sa propre émission de radio sur les ondes de RVR (le vendredi à 17 heures) et son trimestriel. La revue, diffusée à près de 5.000 exemplaires, permet de valoriser un événement musical, une anecdote historique ainsi qu’une sortie littéraire. + d’infos : culturonsdemain.fr À savoir : Le prochain salon du livre se tiendra les 5 et 6 octobre à la salle ERA. Scénariste pour Netflix, Ingrid Desjours en sera l’invitée d'honneur. Sans doute connaissez-vous l’un de ses quatre premiers romans : Écho (2009), Potens (2010), Sa vie dans les yeux d'une poupée (2013) et Tout pour plaire (2014) ? Une exposition sera proposée sur le salon, de même que deux conférences. Les présents pourront se procurer l’ouvrage Petites et grandes histoires du Roannais, tiré des émissions radio de Culturons demain. Éducation, Régny Le premier concours d’éloquence organisé par le Département a vu s’affronter quatre finalistes en juin au Théâtre de Roanne sur le thème « Est-il facile de résister quand on a 15 ans ? ». Ouvert aux collégiens de 3e, l’exercice a sacré Léa Ambard du collège Nicolas-Conté de Régny. La remise des prix s’est faite en présence du Président Georges Ziegler, de la première vice-présidente à l’Éducation Clotilde Robin et de Lucien Murzi, conseiller départemental en charge des Anciens combattants. Saint-Just-en-Chevalet, découverte : art animal Son univers tient du bestiaire. L’Homme n’est-il pas lui-même un animal ? Jean-Luc Krolikowski s’amuse en Roannais des mœurs du XXIe siècle. Arrivé « avec la tempête » en 1999, ce natif de Bourgogne use de grands outils (tronçonneuse, meuleuse) pour sculpter son époque. Façon de trancher dans le vif. L’homme affectionne particulièrement le bois, la pierre, les matériaux de récupération. Une trentaine d’œuvres peuplent le parc de sa demeure, ouvert à la visite, en plus d’une belle galerie intérieure. Nadine B expose à ses côtés. + d’infos : facebook Jean-Luc Krolikowski Centre Chazelles-sur-Lyon, excellence : sacrée calotte Ambiance studieuse en ce début d’été à l’Atelier-musée du chapeau. L’institution accueille Grégoria Recio et cinq stagiaires venus se frotter au plastazote. « Une matière novatrice et légère », explique la formatrice au talent reconnu dans les métiers du cinéma et du spectacle. Épingles et chutes de tissus jonchent les tables autour desquelles s'affairent Anne-Laure, Geneviève et Vincent. Ils sont costumiers, modistes ou scénographes. Arrivent du Rhône, du Sud ou de La Rochelle, hébergés pour cinq jours dans les monts du Lyonnais. « Nos modules sont courts et intensifs », déclare Yvan Perreton, directeur du centre. Assez peu connue des Ligériens, cette émanation de l’Atelier-musée bénéficie d’un rayonnement international. « Notre volonté ? Incarner un phare dans le métier. À la fois en tant que conservatoire de techniques traditionnelles et en tant que passeur de pratiques plus modernes. » 50 à 70 stagiaires suivent chaque année les enseignements de professionnels installés en atelier. « Nous recrutons parmi les Meilleurs ouvriers de France, les maisons de haute couture ou les maîtres d’art ». « La richesse de ce centre est exceptionnelle, conforte Grégoria Recio, dont les premières interventions remontent à l’année 2013. D’autant plus que chacun des formateurs a sa propre expérience du terrain. C’est important en termes d’énergie créative ». Les thématiques sont diverses : patronage, moulage, paille en cône, plumes, fleurs en tissus… « Mais attention, précise Yvan Perreton, il ne s’agit pas de loisirs créatifs. Nos stagiaires ont tous des ambitions professionnelles. » Seul impératif pour prétendre aux modules : savoir coudre ; un prérequis de base. + d’infos : ateliermuseeduchapeau.com Association : 27 Qui ne connaît à Chazelles l’Atelier-musée du chapeau ? Plus discret se montre le Centre de formation pourtant fréquenté des meilleurs modistes de France. La Fédération française des artisans du chapeau a son siège à Chazelles-sur-Lyon. Fondée en 2023, l’association mobilise 27 professionnels (formiers, plumassiers, fleuristes, chapeliers, carcassiers…) Logement 3.111 demandes de logement ont été formulées auprès de l’organisme Deux fleuves Loire Habitat en 2023. Le bailleur social a permis la signature de 1.313 baux. Finances : Forez est Les élus départementaux, dont le Président Georges Ziegler, ont signé ce printemps un nouveau contrat négocié avec Forez Est. 4,7 millions d’euros seront apportés au territoire d’ici le 31 décembre 2027. Ils serviront notamment à financer la nouvelle salle des sports de Balbigny, les projets de médiathèque à Veauche et Chazelles-sur-Lyon et la rénovation de la piscine de Feurs. Plaine du Forez, environnement. Loire : ça ne coule plus de source Privé de sédiments, le lit du fleuve s’enfonce dans la plaine du Forez. Le Département et ses partenaires travaillent à inverser la tendance. Les scientifiques constatent partout dans le monde les mêmes déséquilibres. Mais le problème est particulièrement vif dans le Forez : on s’inquiète ici pour le fleuve Loire soumis à un curieux phénomène d’enfoncement. « On parle d’incision », précise Bruno Jeay, chargé de mission milieux naturels au Département. La cause ? Un déficit en sédiments (limon, sables, graviers, galets…). « Les cours d’eau prennent leur source dans les massifs montagneux qui s’érodent à leur passage. Les matériaux ainsi prélevés nourrissent les rivières », explique l'expert. Or l’édification de barrages, de digues, les extractions, ont fini par contrarier ce mouvement naturel. « Et en l’absence de sédiments,les forces s’exercent directement sur la roche mère ». Ennuyeux à différents titres. Sur le plan urbanistique d’abord puisque, le niveau de la Loire diminuant, des piles de pont se retrouvent fragilisées à l’air libre. Sur le plan écologique ensuite, les biotopes se trouvant considérablement impactés (difficile pour les poissons de pondre ailleurs que dans le sable, pour les saules de pousser loin des flots, pour le Petit gravelot de nicher hors des îles nées de l’activité fluviale…). Décision a donc été prise d’aider la Loire à refaire son « matelas ». « Nous avons pour ce faire mobilisé l’outil Life de la Commission européenne, indique Bruno Jeay. 60% des crédits seront apportés par l’Union sachant le projet évalué à 6 millions d’euros. » De nature expérimentale, les travaux et leur suivi seront menés sur sept ans entre Feurs et Saint-Just Saint-Rambert. Le temps pour la collectivité et ses partenaires (Agence de l’eau, État, Groupement des carriers, Établissement public Loire, Communauté de communes de Forez-Est, Université Jean Monnet, Conservatoire botanique national du Massif central, Ligue de protection des oiseaux, France Nature Environnement, Comité départemental de randonnée pédestre, EDF) de « réengraisser le lit du fleuve » en dé-végétalisant et scarifiant les berges. « Nous créerons également des butées sur les zones de marne pour retenir les sédiments ». + d’infos : loire.fr Saint-Just Saint-Rambert, gastronomie : ils en restent baba Spécialisée dans le cake design, Andréa Rusli s’est fait un nom et une clientèle du côté de Saint-Just Saint-Rambert. Ils marient l’esthétique et le goût. Montés en étage à la gloire d’Harry Potter ou de la Reine des neiges, les gâteaux d’Andréa Rusli en imposent. Élégants et chics à la demande. Magiques en diable. Cette ancienne assistante commerciale, fille de restaurateurs (ses parents tiennent l’Eden bar à Belmont-de-la-Loire), ne vit plus que de génoise, meringue et pâte à sucre. Le Covid l’a décidée pour un CAP, elle dont les préparations culinaires régalaient déjà proches et amis (à 8 ans, elle confectionnait seule son premier éclair au chocolat). La sophistication de ses grands formats a fait sa renommée. Installée à son compte et à domicile depuis deux ans, elle commercialise aujourd’hui jusqu’à huit pièces par week-end. « Le temps n’est pas mon allié, confie-t-elle. Une journée ne compte pas assez d’heures sachant qu’il m’en faut six pour réaliser de bout en bout un cake design ». Impossible de tenir le rythme sans une organisation parfaitement rodée : le lundi les décors, le mardi les ganaches… « La pâtisserie requiert de la discipline. En ça, mon parcours de gymnaste m’a beaucoup aidée », confie l'ancienne sportive longtemps classée à haut niveau. « L’exécution des recettes ne souffre pas l’approximatif. On ne peut pas tricher ». Perfectionniste, la Pontrambertoise ne jure que par la rigueur et les lignes épurées. Elle était ce printemps en Indonésie (elle y a des racines) pour y apprendre l’art des fleurs comestibles et sera cette rentrée aux côtés de Natasel -une référence dans le milieu- pour progresser en modelage de visages et corps humains. Comptez deux bons mois de délai et 84 € (le tarif de base) pour lui passer commande. + d’infos : art-isserie.com, instagram art.isserie Agriculture, Saint-Étienne-le-Molard Producteur de viande à La Fouillouse, Bruno Bertholet a remporté cet été le 20e concours des produits fermiers innovants à la Bâtie d’Urfé. Son « cochon gourmand » (mélange de rôti de porc, saucisse et choucroute) a fait l’unanimité du jury présidé par le chef Sylvain Roux. Magali Sabot, de la Ferme des pins qui dansent à Saint-Marcel-de-Félines, a de son côté décroché le Trophée des 20 ans avec son yaourt de brebis à l’écorce d’orange confite. Deux prix remis par les élus Georges Ziegler et Chantal Brosse. Mécénat : 8.000 € La somme que s’engagent à verser pendant trois ans au Département les établissements Roux (Merle-Leignec) pour contribuer au reboisement du territoire. L’entreprise est spécialisée dans l’aménagement bois des campings et souhaite utiliser des résineux locaux. Sud Saint-Jean-Bonnefonds, handicap : à l’école des sports Le Comité handisport Loire initie les 8-18 ans à la pratique des sports de précision, au basket, au cyclisme... Combien de vocations les Jeux paralympiques feront-ils naître dans le cœur des jeunes athlètes à l’issue de Paris 2024 ? On espère, au Comité handisport Loire, voir se développer l’appétence pour le basket fauteuil ou la boccia. L’association possède dans le Sud Loire une école ouverte aux 8-18 ans porteurs d’un handicap moteur ou sensoriel (c’est-à-dire d’un problème d’ouïe, de vue ou rencontrant des difficultés à se mouvoir). L’offre « Handicapable » se veut un tremplin vers la pratique en loisir, voire en compétition. « Il s’agit, dans l’idée, d’initier les jeunes à un grand nombre de disciplines, explique Thibault De Oliveira, conseiller technique. Lorsqu’ils se trouvent bien dans une activité, nous les incitons à se tourner vers un club ». Les inscrits se retrouvent un mercredi sur deux au bien-nommé gymnase Marie-Amélie Le Fur à Saint-Jean-Bonnefonds (du nom de la triple championne paralympique d’athlétisme). L’année se décompose en trois cycles : randonnée joëlette et activités de précision du 18 septembre au 27 novembre (boccia, curling, tir à l’arc, tir sportif), sports collectifs du 11 décembre au 8 février et « savoir rouler à vélo » du 12 mars au 25 juin. Animées par Thibault De Oliveira, les séances sont gratuites (seul est demandé, pour des questions d’assurance, le versement du Pass’sport). Entre 10 et 15 jeunes suivent chaque année le programme. « Nous avons quelques individuels mais travaillons surtout avec les structures spécialisées dans le handicap ». 30 % rejoignent un club dans la foulée. + d’infos : 04.77.59.56.73, 06.08.61.15.14, loirehandisport.org, cd42@handisport.org À savoir : Le Département soutient le Comité handisport Loire dans ses acquisitions de matériel, son fonctionnement et ses activités pleine nature. Handisport 18 communes se prêtent dans la Loire à la pratique du handisport. Plus de 29 disciplines sont accessibles. Associations, Loire La collectivité soutient les associations d’intérêt départemental. 45 dossiers ont fait l’objet d’un examen en assemblée courant juin. 219.500 € ont été votés en leur faveur. Les élus se réuniront une nouvelle fois en plénière le 14 octobre et le 2 décembre à Saint-Étienne. Ces séances sont ouvertes au public. Saint-Étienne, insolite : voyage voyage Emmanuelle Pichon promène sa caméra en centre-ville au profit des résidents d’Ehpad et des personnes isolées. Fontaines, églises, façades n’ont plus de secret pour Emmanuelle Pichon, habituée à déambuler dans Saint-Étienne pour le compte de publics empêchés. Équipée d’un micro et d’une GoPro, cette sympathique quinqua travaille depuis deux ans dans le tourisme… « délégué ». Retransmises en direct dans les Ehpad, ses visites suscitent l’échange autour de lieux rendus inaccessibles du fait de l’âge ou du handicap. « Le 20 juin, j’étais place Albert-Thomas à la demande d’une résidente nostalgique des marchés », glisse la Stéphanoise dont la petite association, Come See Too, compte désormais une trentaine de circuitsidentifiés. La plupart localisés et documentés sur la préfecture (chaque séance d’une heure est ponctuée de commentaires historiques, géographiques et d'actualité), quelques-uns organisés pour le Gier, d’autres sur Sète, Dijon, Le Havre... Elle y a ses enfants et profite de ses excursions pour enrichir son catalogue. Seule limite à sa créativité : le réseau mobile. Sans connexion, pas de balade. « Le Bessat, par exemple, m’est inaccessible. Mais dans le principe : toute commune pourrait être sujette à l’expérience. C’est mon objectif ultime : développer un "Bla bla marche" ». Une idée originale que lui ont sans doute soufflé ses années d’aidance. Ingénieur textile passée par la restauration (son mari tenait le Chalet de l’Écureuil à Chambles), Emmanuelle Pichon a longtemps pris soin de ses parents, de sa mère notamment, atteinte d’Alzheimer, puis d’une amie gravement malade. « L’objet de l’association m’est venu comme ça, un jour de confinement, en Normandie, à balader ma caméra pour lui offrir une bouffée d’air ». Plus de 30 Ehpad souscrivent aujourd’hui au concept. + d’infos : comeseetoo.org En chiffres Emmanuelle Pichon et son association Come See Too bénéficient du soutien du Département via la Conférence des financeurs. 5.000 € lui ont été attribués en 2023 et 6.750 € en 2024. JO 2024 : n°2 La Stéphanoise Élodie Clouvel a décroché la médaille d’argent en pentathlon et fait briller la Loire lors des Jeux de Paris 2024 tout comme Olivier Perreau (équitation) et Timothé Vergiat (Basket 3x3). Place maintenant aux performances de Loïc Vergnaud et d’Axel Bourlon. Malleval, loisirs : un jeu inclusif Dans la famille Morel, je demande papa Jo et papa Jul. Dans la famille Granier, le deuxième fils triplé… Fabriquant de jeux installé à Malleval, François Koch a développé sa propre version des 7 familles. À sa suite, les enfants reconstituent huit foyers, adaptés aux évolutions sociétales. « Parce que les configurations familiales ont bigrement évolué », note le créateur de Jeux FK. Une trentaine de produits, dont certains primés, figurent au catalogue de la petite société. + d’infos : jeuxfk.com Sécurité : Thélis-la-Combe Valérie Peysselon, Jean-François Chorain et le Président Georges Ziegler, par ailleurs président du SDIS (service départemental d’incendie et de secours) ont salué, en juin, la mise en place de huit citernes hors sol de 60 m3 sur le périmètre de Thélis-la-Combe. Un dispositif pensé pour préserver la commune, constituée de nombreux hameaux en zone boisée, du risque incendie. 56.000 € ont été versés par le Département. Passeurs de livres : Saint-Étienne, politique de la ville Les agents du Département encouragent à Montreynaud la pratique de la lecture familiale. Carton plein pour l’opération « Des livres à soi ». Sa maîtrise de l’écrit laisse à désirer. Et pourtant, Sofia (le prénom a été changé) partage désormais un temps de lecture avec son enfant de 3 ans. À la maison, quelques albums constituent l'esquisse d'une bibliothèque : Bienvenue, Voir le jour, Le Livre du printemps… publications recommandées par le CLPJ de Montreuil (Centre de promotion des livres jeunesse) dont la découverte est proposée depuis deux ans à Saint-Étienne. Le Réseau d’éducation prioritaire de Montreynaud porte cette opération dont bénéficient quatre établissements : les groupes scolaires Molina, Vivaldi, Maria-Callas et Saint-Saëns. Si le Département ne finance pas directement l’action, quatre de ses travailleurs médico-sociaux donnent de leur temps pour accompagner les familles volontaires. Une quarantaine de parents se retrouvent sept fois l’an pour feuilleter, appréhender, emprunter une sélection d’ouvrages plus imagés qu’écrits. « Car il s’agit d’abord de convaincre pères et mères qu’il n’est nul besoin de savoir lire pour raconter une histoire, glissent Chantal Guichard et Elsa Sadot, agents de la collectivité. Nous leur donnons de petits outils pour désacraliser l’objet car beaucoup l’associent à une pratique assise et solitaire. L’idée reste aussi de favoriser des supports alternatifs aux écrans ». Les mamans accèdent à quatre ateliers thématiques (livres jeux, livres sans texte, pop-up…), deux sorties à la médiathèque et une en librairie accompagnée de Chèques-Lire. L’opération s’achève lors de la Fête du livre avec un temps privilégié en compagnie des auteurs-illustrateurs. « Nous ne sommes pas dans des discours descendants, précisent les travailleurs sociaux. Nous partageons nos expériences. Cela nous permet de présenter le service social sous un jour nouveau, de sortir des murs, d’échanger sur les questions de parentalité et de créer d’autres liens ». C’est dans l’actu Interview Le Département soutient la création contemporaine. Il a passé commande d’une œuvre à Reine Mazoyer, artiste originaire de Montbrison, pour la Bâtie d’Urfé. L’une de vos œuvres a pris place dans les jardins de la Bâtie d’Urfé. Quelle est son histoire ? C'est une commande du Département sur laquelle j'ai travaillé plus d'un an et pour laquelle j’ai lu et relu L’Astrée. Mon œuvre s’inspire du roman, parle d’amour et de travestissement. Deux notions symbolisées par des masques de couleurs primaires, empruntées au blason de la famille d’Urfé. Ces objets en céramique décorent un olivier de 700 ans d’âge (plus vieux que la Bâtie !). Un symbole de réconciliation en ces périodes troublées. Vous avez vécu trois vies, aimé trois hommes. Quel rôle ont-ils joué dans votre carrière ? J’ai connu mon premier mari, Robert Mazoyer, au sortir des Beaux-Arts à Saint-Étienne. Je bloquais à l’époque sur la réalisation d’un nu à la manière de Bonnard. J’étais très en colère le jour de notre rencontre. Nous avons échangé quelques mots sur la toile, sommes sortis dîner puis nous nous sommes retrouvés sur Paris. Il avait 15 ans de plus que moi, m’a fait découvrir le cinéma. J’ai été engagée comme chef décoratrice. Ensemble, nous avons travaillé sur Les gens de Mogador, L’enchantement, Au plaisir de Dieu, Les poneys sauvages… Je peignais entre deux tournages. Son décès, en 1999, après celui de notre fils, en 1992, est venu tout bouleverser. Comment avez-vous rebondi ? J’ai mis notre maison en vente. Un Anglais s’est présenté. Il est tombé amoureux de mon travail, m’a proposé de refaire la décoration d'une brasserie en Pologne. J’ai tout quitté en l’espace de 24 heures. Le chantier a duré des mois. Puis j’ai travaillé sur des films documentaires, des toiles exposées à la Cop 21. M. Gilmour ne manquait jamais de projets. Nous avons vécu 12 années ensemble jusqu’à sa disparition. Votre créativité est aujourd’hui plus… littéraire. Elle m’est inspirée par mon troisième compagnon. Il est prof de math mais se passionne pour la poésie. Il écrit des vers, je les illustre. Que vous évoque le Forez ? Des souvenirs d’enfance. Mon père était antiquaire à Montbrison. Peintre amateur. Le soir, nous nous installions tous deux devant son chevalet. Je lui dois ma vocation. 2 ateliers Reine Mazoyer partage son temps et ses créations entre un atelier en Dordogne et un à Paris. Elle était déjà, il y a deux ans, l'invitée du Musée d'Allard dans le cadre d'une exposition rétrospective intitulée "Rencontres imaginées". 11.800 € Le montant versé par le Département pour l’œuvre de Reine Mazoyer. Une somme investie au titre de la politique d’acquisitions culturelles. 21 et 22 septembre Découvrez l’œuvre de Reine Mazoyer en compagnie d’un médiateur culturel les 21 et 22 septembre à 11, 14 et 17 heures. + d’infos : reine-mazoyer.com, batiedurfe.fr C’est dans l’actu Collège : plutôt covoiturage ou vélo ? 38.809 collégiens retrouvent cette semaine le cadre familier de leur « bahut ». La collectivité veille à leur confort d’apprentissage. Se préoccupe, aussi, de leurs déplacements. 7h45. Collège Le Palais à Feurs. Marée montante sur le goudron noir. Des centaines d'élèves déferlent sur le bitume à mesure que défilent les bus scolaires. Au portail s’agglutinent grosses berlines et citadines. Et puis s’avancent les cyclistes. Moins nombreux qu’en d’autres temps (« Il fut une époque où tout le monde se déplaçait à vélo », confie la conseillère principale d’éducation) ; approchant néanmoins la vingtaine, escortés de quelques trottinettes. On distribue à tous ce matin un ilet vert ; façon de sensibiliser les jeunes au respect des règles de sécurité. Trois établissements « test » ont fait l’objet, durant 18 mois, d’une réflexion liée aux déplacements : La Côte roannaise à Renaison, Le Palais à Feurs et Louise-Michel à Rive-de-Gier. L’idée : créer les conditions de nouvelles mobilités, à la fois saines et durables, et les inscrire dans la durée. Choisis en raison de leur implantation (ni trop urbains, ni trop ruraux) et de leur proximité avec de nouveaux aménagements, les volontaires ont d’abord fait l’objet d’un diagnostic. Mission confiée à l’entreprise Eco CO2 dont les conclusions ont été rendues publiques en septembre 2023. L’occasion de mettre à jour certaines problématiques géographiques et sociétales : l’impensable développement du vélo à Rive-de-Gier sachant les pentes à grimper pour accéder aux salles de classe, le travail à faire sur les transports en commun, la sécurisation des zones de dépose… « Nous avons créé un comité "Moby" par établissement pour définir des plans d’action, indique Amélie Berthet, chargée de développement au Département. Réunissant communes, collectivités compétentes en matière de transports et association de promotion du vélo ». Ce travail en synergie a permis d’esquisser des pistes de travail (sécurisation des passages piétons, des parkings de rotation, implantation d’abribus…) en même temps que de promouvoir une nouveauté : le covoiturage scolaire, proposé par la plateforme Scoléo spécialisée dans la mise en relation parentale. « Sachant notre établissement sectorisé sur 18 communes, des habitudes ont déjà été prises, glisse Boris Ducray, principal à Feurs. Nous espérons pouvoir les conforter ». En chiffres 33.000 € ont été investis par le Département dans l’opération expérimentale “Moby” en plus de 77.000 € apportés par le Ministère de la transition énergétique et l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). À Feurs, 72% des élèves se rendent au collège en transports scolaires, 5% utilisent le vélo. Dossier Logement des seniors Seniors : de nouvelles façons d’habiter Il n’est pas que le domicile ou l’Ehpad où vivre à 75 ans passés. De nouvelles formes d’habitat s’organisent dans la Loire, accompagnées par le Département. D’ici 2050, les plus de 75 ans auront doublé dans la Loire. Bien que le maintien à domicile conserve les faveurs de la majorité -comme se confirme le désamour pour les Ehpad, le scandale Orpea n’ayant pas aidé-, différentes alternatives se dessinent en matière de logement adapté. Il y a les résidences autonomie, les résidences services ou, moins connu car plus récent et plus innovant, l’habitat dit « inclusif » ou « intergénérationnel ». L’offre, en ce domaine, vise à lutter contre l’isolement dont on sait le rôle délétère joué dans la dépendance. Alors que les Petits frères des pauvres estimaient à 530.000 le nombre de Français, âgés, en situation de mort sociale courant 2021 et à deux millions le nombre d’aînés isolés de cercles amicaux et familiaux, l’intérêt se fait grandissant pour ces modèles fondés sur l’échange et résumés en six mots : « Vivre chez soi sans être seul ». 25 établissements et projets sont ainsi accompagnés dans la Loire par le Département : la garantie d’un logement indépendant -généralement situé en cœur de ville, donc proche des services- mais aussi d’un espace de rencontre, indispensable à la création de liens. Ils portent le nom de Grain d’orge (à Saint-Priest-en-Jarez), L’Escolat (Cellieu), Les jardins de Romane (Saint-Romain-le-Puy), La Maison de Lulu (Belmont-de-la-Loire) ou La Fourmille (Montbrison, lire également ci-contre). La collectivité s'engage à leur verser 200.000 € annuels jusqu’en 2029 (dans le cadre de l’Aide à la vie partagée) en plus des 800.000 € apportés par la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie). Un réseau fédère les conventionnés. « Leurs animateurs se retrouvent à notre initiative pour échanger, annonce Laurie Gratton, responsable de la cellule coordination à la Maison Loire autonomie. Car il s’agit de nouveaux métiers, très éloignés de pratiques descendantes ». Pas de programmes plaqués d’autorité sur les tableaux des salles communes mais des actions conçues de manière à ce que chacun trouve sa place dans le collectif, et plus encore dans la société. Yves Partrat, vice-président délégué aux Solidarités humaines et à la Santé « Sachant les évolutions démographiques à venir, l'accompagnement des seniors représente un véritable enjeu pour le Département ». Valérie Peysselon, conseillère déléguée aux Personnes âgées « Nous soutenons pleinement les nouvelles formes d'habitat pensées pour limiter l'isolement, facteur aggravant les risques de perte d'autonomie ». Laurie Gratton, responsable de la cellule coordination à la maison Loire autonomie. 25 habitats inclusifs sont aujourd’hui conventionnés par le Département. Combien accueillent déjà des résidents ? Une petite vingtaine. L’ADMR, l’AIMCP, Habitat et humanisme portent un grand nombre d’initiatives. Mais certaines, à Saint-Étienne ou Apinac, sont le fait d’habitants. 14 communes sont concernées. L’offre de logements dits « adaptés » connaît une forte croissance… C’est un secteur en pleine effervescence. Tout le monde sait l’enjeu démographique et des tas de privés investissent le marché : infirmiers, professionnels de l’immobilier, grands groupes… Comment garantir une offre de qualité ? Le contrôle du Département ne s’exerce que sur les établissements médico-sociaux (c’est-à-dire les Ehpad, résidences autonomie et Marpa -maison d’accueil et de résidence pour l’autonomie). S’agissant des 25 projets inclusifs, nous avons un droit de regard sur la partie animation. Nous réfléchissons en plus à la création d’une certification pour les établissements avec lesquels nous n’avons pu conventionner. Un label qui serve de caution et permette de référencer tout ce qui se fait dans la Loire. 276 : le nombre de bénéficiaires concernés par les aides du Département dans le cadre des 25 habitats conventionnés. 10 : les résidents d’un habitat inclusif peuvent être locataires, co-locataires ou propriétaires. Ils sont généralement peu nombreux (5 à 10 habitants en moyenne, sans que ce chiffre ne soit restrictif). 90.079 : le nombre de ligériens âgés de plus de 75 ans en 2023 (dont 8,8 % hébergés en institution). Chers voisins C’est une maison intergénérationnelle où il fait bon vivre et s’attarder. Un espace soutenu par le Département de la Loire dans le cadre de l’Aide à la vie partagée. Bienvenue à la Fourmille. De retour d’excursion à Champdieu, Brigitte, Christine et Jacqueline ont trouvé un bouquet de roses devant leur porte. Une attention de Marc. On veille, au 39 rue du Faubourg de la croix à Montbrison, au confort de ses voisins. Douze T1, T2 et T3 occupent les étages. Aménagée en rez-de-chaussée, une pièce de vie sert de lieu d’animation. « Une façon de rompre l’isolement », indique Dominique Langlois, coordinatrice de l’association Habitat et humanisme, propriétaire des lieux. Ateliers bien être, musique, numérique, jeux de société rythment la vie de cet espace que fréquentent à l’envie les résidents. « Il n’y a aucune obligation », souligne Martine, bénévole nommée référente de la maison à son ouverture, il y a un an. Marc est sans doute l’un des plus assidus. Il a, ce matin, battu le rappel des troupes, conviées à partager café et viennoiseries. L’homme confie s’épanouir au sein de la petite communauté. « Cela m’a changé la vie. Bien que chacun ait son logement, nous sortons occasionnellement faire les courses à plusieurs. Fêtons les anniversaires… Ma porte est toujours ouverte. » « Il y a ici une vraie cohésion, de la solidarité, de la bienveillance », se félicite Pauline, travailleur social employée par l’association. La haute silhouette de Jean-François passe dans l’encadrement. Bâton de marche au côté. Plutôt solitaire dans l’âme, volontiers casanier. « J’avais peur qu’on me force à être présent, confie-t-il. Mais je me surprends à participer et à y trouver du plaisir. » Visages et personnalités se croisent entre les pousses bien ordonnées du jardin potager. C’est Jacqueline et ses tubes de Claude François (la sémillante septuagénaire est une grande fan), Brigitte et sa sensibilité d’artiste, Chabanne et ses instincts bricoleurs, Mamadou, Cécil, Fantine… Et puis les chiens, Java, Saucisse, Fanzy. La Fourmille détonne par sa mixité. Mélange de nationalités (françaises, congolaises, ivoiriennes), de profils : actifs, personnes en invalidité, en recherche d’emploi… Les plus jeunes ont 19 ans, la doyenne 77. Un statut qu'endosse volontiers sœur Marie- Jean, dont chacun sait les va-et-vient quotidiens guidés par l'adoration du Père. Parfois, la nonne s’attable pour une partie de Scrabble. « Elle est imbattable », s’amusent ses condisciples. « À la maison, nous étions 13, souligne la religieuse. Je retrouve en ces lieux l’ambiance de mon enfance ». « Bien sûr, tout n’est pas qu’un long fleuve tranquille », tempère Martine. « Mais nous avons surmonté les conflits que nous pensions importants », sourit Brigitte. Le café coule, une main se tend. Et Dominique Langlois d’interroger : « N’est-ce pas, finalement, tout ce qui manque à notre société ? » + d’infos : habitat-humanisme.org À vos côtés Un foyer pour parer à l’urgence Ouvert 365 jours par an, 24 h/24, le Foyer départemental de l’enfance accueille les 0-18 ans placés en urgence par la Justice et la Protection de l’enfance. Jamais le téléphone ne sonne dans le vide. C’est une règle. Dimanches, nuits, jours fériés, il est toujours quelqu’un pour décrocher. Car souvent résonnent en bout de fil des voix empreintes de gravité : celles de magistrats, gendarmes, agents hospitaliers. « Nos premiers interlocuteurs », indique Romaric Pflug, directeur du Foyer départemental de l’enfance. Tenu d’assurer l’accueil des mineurs en danger (car privés de soins, de nourriture ou victimes de graves défaillances) l’établissement a, dans la Loire, le monopole de l’urgence. « Nous figurons seuls dans le premier cercle », glisse le directeur. Les mises à l’abri s’effectuent au sein de huit unités de vie, dispatchées sur le territoire (à Saint-Genest-Lerpt, Roanne, Saint-Étienne...). Parents hospitalisés, placés en garde à vue… Les ruptures familiales sont généralement brutales. « La plupart de nos pensionnaires arrivent sans aucun effet personnel, remarque Élodie Roure, référente parcours. Quand ils ont un doudou, c’est déjà bien ». Tina et Milo (les prénoms ont été changés) partagent une chambre à Roche-la-Molière. Hébergés en zone pavillonnaire, les 3-6 ans disposent d’un bel extérieur où s’ébattre l’été. Les spaghettis bolognaise ont ce midi fait l’unanimité. Tina resserre ses lacets, tout à son envie d’aller jouer. Les mains sont lavées, la table débarrassée. Chaque instant de la journée est ainsi ritualisé. « Cela nous permet de structurer le quotidien, de rassurer les enfants », indique Nasséra Prud’homme, chef de service. Jeux, temps individualisés, activités sensorielles, suivi psychologique, rien n’est laissé au hasard, « tout fait sens ». Éducateurs et direction travaillent à maintenir le lien avec les familles. Parce que les jeunes n’ont pas vocation à rester (la durée moyenne de séjour avoisine un an) et que 35% d’entre eux retrouvent à l’issue leur foyer (13% sont orientés en famille d’accueil, 23% en Maison d’enfants à caractère social). Près de 150 mineurs vivent aujourd’hui dans le cadre de l’établissement. Mais leur nombre ne fait que croître. « Notre taux d’occupation avoisine les 120 % », confie Romaric Pflug. Avec ceci de complexe que se présentent désormais nombre d’enfants porteurs de handicaps. Pour eux, difficile de trouver des solutions. Arrivé en 2018 à Roche-la-Molière, Baptiste (le prénom a été changé) jeune autiste, occupe toujours l’un des sept lits à l’étage. En chiffres 1996 : le Foyer départemental est un établissement public autonome depuis 1996. Ses 230 agents (travailleurs sociaux, maîtresses de maison, infirmières, veilleurs de nuit…) sont rattachés à la fonction publique hospitalière 14 millions d’euros : le budget affecté au Foyer par le Département Farida Ayadene, conseillère départementale déléguée aux Mineurs non accompagnés, présidente du Fdef42. Le Département est le financeur du Foyer dont les équipes sont confrontées aux défis de l’accueil inconditionnel. Jamais les agents ne se dérobent bien qu’ils accueillent les placements les plus complexes ! Leur travail est remarquable. 8 unités de vie Le foyer départemental englobe : une pouponnière de 29 places (à Saint-Genest-Lerpt), -deux unités de 6 et 8 places dédiées aux 3-6 ans (à Roche-la-Molière et Saint-Étienne), -une unité de 12 places -Les Hellébores pour les 6-14 ans (Saint-Genest-Lerpt), -une unité de 12 places -Les Jarjillespour les 14-18 ans (Saint-Étienne), -une unité de 13 places -La Livattepour les 3-18 ans (Roanne). Deux structures complètent cette offre d’urgence sur de l’accueil de moyen et long terme : -une MECS (Maison d’enfants à caractère social) de 15 places à Roanne, -un centre parental de 25 logements réservé aux familles (a minima un parent/un enfant) à Saint-Étienne. À votre service Portrait d’agent Emmanuelle Font-Bruyère, à livre ouvert Emmanuelle Font-Bruyère anime, pour la MDL (Médiathèque départementale), un réseau de 26 bibliothèques en Roannais. Sa mission : favoriser l’égal accès à la lecture. 281.609 : le nombre de documents mis à disposition des bibliothèques ligériennes : livres, mais aussi CD, DVD, outils d’animation tels que jeux vidéo, tablettes, liseuses… Le fonds est réparti en trois sites : Montbrison, Bourg-Argental et Neulise. Il sert particulièrement aux petites communes ne disposant pas de gros budgets d’acquisition. 14 : la Médiathèque départementale emploie 46 agents dont 14 « référents de territoire lecture publique ». 25 : le nombre de projets de bibliothèques accompagnés en 2023 dans la Loire. La MDL assure par ailleurs un grand nombre de formations. Salariés et bénévoles sont les bienvenus. Les bouquins sentent le neuf. Pas une ride en couverture. Sur la table, des titres d’actualité : Et si les vieux sauvaient la planète ?, À la vie à la mort, 20 idées reçues sur l'énergie. Trois pavés acquis par Emmanuelle Font-Bruyère et destinés à voyager dans les 233 bibliothèques du territoire. La jeune femme est à la Médiathèque départementale chargée d’enrichir le fonds documentaire en Sciences sociales. « Référente de territoire », elle travaille en plus dans l’intérêt des communes. Son rôle : accompagner élus et bibliothécaires (bénévoles à 85%) dans leur politique d’accès à la lecture en lien avec les services de Roannais Agglomération. 26 établissements dépendent de son expertise en Roannais ; invités à piocher massivement, deux fois l’an, dans les réserves départementales (il leur est possible d’emprunter jusqu’à 600 ouvrages d’un coup) ou de manière sporadique au rythme de réservations mensuelles. « Il s’agit d’alimenter les petites bibliothèques, indique Emmanuelle Font-Bruyère. De les assister, aussi, dans leurs difficultés, leurs choix d’animation, leurs souhaits d’agrandissement ». L’agent réalise un diagnostic de territoire, aide à monter les dossiers de subventions. Nombre de ses conseils ont, ces derniers mois, bénéficié à la commune de Saint-Forgeux-Lespinasse. « Le maire a demandé notre aide pour la création d’un tiers-lieu en centre-bourg. L’espace doit permettre de redynamiser la bibliothèque. Nous avons travaillé sur les besoins, les usages, les publics, le projet d’établissement et de façon très concrète sur le choix du mobilier et la définition des plages d’ouverture ». Une approche de terrain qui n’est pas pour lui déplaire. « Cela me rappelle mes anciennes fonctions au musée Gadagne » ; du temps où elle travaillait dans le Rhône. Diplômée d’un master en métiers des patrimoines, Emmanuelle Font-Bruyère intègre en 2004 l’Hôtel des Pierrevive versé dans l’histoire de Lyon et les arts de la marionnette. Sans doute ne se serait-elle jamais lassée de Guignol si le Covid ne l’avait laissée nostalgique de son département d’origine. Embauchée à la Médiathèque en 2021, elle ne regrette pas le sursaut donné à sa carrière. « J’ai adoré raconter l’histoire d’un lieu. Je le retrouve aujourd’hui dans les diagnostics de territoire, le rôle de conseil en plus. Il y a ici une belle synergie. Mon quotidien est fait de belles rencontres. » + d’infos : loire.fr/3000agents Collèges : un été propice aux chantiers « L'investissement porté sur nos locaux se ressent dans l'investissement de nos élèves. Cela a des effets bénéfiques sur le présentéisme, la réussite et le climat scolaire. » Principal au collège Gambetta à Saint-Étienne, Mourad Chikh a reçu en juillet la visite du Président Georges Ziegler, de la vice-présidente déléguée à l'Éducation Clotilde Robin et du conseiller départemental chargé de la coordination des travaux Jordan Da Silva. L’occasion pour l’exécutif de jeter un œil aux façades ravalées en 2023 et d’acter un nouveau chantier d’envergure de 3,5 millions d’euros. Le Département prévoit d'aménager de nouvelles salles de classes dans le bâtiment de la rue des Mutilés. « Nous gagnerons ainsi en souplesse dans la gestion des plannings car nos effectifs ne cessent d'augmenter, a dit le principal Mourad Chikh. Nous arrivons à saturation ». Une redistribution des espaces (pôle de vie scolaire, pôle médico-social, foyer, aide aux devoirs) devrait permettre de gagner en confort. « Et de soutenir ainsi l'attractivité du centre-ville », s'est félicité Georges Ziegler. À Firminy, au collège Les Bruneaux, les élus ont pu constater la réfection complète de la toiture (2.000 m2 de couverture) effectuée au premier semestre 2024 ; au collège Marc-Seguin à Montreynaud, le début de rénovation de la chaufferie et des voies d'escalade. Toute l’actualité du Département : loire.fr/actus Économie : du bois dans les constructions départementales Le Département requiert l’usage de matériaux biosourcés dans ses nouveaux chantiers. Manière de réduire son impact carbone. Nombreuses sont les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur du bâtiment. Maçons, couvreurs, plaquistes ont engagé leur transition, astreints, comme chacun, à de nouvelles pratiques, les Accords de Paris ayant mis le cap sur la neutralité carbone à l’horizon 2050. Maître d’ouvrage, le Département a choisi d’apporter sa pierre à l’édifice via l’intégration massive de bois et matériaux biosourcés (c’est-à-dire de paille, chanvre, laine de mouton) dans ses projets de construction ou de rénovation. Des solutions connues pour leurs faibles émissions (60% moindres par rapport à des matériaux traditionnels). Huit bâtiments neufs ou nécessitant une réhabilitation ont été identifiés pour valoriser le bois sur la période 2024-2026. Contribueront ainsi à la décarbonation de l’économie départementale : les futurs centres techniques de Saint-Just-en-Chevalet, Pélussin, Saint-Denis-sur-Coise et Bourg-Argental, le bâtiment administratif Demurger à Roanne et les collèges Jean-de-La-Fontaine à Roanne, Jules-Vallès à Saint-Étienne et de La Grand-Croix. Une politique qui devrait notamment permettre de faire travailler la filière bois locale forte, dans la Loire, de 1.800 entreprises et 7.000 emplois. Média : 26 Vingt-six Ligériens de tous âges et de toutes conditions ont pris part, courant juin, à l’enquête de lectorat initiée par la rédaction de Loire Magazine. Leurs remarques et leurs idées permettront à l’équipe de renouveler prochainement le contenu et la maquette de votre publication. 323 communes Découvrez les initiatives des communes ou collectivités près de chez vous. Charlieu, chantier : un futur espace de congrès La commune de Charlieu projette de réaliser un espace de congrès entre la RD487 et le Sornin. Dimensionné pour 600 places, cet équipement adapté aux manifestations privées, économiques, institutionnelles est entré en chantier. 4,5 millions d’euros seront investis par la collectivité. Le Département apportera son aide à hauteur de 500.000 €. Saint-Galmier, aménagement : une passerelle pour traverser la Coise On traverse la Coise sans se mouiller au niveau de la Charpinière à Saint-Galmier. Une passerelle métallique, confiée à la réalisation de la société Ediffer (anciennement Micholet Métallerie), a été jetée en travers de la rivière. 243.000 € ont été investis par la municipalité, dont 112.000 € apportés par le Département. L’ouvrage remplace l’ancien pont endommagé par les crues récurrentes du torrent. Il permet de relier une zone pavillonnaire au centre-bourg via le bel hôtel restaurant. Un itinéraire agréable et praticable en vélo, la passerelle ayant été dotée d'une rampe d'accès. Ghislaine Bouillet-Cordonnier dirige à Pouilly-les-Feurs la fondation Albatross spécialisée dans la formation -gratuite des jeunes au développement durable. La structure met à disposition des scolaires une application éducative développée par le CNRS et une collection de livres sur l’environnement. Possède, aussi, son propre jardin pédagogique en permaculture installé au domaine du Buis, propriété familiale de cinq hectares dont les communs servent à l’accueil de stagiaires. Le lycée du Forez et l’EM Lyon business school comptent parmi les habitués. La fondatrice estime avoir formé quelques 15.000 jeunes en l’espace de 13 ans dont un très grand nombre de Chinois (l’avocate ayant longtemps travaillé à Shanghai, siège historique de la fondation). Son action a reçu de nombreuses distinctions, dont le prix de l’innovation du Medef et le trophée de la fondation du Roi Baudouin. À noter que trois « Alba lodges » sont à louer l’été au domaine. Les revenus issus de l’activité touristique permettent de financer les projets, comme la vente d’Albacoin, bijoux créés par le joaillier Philippe Tournaire. + d’infos : albatrossglobal.org Pouilly-les-Feurs, bénévolat : une fondation au service de l’environnement Saint-Étienne, associatif : 220 Le nombre de missions effectuées en 15 ans par l’ONG Pompiers humanitaires français. L’association dispose d’un tout nouveau siège à Saint-Étienne, rue de la Talaudière. Le Département vous répond Vous avez une question sur l’une de nos missions ? Un professionnel de notre collectivité vous renseigne. Je visite régulièrement la Bâtie d’Urfé dont j’apprécie l’offre culturelle. Mais je dois chaque fois m’acquitter d’une entrée. Pourquoi ne pas proposer un billet valable toute une année ? @loire.fr C’est le cas ! Le Département a mis en place cet été un "Pass muséal" commun à ses quatre sites patrimoniaux. Vendue 20 €, cette petite carte nominative donne un accès illimité (en visite libre ou guidée) à la Bâtie d’Urfé mais aussi à l’Abbaye bénédictine de Charlieu, au Couvent des Cordeliers et au Prieuré de Pommiers. + d’infos : batiedurfe.fr Les situations d'urgence se multiplient avec le changement climatique. Où puis-je apprendre les gestes qui sauvent ? @loire.fr Au quotidien comme en situation de crise, chacun est le premier maillon de la chaîne de secours. C’est pourquoi il est important de savoir comment porter assistance à un proche, un voisin, un collègue... Les sapeurs-pompiers de la Loire proposent des formations gratuites de deux heures aux gestes qui sauvent. Elles sont ouvertes à tous dès 10 ans. + d’infos : sdis42.fr Mon enfant a été diagnostiqué TDAH (Trouble déficitaire de l’attention). On me parle de handicap, de possibles aides. Où trouver de l’information ? @loire.fr La MDPH Loire (Maison départementale des personnes handicapées) dispose depuis quelques mois d’un site Internet dédié. Cet espace-ressource liste les différentes aides allouées et les établissements spécialisés, décrit les démarches à engager et recense les associations à contacter. C’est sans nul doute un outil à consulter pour constituer votre dossier. + d’infos : mdphloire.fr Toute l’actualité du Département : loire.fr Tribunes des groupes Groupe union pour la Loire Une rentrée sous le signe de l’apaisement et de la réussite collective Outre les évènements sportifs qui ont rencontré un véritable succès populaire, cet été fut également marqué par de profonds changements politiques sur lesquels nous ne voulons pas revenir dans cette tribune. Cependant, nous nous inquiétons du climat ambiant délétère, préjudiciable à tous les Français. En cette rentrée, nous formons le vœu d’un apaisement institutionnel où le pouvoir central donne vraiment les moyens aux collectivités d’agir. Le Département, un échelon de proximité, garant des solidarités et du bien-vivre ensemble Lors de la crise des gilets jaunes, nous avions déjà tendu la main au Gouvernement pour travailler à l’apaisement des territoires. Notre proposition était alors restée sans réponse. Lors de la crise du Covid-19, nous avions également proposé de nous mettre au service de la sécurité sanitaire des habitants, certains que notre connaissance des besoins locaux pouvait être utile dans cette période particulièrement anxiogène. Proposition là encore, restée lettre morte. Pourtant, lorsqu’il s’est agi de payer le fameux « quoiqu’il en coûte », décrété par le Gouvernement, c’est bien lui qui est venu tirer le bras des collectivités. À l’heure de l’instabilité politique qui règne au plus haut niveau, à l’heure où le déficit public a littéralement explosé, à l’heure où les Français sont face à face plutôt que côte à côte, le Département doit pouvoir jouer un rôle fédérateur, au plus près des attentes et des besoins légitimes de la population. Parce que nous sommes la collectivité des solidarités, toutes les solidarités, humaines et territoriales… Parce que nous sommes, avec les communes, la collectivité de proximité et du quotidien, plébiscitée par nos concitoyens… Nous tendons à nouveau la main pour l’intérêt général, seul guide de notre action, pour les Ligériens et l’amélioration de leur quotidien. Mais encore faut-il nous en donner les moyens. Donner les moyens à la France des territoires Voilà maintenant plusieurs années que nous dénonçons une situation financière de plus en plus contrainte, notamment et surtout, due aux décisions imposées par le Gouvernement. L’État nous asphyxie et, à mesure que diminuent nos marges de manœuvre, nous constatons une hausse de l’instabilité. C’est un phénomène particulièrement dangereux qui entraîne malheureusement crispations et sentiment légitime d’abandon des territoires ruraux. C’est aussi ce même phénomène qui s’est traduit par les crises des gilets jaunes et plus récemment des agriculteurs. Pourtant, nous pensons et continuons de penser que c’est au plus près que nous pouvons apporter les solutions indispensables à la bonne qualité de vie de tous les habitants. Nous le redisons solennellement : que l’État nous rende les moyens d’agir dans les territoires. Que l’État cesse son objectif de recentralisation, cela ne fonctionne pas ! Il est temps d’engager des états généraux avec les collectivités locales, sans faux-semblants et fausses promesses, mais avec l’honnête volonté d’agir en faveur de la population et des territoires. Tout ceci passe par une confiance restaurée dans les collectivités qui ne peuvent plus être de simples agences ou supplétifs d’un État à bout de souffle. Antoine Vermorel-Marques, président du groupe Union pour la Loire, Député, Le groupe de la droite, du centre et des indépendants Groupe Loire en commun Et si on faisait de l’accès à la pratique sportive des personnes en situation de handicap la 1re priorité de l’héritage des jeux olympiques et paralympiques ! Le 22 juin dernier, le relais de la flamme qui a traversé notre département a été un énorme succès populaire. Et maintenant, comment pérenniser cet engouement pour la pratique sportive ? 48 % des personnes en situation de handicap ne pratiquent jamais d’activité physique et sportive… deux fois plus que dans la population générale : c’est une inégalité majeure. 430.000 élèves en situation de handicap sont scolarisés, mais bien souvent dispensés d’EPS, une anomalie, alors qu’il faudrait instaurer pour tous une logique de «non contre-indication totale à la pratique sportive». Une enquête réalisée en 2018 indique que seulement 25 % des 110.000 enfants et adolescents affectés en établissement (IME, ITEP) pratiquent une activité physique et sportive pour une durée variant de 1 à 2 heures par semaine. Les personnes en situation de handicap sont plus touchées par l’inactivité physique et la sédentarité. Et pourtant, les bénéfices de l’activité physique et sportive sont bien documentés. En ce qui concerne les parasports, 1,4 % des clubs sportifs se déclarent en capacité d’accueillir une personne en situation de handicap qui doit parcourir en moyenne 50 km pour trouver un club adapté à ses besoins. En mars 2023, Marie-Amélie Le Fur, dont le pôle sportif de Saint-Jean-Bonnefonds dans la Loire porte désormais le nom, a été rapporteure d’un rapport du Conseil économique social et environnemental dont une des préconisations majeures est la reconnaissance du rôle clé des Départements dans la promotion des activités physiques adaptées en direction des publics les plus éloignés de la pratique avec la mise en œuvre d’un volet consacré à la pratique d’APS au projet de vie des personnes en situation de handicap, transmis à la MDPH. Aux actes, à présent ! Le groupe « Loire en commun » Jumelage Jumelé avec la Province de Palencia Le Département de la Loire a fait alliance avec la province de Palencia en Espagne. Les deux entités comptent ainsi renforcer leur candidature au patrimoine mondial de l’Unesco. Un paysage varié à dominante rurale, une riche histoire, un beau tissu industriel (plutôt dévolu à l’automobile du côté de Castille-et-Leon) et un grand nombre de sites clunisiens : le Département de la Loire et la Province de Palencia en Espagne ont en commun de nombreux points. Aussi l’idée a-t-elle germé fin 2023 d’un serment de jumelage. Assez habituelle dans les communes, la démarche est tout à fait inédite pour un Département. Président de la collectivité, Georges Ziegler s’est rendu cet été en Espagne pour entériner ces nouveaux liens d’amitié en compagnie des conseillers départementaux Sylvain Dardoullier et Marie-Jo Perez. L’occasion pour les élus de visiter quatre sites patrimoniaux emblématiques, historiquement liés à l’abbaye de Cluny : le monastère de Santa Maria la Real à Aguilar de Campoo, San Martin de Fromista, l’église Santa Maria la Blanca à Villalcazar de Sirga et le monastère de San Zoilo de Carrion de los Condes. Ils y ont été reçus par Maria Angeles Armisen, Présidente de la province. « Espérons, a dit cette dernière, que cet entremêlement de cultures et de traditions permettra de découvrir de nouvelles formes de penser, de créer et de vivre ». Les deux parties comptent également sur le fait de peser plus lourdement dans la candidature des sites clunisiens à la reconnaissance de l’Unesco. Échappée belle Jolies crus en Côte roannaise Près d’une trentaine de chais, labellisés Vignobles et découvertes, ouvrent leurs portes en Roannais. On y déguste les cuvées, on y parle, surtout, du métier. Exemple à Ambierle, au Domaine des Palais. Grappes noires, fruits murs. L’heure est aux vendanges en Roannais. De beaux jus empliront bientôt les chais. On a beaucoup fait, ces dernières années dans la Loire, pour gagner en qualité et en notoriété. L’AOC Côte roannaise, de 30 ans d’âge (happy birthday), s’est dotée en 2023 d’une attendue Route des vins et nombre de cuvages exhibent désormais le label Vignobles et découvertes. Plus qu’une étiquette, un engagement dont Yann Palais est à Ambierle le référent, sinon l’ambassadeur. Les vignes poussent en sa demeure sous les pierres ocres de l’ancienne abbaye : l’homme possède là 15 hectares, d’un tenant. Plantés de gamay (pas d’appellation qui tienne sans) mais aussi de variétés plus communes à la vallée du Rhône. « J’ai été le premier à faire le pari du viognier et de la syrah », s’enorgueillit le propriétaire. Alors qu’on oriente en 1987 ce malheureux élève vers un lycée agricole, il s’y révèle, enchaîne avec un BTS viticulture œnologie avant de reprendre les terres de son arrière-grand-père. Le domaine date de 1850 mais n’a pas vu l’ombre d’une cisaille depuis la chute de la IVe République. Les bâtiments menacent ruine ; les ronces dévorent les champs. Il faut rebâtir. Très vite, Yann Palais comprend devoir jouer la carte de l’œnotourisme pour se faire un nom. Il ouvre son cuvage, bâtit une salle de réception (les mariages composent aujourd’hui un tiers de ses revenus). L’homme a le sens du contact, un don inné pour la narration. Chaque assemblage appelle un souvenir, un commentaire. « Robe de vigne » ? « Un extrait de poème rédigé par mon grand-père, détenu en captivité pendant la guerre », explique le quinqua avant d’en déclamer les vers. On goûte chaque anecdote, comme on déguste rosés, rouges, blancs dans la pénombre du cuvage. Voûte romane, fraîcheur minérale, parfums taniques… Tout concourt à l’« expérience ». « Ici, on ne triche pas, sourit Yann. Le but c’est de partager. » Le bavard ne se lasse pas d’expliquer son métier (néophytes, vous apprendrez avec bonheur -métaphores aidant- l’intérêt du sulfatage et de l’aoutement) et de célébrer son terroir. « Un vignoble sincère, à taille humaine. Sans négoce, sans coopérative, fait de singularités humaines et de coopération ». À découvrir sitôt passée la récolte et débutée la fermentation. Y aller : en voiture, à 25 minutes de Roanne. En bus, via la ligne 13 de la Star. Le Domaine est situé un peu en contrebas du village, route du Tacot. Visiter : le chai est ouvert du lundi au vendredi de 9 à 12 heures et de 14 à 19 heures. Sur rendez-vous le dimanche. Profitez de votre excursion à Ambierle pour vous engager plus avant sur la nouvelle Route des vins « Forez-Roanais en Loire volcanique ». Road-book et carte détaillée sur le site loiretourisme.com Se restaurer Le prieuré, 1 étoile Michelin, 04.77.65.63.24. Café auberge Le lancelot, 04.69.34.56.42. Se loger Plusieurs gîtes et chambres d’hôtes dont la Maison Magda (maisonmagda.fr), La posada, La tour de Rouillère... Rencontre : Yann Palais dans ses vignes. Transmission. Père de quatre enfants, Yann Palais a convaincu deux de ses fils de rejoindre l’entreprise. François et Jean-Baptiste assureront la relève ; un soulagement pour le vigneron, très attaché à son patrimoine. Petite appellation. 215 hectares de vignes forment l’AOC Côte Roannaise. « Une goutte d’eau dans l’océan du vin, commente Yann Palais. Mais une goutte qui commence à peser car les vignerons ont gagné en professionnalisme, investi dans du matériel et replanté des vignes de qualité ». Agriculture biologique. Formé au bio en 2008, Yann Palais a de suite engagé sa conversion. Son exploitation comprend aujourd’hui un grand nombre d’espaces de biodiversité : étangs, haies où passent grands gibiers et prédateurs. « Tout se régule naturellement ». + d’infos Le Domaine des Palais participe à un grand nombre de manifestations organisées par l’AOC : Treille en Côte Roannaise, Balade gourmande, Fascinant week-end… Ce dernier devrait prendre la forme d’un buffet médiéval en octobre à Ambierle. domainedespalais.com Toutes les sorties dans la Loire : loiretourisme.com Le bon plan de la médiathèque Le manga fait son entrée à la MNL L’avez-vous remarqué ? Depuis cet été, le site internet de la Médiathèque numérique de la Loire s’est offert un coup de jeune et propose une offre amplifiée. En plus des ressources déjà disponibles avant son lifting (e-books, livres audio, presse, vidéo à la demande, musique en ligne, Philarmonie à la demande, cours en ligne), la MNL vous donne désormais la possibilité de lire gratuitement plus de 230 séries de mangas ! L’objectif ? Vous faire découvrir le formidable patrimoine de ces BD japonaises grâce à un catalogue régulièrement enrichi. À côté des mangas populaires comme Assassination Classroom, Naruto ou Old Boy, vous pouvez vous plonger dans des titres encore trop peu connus (Time Shadows, Le mari de mon frère ou encore Blossom) ainsi que des rééditions de titres anciens. Profitez de ces nombreuses pépites où vous le voulez, avec un confort de lecture ultime ! + d’infos : coups de cœur accessibles en ligne et des centaines de références gratuites sur mnloire.fr Par ici les sorties Nos 10 coups de cœur 75e foire économique : bonnes affaires Envie d’un nouveau canapé, d’un spa, d’une véranda ? La Foire de Saint-Étienne célèbre cette année son 75e anniversaire. Plus qu’un rendez-vous économique, un événement festif et culturel habillé aux couleurs de la civilisation nipponne. Le Japon a les honneurs de la grande expo (1.000 m2), où goûter le charme de l’ancien Kyoto, s’imprégner de l’éthique samouraï, appréhender l’exubérance des mangas. Ne manquez pas, en entrée de site, le stand du Département de la Loire dédié aux circuits courts et aux produits fermiers. Le meilleur du terroir livré à vos papilles. du 20 au 30 septembre, de 10 à 19 h, foire économique de Saint-Étienne, Parc des expositions, boulevard Jules-Janin, 5 €, gratuit pour les moins de 8 ans. foiredesaintetienne.com Carnet de pèlerins, biennale Deux itinéraires de grande randonnée mènent en Forez vers Compostelle. Ville frappée de la coquille, Champdieu accueille les 27, 28 et 29 septembre un événement dédié au pèlerinage : une biennale, première du nom, consacrée aux récits de voyage. Films, théâtre, jeu de piste, conférences, ateliers, expos évoquant la route vers Saint-Jacques. À noter la rando de 8-10 kilomètres proposée samedi 28 à 9 h 30 pour faire quelques pas sur le chemin de Cluny. Avant de poursuivre vers Le Puy ? Les 27, 28 et 29 septembre, biennale sur le chemin de Compostelle, Prieuré de Champdieu, entrée libre, portail-s.amis-st-jacques.org Far ouest : produit du terroir Imaginez : un décor de western, près de 50 bisons des « grandes plaines ». Il était une fois… Saint-Rirand et l’insolite élevage des monts de la Madeleine. Exploitée par la famille Mouiller, la ferme est ouverte au public depuis 30 ans. On salue ici les mammifères nord-américains à bord d’un grand chariot bâché mené par un tracteur. La visite, commentée, dure près de trois quart d’heure. Possibilité de goûter ensuite à la chaire animale pleine de saveurs. Et même d’en faire rôtir quelques quartiers ; aire de barbecue en plein air, à la demande. Jusqu’au 11 novembre,, les week-ends à 14 h 30 et 16 h 30 sur réservation, visite de l’élevage de bisons de la Madeleine, Lieu-dit Prefol à Saint-Rirand, tarif : 7 €, gratuit pour les moins de 3 ans. bisonsdesmontsdelamadeleine.fr Bulles d’air, lectures Village de caractère, Ambierle accueille les 21 et 22 septembre une quarantaine d’auteurs de BD. Bien installé en Roannais, le festival est couru de quelque 6.000 amateurs de 9e art, traquant la belle dédicace. Aux locaux de l’étape (Serge Prud’homme, Tatiana Domas) répondent de grands noms de l’édition dont Éric Chabbert, créateur de l’affiche (Docteur monge, Nova Genesis, Les Guerres d’Albert Einstein), Hub (Okko, Le secret et la lance) et Bernadette Desprès (Tom Tom et Nana). L’événement se veut convivial et familial. Samedi 21 septembre de 14 à 19 h et dimanche 22 septembre de 10 à 18 h, festival bd d’ambierle, salle des sports et prieuré d’Ambierle, 3 €, gratuit pour les moins de 12 ans. festivalbd-ambierle.fr Bach et consorts, musique Vous n’entendez rien à la musique baroque ? En voici le b.a.-ba : composée entre 1600 et 1750 pour servir la parole, faite d’ostentation et d’artifices. Creuset de l’opéra. Un répertoire que choisit d’explorer chaque année le festival Baroque en Forez. De retour du 21 septembre au 6 octobre, l’événement investit comme à son habitude de grands lieux patrimoniaux (salle héraldique de La Diana, château de Goutelas, chemin de fer du Haut Forez, collégiale de Saint-Bonnet-le-Château…). Concerts découvertes, concerts promenades ou grand format : à chacun son tempo. Du 21 septembre au 6 octobre, festival baroque en forez, tous les jours en différents sites de Loire Forez, tarif : de 0 à 45 €., baroque-en-forez.com On pagaie ! sport nautique Le deuxième Kayak marathon Loire se tient les 28 et 29 septembre à Saint-Just Saint-Rambert. Un défi sportif ouvert au plus grand nombre, dès 10 ans. Trois formats de course sont proposés par la Base de loisirs : la découverte et tandem paracanoë (11 km, arrivée à Veauchette), le sportif (22 km, jusqu’à Montrond-les-Bains), le défi (35 km, Feurs). Une invitation à « vivre » le fleuve, sa nonchalance et ses coups de sang. Hésitant ? Les bords de Loire se prêtent à une première approche tout le week-end : canoë neuf places en balade accompagnée, kayak encadré mais aussi tir à l’arc, tir laser, trottinette tout terrain, parcours d’orientation… Samedi 28 et dimanche 29 septembre, kayak marathon Loire 42, Base de loisirs Loire Forez à Saint-Just Saint-Rambert, pass 5 € pour toutes les activités, b2lf.com Ici aussi ! Athlé-santé Chaussez les baskets samedi 5 octobre à la Bâtie d’Urfé en compagnie du Comité d’athlétisme Loire : parcours athlé santé, séance running et course en duo laser-run... Mais aussi déjeuner et visite de la Bâtie. 32 € par personne, ouvert à tous, sur inscription. Caloire.athle.com Arpèges Le duo de rock Salut l’orage investit la scène du Fraiss’tival le 7 septembre à Sorbiers puis du Clapier le 18 octobre à Saint-Étienne. L’occasion de jouer son deuxième single, M’en aller, sorti en juin. Pas là ? Séance de rattrapage le 29 novembre au Château du Rozier à Feurs. linktr.ee/salutlorage.menaller Miniatures Montbrison accueille le 12e Carrefour du maquettisme et de la figurine les 26 et 27 octobre. À voir, notamment : la transposition en miniature des meilleures séries TV de 1950 à 2024. Avions, bateaux, trains, dioramas présentés sur 3.000 m2. Complexe sportif de Beauregard. montbrison-maquette-club.fr Patrimoine vivant Fermée en 2014, la fonderie Bancel renaît de ses cendres pour les Journées du patrimoine. Assistez à une coulée de bronze au cœur de l’ancienne manufacture de croix et de Christs restée en l’état dans le Pilat. Dimanche 22 septembre à 9 h 30. Saint-Julien-Molin-Molette. Rhino jazz, concerts Il célèbre un genre musical -le jazz- et la diversité de ses partitions : soul, blues, gospel, jazz vocal, free-jazz, jazz manouche... Le « Rhino » s’installe en vallée du Gier (mais pas que) du 28 septembre au 20 octobre pour 23 journées de concerts. Cette 46e édition rend hommage à Jimmi Hendrix et Nina Simone. Fait la part belle, aussi, aux femmes : Michelle Davis, Roxane Arnal, Fleur Worku et la très grande Youn Sun Nah. Du 28 septembre au 20 octobre, Rhino jazz(s) festival, tarifs : de 10 à 36 €, rhinojazz.com Swimrun compétition Ils courent, ils nagent et passent ainsi de la terre à l'eau dans le sublime décor de Grangent. Jeunes athlètes et sportifs accomplis ont rendez-vous le 14 septembre à Saint-Victor-sur-Loire au départ du 5e Swimrun des gorges de la Loire. Six formats de course (dont une « kids » et une « ultra ») sont au programme et 650 sportifs attendus ; en basket, combi et en binômes pour enchaîner les segments. À défaut de participer, encouragez ! Samedi 14 septembre, base nautique de Saint-Victor-sur-Loire De 5,9 à 52,6 km, trois épreuves accessibles en solo (la Découverte, la Courte et la Backyard) Tarifs suivant les distances. Location de combinaison possible sur site. srgl.fr En avant les histoires, exposition Qui n’a jamais rêvé enfant de Playmobils® ? Ces drôles de figurines s’exposent au musée de Feurs jusqu’au 17 novembre. Échappés de la collection personnelle de Dominique Béthune, chevaliers, soldats, astronautes forment 12 tableaux aux décors minutieusement pensés pour raconter l’Histoire. Petits et grands voyagent du Crétacé à nos jours via l’an 1000 et la Révolution. Et s’autorisent même un regard vers la conquête spatiale. Belle façon de retomber en enfance. Jusqu’au 17 novembre, exposition playmobil®, mercredis, samedis et dimanches de 14 à 17 h, musée de Feurs, 3 rue Victor-de-Laprade, 5 €, gratuit pour les moins de 11 ans Open de tennis, tournoi La petite balle jaune investit du 6 au 13 octobre l’antre roannaise du basket. Repris par TV Sports Events, l’Open Auvergne-Rhône-Alpes de Roanne connaît un rebond sous la direction de Sébastien Grosjean, ancien n°4 mondial et capitaine de l’Équipe de France de Coupe Davis. Inscrit dans la catégorie Challenger 100, le tournoi accueille jeunes joueurs en devenir et sportifs expérimentés du circuit ATP. Le tout dans une ambiance chaleureuse et conviviale. Près de 3.000 places sont à prendre au sein du court central. Il s’agit, expliquent les organisateurs, de rendre le spectacle accessible à tous (des tarifs préférentiels existent pour les licenciés FFT). Du 6 au 13 octobre, Open Auvergne-Rhône-Alpes Roanne, halle Vacheresse, gratuit pour les moins de 5 ans, openderoanne.com L’agenda complet de vos sorties : loire.fr/agenda À table ! Île flottante aux agrumes(dans l’esprit de la désormais célèbre Île fondante réalisée pour l’émission Top Chef), par Pierre Reure, Tambouille à Saint-Alban-les-Eaux Pour 8 personnes, 1h30 Ingrédients -Pour la crème anglaise : 250 g de lait 1 gousse de vanille 250 g de crème 60 g de sucre 5 jaunes d’œuf -Pour la crème pâtissière au citron : 800 g de jus de citron 2 œufs 20 g de sucre 80 g de beurre -Pour le sablé aux agrumes : 2 zestes de combava 100 g de beurre 125 g de sucre 1 œuf 250 g de farine 1 pincée de sel -Pour le gel citron : 1.100 g de jus de citron vert 2 feuilles de gélatine -Pour le blanc de l’île flottante : 200 g de blancs d’œufs 40 g de sucre -Pour la mousse à l’orange : 4 œufs 200 g de beurre 2 jus et zestes d’orange 30 g de sucre La préparation La crème anglaise : faire bouillir le lait, la crème et la gousse de vanille. Ajouter hors du feu les jaunes d’œufs et le sucre blanchi puis monter à 83 degrés. Ajouter les zestes hors du feu. La crème pâtissière au citron : mélanger les œufs, le jus de citron et le sucre, faire bouillir en fouettant constamment. Ajouter le beurre hors du feu. Le gel citron : chauffer le jus de citron et ajouter les feuilles de gélatine préalablement réhydratées dans de l’eau froide. Le blanc de l’île flottante : mMonter les blancs avec le sucre, cuire au four vapeur en cadre à 100 degrés pendant 1h30. Le sablé : mélanger tous les éléments, étaler au rouleau puis cuire 12 min à 160 degrés. La mousse orange : mettre tous les éléments dans un mixeur, faire tourner puis mettre en siphon, gazer et réserver au chaud sans dépasser les 60 degrés. Le dressage : parsemer sagement de zestes d’orange et de citron. L’astuce du chef : pour obtenir un bon caramel liquide, réaliser un caramel à sec avec 100 g de sucre puis décuire avec 100 g de crème à 18 % de matière grasse. La rencontre The artist : Maurice Empi Elle nous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. Dominique Koslowski raconte son père, Maurice Empi, artiste né dans la Loire et comptant parmi les derniers peintres historiques de Montmartre. portrait. Midi. Maurice Empi enfile son chapeau. Il déjeunera dehors. Âgé de 91 ans, l’homme a ses habitudes dans le quartier. On dresse pour lui le couvert au Café de la poste ; dernièrement dans quelques enseignes corses et portugaises des Grandes Carrières. On connaît dans le 18e ce visage ridé au sourire franc, cette aimable figure barrée d’épaisses lunettes noires. D’aucuns le surnomment le « dernier peintre historique de Montmartre ». Il faut, 5 rue Armand-Gauthier, lever les yeux vers l’élégante façade pour embrasser du regard son cadre de vie, son espace de travail. Huiles et palettes encombrent le salon. Combien de toiles peintes ici en sept décennies ? 3.000 au bas mot, sans compter ses œuvres de jeunesse. Des vues de Paris, cafés, terrasses… Chevaux et jockeys aux casaques flamboyantes dont on pourrait croire les silhouettes échappées d'un champ de courses forézien. Une source d’inspiration ? Peut-être. Car Maurice Empi a d’abord connu la Loire. Né à Saint-Étienne en 1933, il passe cinq années en Forez (sa mère, Marie-Antoinette Escot, est originaire de Montrond-les-Bains) avant que ses parents ne montent à la capitale. Son père travaille dans la mécanique ; c’est à Montmartre qu’il choisit d’implanter son usine d’écrémeuses. Il ne rêve pour son fils que de succès industriels et commerciaux mais l’inscrit à un cours de violon, sitôt déballé les cartons, pour l’éveiller aux arts. Maurice Empi se prend d’affection pour l’instrument. Ses sonorités l’accompagneront dans les plus douloureux instants de sa vie (le décès brutal de son père en 1948, des suites du tétanos) comme dans les plus beaux (son mariage avec Hélène Maillard en 1951). « Mon père peignait en écoutant Mozart, Beethoven. De la grande musique, confie Dominique Koslowski. Il ne dormait pas plus de 4 heures par nuit, se levait très tôt pour peindre, ne supportant pas le regard des autres. Seule ma mère était autorisée à lui tenir compagnie ». Le couple est fusionnel. Trois enfants naissent : Dominique, Olivier, Jean-Paul. « Montmartre en ce temps-là - Accrochait ses lilas, jusque sous nos fenêtres », chante Aznavour comme la famille se lève et se couche au rythme de La Bohème. « Lorsque l’argent rentrait, raconte Dominique, nous descendions à Saint-Tropez passer trois mois en bord de plage. Puis au retour, c’était café au lait et patates à tous les repas, le temps de vendre de nouvelles toiles. Nous étions très heureux. Nos parents nous éveillaient aux belles choses ». « Coloriste audacieux », « peintre du mouvement », dixit le critique d’art Marc Hérissé, ne cherchant pas la gloire, Empi est un perfectionniste. Capable d’enchaîner les longueurs de natation à l’aube, d’enquiller les kilomètres à vélo au bois de Boulogne. Ski, voile, varappe, il n’est pas une activité dans laquelle il ne se donne corps et âme. Exigeant de toute la maisonnée pareil niveau d’implication : sa femme excelle dans le tir à l’arc (championne de France en 1986), ses deux fils sont ceintures noires de judo. En peinture comme ailleurs, il n’est pas question d’amateurisme. Bien que plus lent avec l’âge, Maurice Empi œuvre toujours en son atelier. Une série d’autoportraits l’occupe depuis deux ans. « C’est un passionné, murmure sa fille. Un homme en quête du Beau geste ». En 5 dates 31 janvier 1933 : naissance à Saint-Étienne, au 8 rue Conte Grandchamp. 1949 : il quitte à 16 ans le lycée Chaptal pour entrer à l’École Technique Supérieure "Art et Publicité" de Montparnasse où on lui conseille de se consacrer à la peinture. 1950 : Gen Paul l’accueille pour trois années d’apprentissage au sein de son atelier parisien. 1959 : Empi est exposé à Londres puis à Nagoya et Tokyo. Il est à noter que le Forézien n’a jamais peint sur la place du Tertre. On peut se faire une idée de son travail sur mauriceempi.com 2013 : le peintre retrouve la Loire pour ses 80 ans. Son travail est exposé aux Foréziales (Montrond-les-Bains), dans l’enceinte du groupe Casino à Saint-Étienne et lors de la Journée des peintres de Rochetaillée. Il a toujours de la famille dans la région.